« Charles Baudelaire » : différence entre les versions
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{{citation|J'ouvre le ''Kreisleriana'' du divin Hoffmann, et j'y lis une curieuse recommandation. Le musicien consciencieux doit se servir du vin de Champagne pour composer un opéra-comique. Il y trouvera la gaieté mousseuse et légère que réclame le genre. La musique religieuse demande du vin du Rhin ou du Jurançon. Comme au fond des idées profondes, il y a là une amertume enivrante; mais la musique héroïque ne peut pas se passer de vin de Bourgogne. Il a la fougue sérieuse et l'entraînement du patriotisme. Voilà certainement qui est mieux, et outre le sentiment passionné d'un buveur, j'y trouve une impartialité qui fait le plus grand honneur à un Allemand. }} |
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{{Réf Livre |
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|titre=Petits poèmes en prose – Les Paradis artificiels |
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|auteur=Charles Baudelaire |
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|éditeur=Michel Levy Frères |
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|s=Petits Poèmes en prose}} |
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{{citation|Mais voici bien autre chose. Descendons un peu plus bas. Contemplons un de ces êtres mystérieux, vivant, pour ainsi dire, des déjections des grandes villes; car il y a de singuliers métiers, le nombre en est immense. J'ai quelquefois pensé avec terreur qu'il y avait des métiers qui ne comportaient aucune joie, des métiers sans plaisir, des fatigues sans soulagement, des douleurs sans compensation, je me trompais. Voici un homme chargé de ramasser les débris d'une journée de la capitale. Tout ce que la grande cité a rejeté, tout ce qu'elle a perdu, tout ce qu'elle a dédaigné, tout ce qu'elle a brisé, il le catalogue, il le collectionne. Il compulse les archives de la débauche, le capharnaum des rebuts. Il fait un triage, un choix intelligent; il ramasse, comme un avare un trésor, les ordures qui, remâchées par la divinité de l'Industrie, deviendront des objets d'utilité ou de jouissance.}} |
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|titre=Petits poèmes en prose – Les Paradis artificiels |
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|auteur=Charles Baudelaire |
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|éditeur=Michel Levy Frères |
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|page=357-358 |
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Version du 5 novembre 2011 à 20:03
Charles Baudelaire (9 avril 1821 — 31 août 1867) est un poète et traducteur français.
Citations
Du vin et du hachisch, 1851
- « Du vin et du hachisch », dans Œuvres complètes (1980), Charles Baudelaire, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2004, p. 217 (texte intégral sur Wikisource)
- « Du vin et du hachisch », dans Œuvres complètes (1980), Charles Baudelaire, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2004, p. 227 (texte intégral sur Wikisource)
Les Fleurs du mal, 1857
- « Les Fleurs du mal », dans Œuvres complètes (1980), Charles Baudelaire, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2004, p. 4 (texte intégral sur Wikisource)
Mais parmi les chacals, les panthères, les lices,
(…)
Dans la ménagerie infâme de nos vices,
Il en est un plus laid, plus méchant, plus immonde !
Quoiqu'il ne pousse ni grands gestes ni grands cris,
Il ferait volontiers de la terre un débris,
Et dans un bâillement avalerait le monde;
C'est l'Ennui !
- « Au Lecteur », dans Les Fleurs du mal (1857), Charles Baudelaire, éd. Lemerre, 1900?, partie Spleen et idéal, p. 10 (texte intégral sur Wikisource)
Le Poète est semblable au princes des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.
- Les Fleurs du mal (1857), Charles Baudelaire, éd. Librairie Garnier Frères, 1949, partie Spleen et idéal, II (L'Albatros), p. 12 (texte intégral sur Wikisource)
La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles ;
L’homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l’observent avec des regards familiers.
- « Les Fleurs du mal », dans Œuvres complètes (1980), Charles Baudelaire, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2004, p. 8 (texte intégral sur Wikisource)
- « Les Fleurs du mal », dans Œuvres complètes (1980), Charles Baudelaire, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2004, p. 14 (texte intégral sur Wikisource)
-Elle pleure, insensé, parce qu'elle a vécu!
Et parce qu'elle vit! Mais ce qu'elle déplore
Surtout, ce qui la fait frémir jusqu'aux genoux,
C'est que demain, hélas! il faudra vivre encore!
Demain, aprés-demain et toujours! - comme nous!
- Les Fleurs du mal (1857), Charles Baudelaire, éd. GF Flammarion, 1991, partie Spleen et idéal, XX (Le Masque), p. 74 (texte intégral sur Wikisource)
Que les soleils sont beaux dans les chaudes soirées !
Que l'espace est profond ! Que le cœur est puissant !
- Les Fleurs du mal, Charles Baudelaire, éd. Poulet-Malassis et De Broise, 1857, section « Spleen et idéal », poème « Le Balcon », p. 82 (texte intégral sur Wikisource)
Grands bois, vous m'effrayez comme des cathédrales,
Vous hurlez comme l'orgue, et dans nos cœurs maudits,
Chambres d'éternel deuil où vibrent de vieux râles,
Répondent les échos de vos De profundis.
- « Obsession », dans Les Fleurs du mal (1857), Charles Baudelaire, éd. Lemerre, 1900?, partie Spleen et idéal, p. 127 (texte intégral sur Wikisource)
Horloge ! Dieu sinistre, effrayant, impassible,
Dont le doigt nous menace et nous dit : Souviens-toi !
Les vibrantes Douleurs dans ton cœur plein d'effroi
Se planteront bientôt comme dans une cible.
(…)
Souviens-toi que le temps est avide
Qui gagne sans tricher, à tout coup ! C'est la loi.
(…)
Tantôt sonnera l'heure où le divin Hasard,
Où l'auguste Vertu, ton épouse encor vierge,
Où le repentir même (oh ! La dernière auberge !),
Où tout te dira : « Meurs, vieux lâche, il est trop tard! »
- « L'Horloge », dans Les Fleurs du mal (1857), Charles Baudelaire, éd. Lemerre, 1900?, partie Spleen et idéal, p. 136-137 (texte intégral sur Wikisource)
C'est la Mort qui console, hélas ! Et qui fait vivre;
C'est le but de la vie, et c'est le seul espoir
Qui, comme un élixir, nous monte et nous enivre,
Et nous donne le cœur de marcher jusqu'au soir.
- « La Mort des Pauvres », dans Les Fleurs du mal (1857), Charles Baudelaire, éd. Lemerre, 1900?, partie La Mort, p. 213 (texte intégral sur Wikisource)
Petits Poèmes en prose
- La phrase complète est : « Mes chers frères, n'oubliez jamais, quand vous entendrez vanter le progrès des lumières, que la plus belle des ruses du Diable est de vous persuader qu'il n'existe pas ! » (les guillemets sont dans le poème). Une formule similaire est reprise par le personnage de Verbal Kint (Kevin Spacey) dans le film Usual Suspects (1995).
- Le Spleen de Paris (Petits Poèmes en prose) (1862), Charles Baudelaire, éd. Librairie générale française, 2003, p. 150 (texte intégral sur Wikisource)
- « Petits Poèmes en prose », dans Œuvres complètes (1980), Charles Baudelaire, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2004, p. 163 (texte intégral sur Wikisource)
- « Petits Poèmes en prose », dans Œuvres complètes (1980), Charles Baudelaire, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2004, p. 168 (texte intégral sur Wikisource)
- « Petits Poèmes en prose », dans Œuvres complètes (1980), Charles Baudelaire, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2004, p. 184 (texte intégral sur Wikisource)
- « Petits Poèmes en prose », dans Œuvres complètes (1980), Charles Baudelaire, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2004, p. 666 (texte intégral sur Wikisource)
- Petits poèmes en prose – Les Paradis artificiels, Charles Baudelaire, éd. Michel Levy Frères, 1869, p. 353 (texte intégral sur Wikisource)
- Petits poèmes en prose – Les Paradis artificiels, Charles Baudelaire, éd. Michel Levy Frères, 1869, p. 357-358 (texte intégral sur Wikisource)
Salon de 1859
Sans elle, toutes les facultés, si solides ou si aiguisées qu'elles soient, sont comme si elles n'étaient pas, tandis que la faiblesse de quelques facultés secondaires, excitées par une imagination vigoureuse, est un malheur secondaire. Aucune ne peut se passer d'elle, et elle peut suppléer quelques-unes. Souvent ce que celles-ci cherchent et ne trouvent qu'après les essais successifs de plusieurs méthodes non adaptées à la nature des choses, fièrement et simplement elle le devine. Enfin elle joue un rôle puissant même dans la morale; car, permettez-moi d'aller jusque-là, qu'est-ce que la vertu sans imagination ?
- « Salon de 1859 », dans Œuvres complètes (1980), Charles Baudelaire, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2004, p. 751 (texte intégral sur Wikisource)
Les Paradis artificiels, 1860
- « Les Paradis artificiels », dans Œuvres complètes (1980), Charles Baudelaire, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2004, p. 233 (texte intégral sur Wikisource)
- Dulce balneum suavibus
- Unguentatum odoribus,
- « Les Paradis artificiels », dans Œuvres complètes (1980), Charles Baudelaire, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2004, p. 293 (texte intégral sur Wikisource)
Correspondance
- Correspondance (1865), Charles Baudelaire, éd. Gallimard, coll. « Folio classique », 2000, p. 316
Hygiène
- « Hygiène », dans Œuvres complètes (1980), Charles Baudelaire, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2004, p. 401 (texte intégral sur Wikisource)
Mon cœur mis à nu
- « Mon cœur mis à nu », dans Œuvres complètes (1980), Charles Baudelaire, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2004, p. 406 (texte intégral sur Wikisource)
- « Mon cœur mis à nu », dans Œuvres complètes (1980), Charles Baudelaire, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2004, p. 407 (texte intégral sur Wikisource)
- « Mon cœur mis à nu », dans Œuvres complètes (1980), Charles Baudelaire, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2004, p. 408 (texte intégral sur Wikisource)
- « Mon cœur mis à nu », dans Œuvres complètes (1980), Charles Baudelaire, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2004, p. 410 (texte intégral sur Wikisource)
- « Mon cœur mis à nu », dans Œuvres complètes (1980), Charles Baudelaire, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2004, p. 415 (texte intégral sur Wikisource)
Le reste est fait pour le fouet.
- « Mon cœur mis à nu », dans Œuvres complètes (1980), Charles Baudelaire, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2004, p. 416 (texte intégral sur Wikisource)
- « Mon cœur mis à nu », dans Journaux intimes, Charles Baudelaire, éd. G. Crès, 1920, XXXVI, p. 54 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
Tout est commun, même Dieu.
- « Mon cœur mis à nu », dans Journaux intimes, Charles Baudelaire, éd. G. Crès, 1920, LXXXIV, p. 84 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
- « Mon cœur mis à nu », dans Mon coeur mis à nu, Charles Baudelaire, éd. Librairie Générale Françaises/Le Livre de Poche, 1972, 163, p. 131 (texte intégral sur Wikisource)
Fusées
- « Fusées », dans Œuvres complètes (1980), Charles Baudelaire, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2004, V, p. 391 (texte intégral sur Wikisource)
- « Fusées », dans Œuvres complètes (1980), Charles Baudelaire, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2004, XII, p. 396 (texte intégral sur Wikisource)
Le Peintre de la vie moderne, 1863
- Écrits esthétiques (1863), Charles Baudelaire, éd. Christian Bourgeois, coll. « 10/18 », 1986, partie Le Peintre de la vie moderne, chap. La Modernité, p. 372-373 (texte intégral sur Wikisource)
L'Art romantique
- L'Art romantique, Charles Baudelaire, éd. Michel Lévy, 1868, partie VII (« L'école païenne »), p. 308 (texte intégral sur Wikisource)
Préface aux Histoires Extraordinaires de Edgar Allan Poe
- Œuvres complètes, Charles Baudelaire, éd. L. Conard, 1953, p. xviii
Au sujet de Charles Baudelaire
Paul Verlaine
XXVIII
Sur un exemplaire des « Fleurs du mal »
Je compare ces vers étranges
Aux étranges vers que ferait
Un marquis de Sade discret
Qui saurait la langue des anges
- Oeuvres poétiques, Paul Verlaine, éd. Jean de Bonnot, 1975, t. 6, p. 67
Philippe Muray, Le XIXe siècle à travers les âges
- Le XIXe siècle à travers les âges (1984), Philippe Muray, éd. Gallimard, coll. « Tel », 1999, partie L'art de la fin, p. 379
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