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ils arrêteront les mouvements de l'intelligence ; ils s'imaginent
qu'en donnant le signalement des principes ils les feront saisir
aux frontières ; ils se persuadent qu'en multipliant les douanes,
les gendarmes, les espions de police, les commissions militaires,
ils les empêcheront de circuler. Mais ces idées ne cheminent pas à
pied, elles sont dans l'air, elles volent, on les respire. Les
gouvernements absolus, qui établissent des télégraphes, des chemins
de fer, des bateaux à vapeur, et qui veulent en même temps retenir
les esprits au niveau des dogmes politiques du quatorzième siècle,
sont inconséquents ; à la fois progressifs et rétrogrades, ils se
perdent dans la confusion résultante d'une théorie et d'une
pratique contradictoires. On ne peut séparer le principe industriel
du principe de la liberté ; force est de les étouffer tous les deux
ou de les admettre l'un et l'autre.}}
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Version du 1 janvier 2011 à 16:40

François-René de Chateaubriand

François-René, vicomte de Chateaubriand (Saint-Malo, 4 septembre 1768 - Paris, 4 juillet 1848) est un écrivain et homme politique français.

Citations

Génie du christianisme, 1802

C'est une très méchante manière de raisonner que de rejeter ce qu'on ne peut comprendre.
  • Génie du christianisme (1802), François-René de Chateaubriand, éd. Flammarion, coll. « Garnier Flammarion », 1993  (ISBN 2-08-070104-5), t. 1, partie 1 « Dogmes et doctrines », chap. III « Des mystères chrétiens », Livre premier « Mystères et sacrements », p. 62 (texte intégral sur Wikisource)


Il a fallu que le christianisme vînt chasser ce peuple de faunes, de satyres et de nymphes, pour rendre aux grottes leur silence et aux bois leur rêverie.
  • Génie du christianisme (1802), François-René de Chateaubriand, éd. Flammarion, coll. « Garnier Flammarion », 1993  (ISBN 2-08-070104-5), t. 1, partie 2 « Dogmes et doctrines », chap. I « Que la Mythologie rapetissait la nature; que les Anciens n'avaient point de poésie proprement dite descriptive », Livre quatrième « Du merveilleux, ou de la poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels », p. 315 (texte intégral sur Wikisource)


Les sciences sont un labyrinthe où l'on s'enfonce plus avant au moment même où l'on croyait en sortir.
  • Génie du christianisme (1802), François-René de Chateaubriand, éd. Flammarion, coll. « Garnier Flammarion », 1993  (ISBN 2-08-070104-5), t. 1, partie 3 « Beaux-arts et littérature », chap. II « Chimie et histoire naturelle », Livre second « Philosophie », p. 416 (texte intégral sur Wikisource)


Mémoires d'Outre-Tombe, 1848

L'aristocratie a trois âges successifs : l'âge des supériorités, l'âge des privilèges, l'âge des vanités ; sortie du premier, elle dégénère dans le second et s'éteint dans le dernier.


Le vrai bonheur coûte peu ; s'il est cher, il n'est pas d'une bonne espèce.


Pourquoi faut-il que le plus grand crime et la plus grande gloire soient de verser le sang d'un homme ?


Frères d'une grande famille, les enfants ne perdent leurs traits de ressemblance qu'en perdant l'innocence, la même partout. Alors les passions modifiées par les climats, les gouvernements et les mœurs font les nations diverses ; le genre humain cesse de s'entendre et de parler le même langage : c'est la société qui est la véritable tour de Babel.


Il y a des temps où l’on ne doit dépenser le mépris qu’avec économie, à cause du grand nombre de nécessiteux.
  • Mémoires d'Outre-Tombe (1848), François-René de Chateaubriand, éd. Eugène et Victor Penaud Frères, 1849, tome 6, p. 262 (texte intégral sur Wikisource)


Les rois croient qu'en faisant sentinelle autour de leurs trônes,
  ils arrêteront les mouvements de l'intelligence ; ils s'imaginent
  qu'en donnant le signalement des principes ils les feront saisir
  aux frontières ; ils se persuadent qu'en multipliant les douanes,
  les gendarmes, les espions de police, les commissions militaires,
  ils les empêcheront de circuler. Mais ces idées ne cheminent pas à
  pied, elles sont dans l'air, elles volent, on les respire. Les
  gouvernements absolus, qui établissent des télégraphes, des chemins
  de fer, des bateaux à vapeur, et qui veulent en même temps retenir
  les esprits au niveau des dogmes politiques du quatorzième siècle,
  sont inconséquents ; à la fois progressifs et rétrogrades, ils se
  perdent dans la confusion résultante d'une théorie et d'une
  pratique contradictoires. On ne peut séparer le principe industriel
  du principe de la liberté ; force est de les étouffer tous les deux
ou de les admettre l'un et l'autre.
  • Mémoires d'outre-tombe (1848), François-René de Chateaubriand, éd. Librairie Générale Française, coll. « Le livre de poche », 1973  (ISBN 2-253-01675-6), tome 3, p. 543


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