Pietro C. Marani
Apparence

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Citations
[modifier]Léonard de Vinci, catalogue complet des peintures
[modifier] trad fr. de (it) Leonardo. Catalogo completo, 1989.
[Léonard de Vinci] s’était de plus en plus laissé fasciner par la « machine humaine », en essayant de retrouver les lois de son fonctionnement, jusqu'à se poser des questions sur l'essence de l'âme. Poussé par une curiosité innée, il se mettait ainsi à explorer la « machine du monde », d'abord déployée sous ses yeux comme objet de représentation artistique. Toute chose, il le voyait bien, méritait d'être comprise, étudiée dans sa formation et ses modifications. On pouvait ainsi interpréter d'autres faits, d'autres phénomènes, dans différents domaines de recherche. Pour Léonard, l'« imitation de la nature » devenait de plus en plus un exercice cognitif et, par la peinture, un moment de synthèse créatrice. Dans son esprit, « imiter », c'était « recréer », comme pour souligner sa volonté, non de reproduire, mais de produire, ainsi que le fait la nature.
- Léonard de Vinci : catalogue complet des peintures, Pietro C. Marani (trad. Isabelle Rabourdin), éd. Bordas, 1991 (ISBN 2-04-019559-9), chap. Introduction, p. 5-6
Ses recherches aux ramifications presque infinies, allant de l'analyse du corps humain à l'anatomie de la Terre, ne purent être perçues comme indispensables à son art et ont donné l'impression à beaucoup de critiques, même de l'époque moderne, qu'elles avaient éloigné Léonard de la peinture. Castiglione (it), dans le Livre du Courtisan, paru en 1528, avait affirmé (et c'est là un des plus anciens témoignages publiés sur l'artiste) qu'« un artiste qui est un des premiers peintres du monde méprise l'art dans lequel il est unique et s'est mis à apprendre la philosophie, dans laquelle il a forgé des conceptions si étranges et des chimères si curieuses qu'il ne saurait les dépeindre avec toute sa peinture ». Léonard lui-même devait s'être rendu compte plus tard du caractère fragmentaire de ses recherches et de son impossibilité à les réorganiser en un tout, une fois engagé dans les domaines infinis du savoir. Il écrivait, vers 1510 : « Comme tout royaume divisé se défait, de même tout esprit dispersé en études diverses se perd et s'affaiblit» (Ms. Arundel, f. 180 v)
- Léonard de Vinci : catalogue complet des peintures, Pietro C. Marani (trad. Isabelle Rabourdin), éd. Bordas, 1991 (ISBN 2-04-019559-9), chap. Introduction, p. 11
On ne soulignera jamais assez l'importance des années passées dans l'atelier d'Andrea del Verrocchio (it) […] ; à l'ouverture d'esprit du maître répondait la curiosité de Léonard. Orfèvre, peintre, sculpteur et peut-être architecte, le maître dut exercer sur le jeune artiste un attrait extraordinaire. Même longtemps après, Léonard en rappellera, en effet, le style et les inventions. […] Son influence s'est exercée sur l'esprit même de Léonard, le poussant à décrire de façon analytique, à ciseler des formes qu'on retrouve dans sa jeunesse et sa maturité, avec des traces inattendues, plus tard, dans un tout autre contexte.
- Léonard de Vinci : catalogue complet des peintures, Pietro C. Marani (trad. Isabelle Rabourdin), éd. Bordas, 1991 (ISBN 2-04-019559-9), chap. Introduction, p. 12-13
Léonard ne partait pas toujours d'« intuitions artistiques » pour atteindre un domaine proprement « scientifique ». C'est parfois l'observation scientifique, fondée sur un examen visuel, qui ouvrait au peintre de nouvelles voies artistiques.
[…] Léonard s'intéressait à tous les aspects de la nature, étudiant chaque chose en fonction de la connaissance du tout, à cause de l'unité interne du monde qu'il percevait de façon intuitive et consciente à la fois; l'artiste revenait à la peinture, fort de nouveaux acquis.
- Léonard de Vinci : catalogue complet des peintures, Pietro C. Marani (trad. Isabelle Rabourdin), éd. Bordas, 1991 (ISBN 2-04-019559-9), chap. Introduction, p. 21
Léonard de Vinci
[modifier]- Léonard de Vinci, Pietro C. Marani (trad. Françoise Liffran), éd. Gallimard, 1996 (ISBN 2-07-015038-0), partie La peinture de Léonard de Vinci : évolution de la technique et du style dans le sillage du classicisme, p.
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Léonard de Vinci, une carrière de peintre
[modifier] trad fr de (it) Leonardo, una carriera di pittore, 1999; ed. (en) sous le titre Leonardo da Vinci : the complete paintings, (1re éd. 2000) (ISBN 0-8109-9159-4), disponible sur Internet Archive
Autres publications
[modifier]- « Dessin et texte dans les manuscrits de Léonard de Vinci », Pietro C. Marani (trad. Anne Guglielmetti), dans Léonard de Vinci : dessins et manuscrits, Françoise Viatte et Varena Forcione, éd. Réunion des musées nationaux, 2003 (ISBN 978-2-7118-4589-7), p. (lire en ligne)
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- « Les manuscrits de Léonard conservés à la Bibliothèque de l'Institut de France: épisodes de leur histoire », Pietro C. Marani (trad. Anne Guglielmetti), dans Léonard de Vinci : dessins et manuscrits, Françoise Viatte et Varena Forcione, éd. Réunion des musées nationaux, 2003 (ISBN 978-2-7118-4589-7), p. (lire en ligne)
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- « Unifier le savoir », Pietro C. Marani (trad. Lucien d’Azay), dans Léonard de Vinci : la nature et l’invention [exposition, Paris, Cité des sciences et de l'industrie, 23 octobre 2012-18 août 2013], sous la direction de Patrick Boucheron et Claudio Giogione, éd. La Martinière, 2012 (ISBN 9782732449906), p.
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Dans un célèbre passage écrit vers 1490-1492 sur le Manuscrit A, conservé aujourd'hui à l'Institut de France à Paris, puis retranscrit par Melzi dans le Traité de la peinture, Léonard explique, avec ses propres termes, ce qu'il faut entendre par « fondu » (sfumato) :
Cette note désigne explicitement l'ombre et la lumière comme deux éléments essentiels permettant d'obtenir des effets tridimensionnels en peinture, et ce concept jalonne le Traité de bout en bout. Léonard insiste sur le fait que l'ombre et la lumière doivent se fondre « sans traits ni lignes », c'est-à-dire se confondre par le biais de la couleur : bref, conclut-il, le peintre doit fondre les ombres et les lumières « comme une fumée », autrement dit estomper l'ombre dans la lumière, et réciproquement, de même que la fumée se dissout dans l'air, sans qu'on perçoive de lignes bien définies ni de signes d'aucune sorte.
- « Le sfumato de Léonard de Vinci », Pietro C. Marani (trad. Lucien d’Azay), dans Léonard de Vinci : la nature et l’invention [exposition, Paris, Cité des sciences et de l'industrie, 23 octobre 2012-18 août 2013], sous la direction de Patrick Boucheron et Claudio Giogione, éd. La Martinière, 2012 (ISBN 9782732449906), p. 177-179
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