Aller au contenu

Musée du Louvre

Une page de Wikiquote, le recueil des citations libres.
(Redirigé depuis Louvre)
Cette page est une ébauche.
N'hésitez pas à la modifier en ajoutant des citations admissibles !
La cour Napoléon et la pyramide du Louvre.

Le musée du Louvre est un musée situé à Paris, en France. Ordonnées en huit départements, ses collections présentent l'art occidental du Moyen Âge à 1848, celui des civilisations antiques qui l'ont précédé et influencé (orientales, égyptienne, grecque, étrusque et romaine), les arts des premiers chrétiens et ceux de l'islam. Avec 72 735 m2 de salles et galeries, il s'agit du plus grand musée d'art du monde.

Citations

[modifier]

Paul Cézanne

[modifier]
Voir le recueil de citations : Paul Cézanne
Le Louvre est le livre où nous apprenons à lire. Nous ne devons cependant pas nous contenter de retenir les belles formules de nos illustres devanciers. Sortons-en pour étudier la belle nature, tâchons d'en dégager l'esprit, cherchons à nous exprimer suivant notre tempérament personnel. Le temps et la réflexion d'ailleurs modifient peu à peu la vision, et enfin la compréhension nous vient.
  • Lettre à Émile Bernard, Aix, 1905
  • Paul Cézanne, correspondance, recueillie, annotée, et préfacée par John Rewald, éd. Grasset, 1995  (ISBN 2-246-06183-0), chap. Lettres à de jeunes amis, lettres sur la peinture (1894-1906), p. 313 (lire en ligne)


Magdeleine Hours

[modifier]
Voir le recueil de citations : Magdeleine Hours

Pierre Schneider

[modifier]
Voir le recueil de citations : Pierre Schneider
Tout artiste pénétrant au Louvre prend l'air du souverain qui retrouve son trône après de longues années d'exil. A un guide qui lui proposait ses services, Toulouse-Lautrec, accompagné de camarades de l'Ecole des beaux-arts, répliqua : « Pour quoi faire ? C'est nous qui faisons le Louvre! » A un double titre. Non seulement l'artiste pourvoit le musée en œuvres nouvelles, mais devant lui – et devant lui seul, serait-on tenté d'affirmer - les œuvres anciennes continuent à vivre, autrement dit à ne pas se figer en objets de culture et d'admiration. La virulence de la peinture du passé, dès qu'un peintre la regarde, est telle qu'Ingres ordonnait à ses élèves, obligés, pour se rendre auprès des toiles du divin Raphaël, de passer devant les tableaux du détestable Rubens : « Mettez-vous des œillères! ».
  • « Le feu au Louvre », dans Les dialogues du Louvre, Pierre Schneider, éd. Adam Biro, 1991  (ISBN 2-87660-132-X), p. 18-19


C'est au sein du musée des érudits, avec ses écoles, ses mouvements, ses cultures classifiées, que le peintre prend conscience de ce qui n'appartient pas à l'Histoire. Pris lui-même dans le flux historique, il trouve au musée la révélation d'une seconde appartenance possible, laquelle n'est point négation du temps, mais son autre versant. Plus il se sentira la proie du temporel, plus il cherchera au Louvre la confirmation de l'autre domaine. Cézanne le fréquente assidûment parce qu'il appartient au mouvement qui fut par excellence celui de l'instant fugitif : « Faire de l'impressionnisme quelque chose de solide et de durable comme les musées. » C'est dans les moments de désarroi, de mise en question, d'innovation, que les peintres reviennent au Louvre, comme les marins rêvent du port pendant la tempête.
  • « Le feu au Louvre », dans Les dialogues du Louvre, Pierre Schneider, éd. Adam Biro, 1991  (ISBN 2-87660-132-X), p. 22


« Qu'on foute le feu au Louvre, alors, s'écrie Cézanne, tout de suite… si on a peur de ce qui est beau. » Les peintres furent les premiers à lancer le cri : « Incendions le Louvre! » De Pissarro et Monet à Picasso et aux futuristes, les artistes ont maintes fois prêché la destruction du musée – avant d'y voir entrer leurs œuvres. Cézanne lui-même, qui affirme : « Oui, le Louvre est le livre où nous apprenons à lire », rappelle : « Je voulais brûler le Louvre. »
  • « Le feu au Louvre », dans Les dialogues du Louvre, Pierre Schneider, éd. Adam Biro, 1991  (ISBN 2-87660-132-X), p. 23


Le mot fin est le seul que nous n'écrivons pas nous-mêmes. Celle qui le trace, tranche mais ne prouve rien, depuis toujours et pour tous. La seule chose qui n'ait pas changé au Louvre, depuis qu'il existe, c'est l'inflexible rangée des gardiens qui, à l'heure de la fermeture, pousse indifféremment vers la sortie jeunes, vieux, historiens, touristes, amoureux, philosophes, écrivains, conservateurs et artistes.
  • « Postace », dans Les dialogues du Louvre, Pierre Schneider, éd. Adam Biro, 1991  (ISBN 2-87660-132-X), p. 306


Maria Helena Vieira da Silva

[modifier]
Voir le recueil de citations : Maria Helena Vieira da Silva
Les Joueurs de cartes (Musée d'Orsay, inv. RF 1969).
Ce qui a compté le plus pour moi au Louvre n'y est plus. Je me souviens… Je tournais, j'errais, cherchant la clé de tout cela, pour sortir de toute cette peinture qui me déroutait, m'angoissait. Et puis j'ai trouvé. Il y avait en haut, tout au bout du Louvre, comme si c'était la fin de quelque chose, une petite salle contenant les impressionnistes. Sur le mur du fond, trois Cézanne : un Paysage, la grande Nature morte aux oranges et, au milieu, Les joueurs de cartes. Ces deux petits bonshommes qui n'arrêtaient pas de battre les cartes, de jouer… C'était la clé pour passer derrière le mur apparemment sans issue.
  • Preuves, 175, 1965.


Voir aussi

[modifier]

Vous pouvez également consulter les articles suivants sur les autres projets Wikimédia :