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{{Citation|citation=Est-ce que ta haute destinée te faisait peur ? Est-ce que l'esprit de Dieu était passé devant toi sous des traits trop sévères ? L'ange de la poésie, qui rayonne à sa droite, s'était penché sur ton berceau pour te baiser au front ; mais tu fus effrayé sans doute de voir si près de toi le géant aux ailes de feu. Tes yeux ne purent soutenir l'éclat de sa face, et tu t'enfuis pour lui échapper. A peine assez fort pour marcher, tu voulus courir à travers les dangers de la vie, embrassant avec ardeur toutes ses réalités et leur demandant asile et protection contre les terreurs de ta vision sublime et terrible. Comme Jacob, tu luttas contre elle, et comme lui tu fus vaincu. Au milieu des fougueux plaisirs où tu cherchais vainement ton refuge, l'esprit mystérieux vint te réclamer et te saisir. Il fallait que tu fusses poète, tu l'as été en dépit de toi-même.|précisions=[[George Sand]] concernant [[Alfred de Musset]].}}
{{Citation|citation=Est-ce que ta haute destinée te faisait peur ? Est-ce que l'esprit de Dieu était passé devant toi sous des traits trop sévères ? L'ange de la poésie, qui rayonne à sa droite, s'était penché sur ton berceau pour te baiser au front ; mais tu fus effrayé sans doute de voir si près de toi le géant aux ailes de feu. Tes yeux ne purent soutenir l'éclat de sa face, et tu t'enfuis pour lui échapper. A peine assez fort pour marcher, tu voulus courir à travers les dangers de la vie, embrassant avec ardeur toutes ses réalités et leur demandant asile et protection contre les terreurs de ta vision sublime et terrible. Comme Jacob, tu luttas contre elle, et comme lui tu fus vaincu. Au milieu des fougueux plaisirs où tu cherchais vainement ton refuge, l'esprit mystérieux vint te réclamer et te saisir. Il fallait que tu fusses poète, tu l'as été en dépit de toi-même.|précisions=[[George Sand]] concernant [[Alfred de Musset]].}}
{{réf Livre|auteur=[[George Sand]]/[[Alfred de Musset]]|titre=Le Roman de Venise|éditeur=Grasset|section=George Sand — Venise, 1er mai 1834|année=1904|année d'origine=2004|page=244}}
{{réf Livre|auteur=[[George Sand]]/[[Alfred de Musset]]|titre=Le Roman de Venise|éditeur=Grasset|section=George Sand — Venise, 1er mai 1834|année=1904|année d'origine=2004|page=244}}

{{Citation|citation=Quelle fièvre avez-vous fait passer dans la moelle de mes os, esprits de la vengeance céleste ? quel mal avais-je fait aux anges du ciel pour qu'ils descendissent sur moi et pour qu'ils missent en moi pour châtiment, un amour de lionne ?}}
{{réf Livre|auteur=[[George Sand]]/[[Alfred de Musset]]|titre=Le Roman de Venise|éditeur=Grasset|section=George Sand — Venise, 1er mai 1834|année=1904|année d'origine=2004|page=396}}


=== L'ange en poésie ===
=== L'ange en poésie ===

Version du 17 décembre 2011 à 07:21

Le Christ mort pleuré par deux anges — Lubin Bauguin (XVIIè s.)

Un ange désigne un être spirituel, entre Dieu et l'homme.

En langage figuré il s'apparente à une personne parfaite douée d'éminentes qualités.

Citations littéraires

L'ange dans les écrits intimes

George Sand/Alfred de Musset, Le Roman de Venise, 1904

Est-ce que ta haute destinée te faisait peur ? Est-ce que l'esprit de Dieu était passé devant toi sous des traits trop sévères ? L'ange de la poésie, qui rayonne à sa droite, s'était penché sur ton berceau pour te baiser au front ; mais tu fus effrayé sans doute de voir si près de toi le géant aux ailes de feu. Tes yeux ne purent soutenir l'éclat de sa face, et tu t'enfuis pour lui échapper. A peine assez fort pour marcher, tu voulus courir à travers les dangers de la vie, embrassant avec ardeur toutes ses réalités et leur demandant asile et protection contre les terreurs de ta vision sublime et terrible. Comme Jacob, tu luttas contre elle, et comme lui tu fus vaincu. Au milieu des fougueux plaisirs où tu cherchais vainement ton refuge, l'esprit mystérieux vint te réclamer et te saisir. Il fallait que tu fusses poète, tu l'as été en dépit de toi-même.


Quelle fièvre avez-vous fait passer dans la moelle de mes os, esprits de la vengeance céleste ? quel mal avais-je fait aux anges du ciel pour qu'ils descendissent sur moi et pour qu'ils missent en moi pour châtiment, un amour de lionne ?


L'ange en poésie

Robert Desnos, Rrose Sélavy, 1922

Phalange des anges, aux angélus préférez les phallus.
  • « Rrose Sélavy », Robert Desnos, Littérature Nouvelle Série, nº 7, Décembre 1922, p. 21


Antonin Artaud, L'Art et la Mort, 1929

Quand nous reverrons-nous ? Quand le goût terreux de tes lèvres viendra-t-il à nouveau frôler l'anxiété de mon esprit ? La terre est comme un tourbillon de lèvres mortelles. La vie creuse devant nous le gouffre de toutes les caresses qui ont manqué. Qu'avons-nous à faire auprès de nous de cet ange qui n'a pas su se montrer ?
  • L'Ombilic des Limbes suivi du Pèse-nerfs et autres textes (1929), Antonin Artaud, éd. Gallimard, coll. « Poésie/Gallimard », 1956, partie L'Art et la Mort, «Qui au sein...», p. 135


L'ange dans les romans

Albert Cohen, Belle du Seigneur, 1968

Les anges, leur musique ça doit être comme du César Franck en pire.
  • « Pensée » d'Ariane, personnage de Belle du Seigneur, d'Albert Cohen.
  • Dictionnaire égoïste de la littérature française, Charles Dantzig, éd. Grasset, 2005, p. 551