Le Pacha (film, 1968)

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Le Pacha est un film français réalisé par Georges Lautner en 1968. Les dialogues sont de Michel Audiard.

Citations[modifier]

Oh, dans le fond, y'a pas de quoi pleurer ! Il revient tout simplement à Saint-Denis Albert. Il revient après un grand tour inutile, c'est tout. Il va enfin pouvoir se reposer de toutes ses singeries, de toutes ses fatigues, chez lui, là, tout près de la Seine. Autrefois, avant que le béton vienne manger l'herbe, c'est là qu'on regardait passer les bateaux, tous les deux. On jouait à faire semblant de croire qu'ils allaient à Shanghaï, les péniches, ou qu'elles passaient sous le pont de San Francisco. Et lui, Albert, il a dû continuer longtemps à faire semblant de croire. À croire des trucs, des machins. C'est peut-être bien à cause de ça qu'il est mort. De ça, et de son béguin tordu. Tout le monde parle d'infarctus, de cirrhose, de cancer, mais moi je dis que la pire maladie des hommes c'est de donner tout son amour à une seule bonne femme.
  • Ce que pense le commissaire Joss lors de l'enterrement de son ami Albert Gouvion.


C'est du cri de se faire engueuler par un con pareil ! Je l'ai mis en veilleuse pour ne pas envenimer les choses, mais tout de même.


Je pense que le jour où on mettra les cons sur orbite, t'as pas fini de tourner.


Celui-là, on lui fout Interpol dans les reins. Y a pas de raison qu'on soit les seuls emmerdés.


Ton char, tes Ardennes, ton repli sur la Loire, je peux tout te raconter. Mais, c'est pas la façon de conduire ton char en 39 que je critique, c'est la façon de conduire ta charrette aujourd'hui.


Mais tu vois, mon petit gars, ce coup-là, ils ont tiré une balle de trop ! Et pourtant, c'était un drôle de colis, Albert, crois moi ! Comme copain d'enfance, c'était pas le grand Meaulnes, fallait se le faire. Il n'a jamais arrêté de m'emmerder. Il a pris son élan à la communale. Comme il avait honte de ses galoches, il fallait que je lui prête mes pompes. Il pétait une chaîne de vélo, fallait que je lui répare. Après, c'était l'algèbre : c'est du cri, j'y comprends rien, qu'il disait. Alors j'étais obligé de me farcir ses problèmes. Parce qu'il a toujours eu des problèmes ce cave, t'entends ? Toujours, toujours ! Et de pire en pire ! Mais, qu'est-ce que tu veux, c'était mon pote !


Quand on tue un poulet, c'est fou ce qu'il y a de parties de poker qui s'organisent chez les voyous.


Oui, je sais, on vit dans un monde tranquille. Les peaux-rouges se flinguent entre eux tranquillement, Albert a été dessoudé tranquillement, et ton pote Émile va braquer un train postal tranquillement. Eh ben moi, tous tes pères tranquilles, j'en ai ras le fion !


Oh, tu sais, quand on parle pognon, à partir d'un certain chiffre, tout le monde écoute.


Eh oui Marcel, les bastos c'est plus facile à donner qu'à recevoir ! j'suis sûr que t'avais jamais songé à ça !


Répliques remarquables[modifier]

Joss : Ben, la trouille, la trouille, la trouille, j'aimerais mieux autre chose ! Un mauvais réflexe, peut-être, il a toujours conduit comme un branque. Mais le trackzir, de lui... ça me surprend ...
Marc : Ben, vous savez, se faire tirer au bazooka, ça surprend aussi.


Le médecin légiste : C'est visiblement un accident, un regrettable accident.
Joss : La mort de Louis XVI aussi.


Émile : Moi, je suis pour l'ordre. J'aime que les voyous soient d'un côté et les poulagas de l'autre. Et votre pote, on ne savait plus très bien de quel côté il était. À force de fréquenter le milieu, il s'y était fait des relations. Même, en quelque sorte, de la famille. Léon de Lyon, vous en avez entendu parler ?
Joss : Vaguement, oui !
Émile : Vous ne saviez pas que Gouvion était maqué avec sa sœur ?
Joss : Non, mais on est là pour apprendre.


Nathalie : À dix-huit ans dans la famille Villars, on entrait en maison de redressement.
Joss : Ah oui, comme dans d'autres familles on entre au séminaire ! Et ben, puisqu'on en est aux confidences de jeunesse, je vais te faire une de confidence : le Albert a toujours eu la galipette maudite. Dix fois je l'ai arraché à des volailles incroyables. Mais je croyais tout de même qu'à 60 carats il avait écrasé, et ben je m'étais gouré. Il a fallu qu'il rencontre une petite salope comme toi pour lui mettre la tête dans le sac.


Nathalie : Oh, je me fous d'Albert !
Joss : Et oui ! Comme moi je me fous de Léon. Mais tu crois pas qu'on a pas une bonne raison tous les deux de le faire basculer dans une trappe le petit Quinquin ?


Nathalie : Pourquoi ? Tu comptes m'emmener ?!
Quinquin : On n'emmène pas des saucisses quand on va à Francfort !
Nathalie : Tu pourrais dire une rose quand on va sur la Loire, question de termes !

  • Quinquin a des envies de voyage en Polynésie Française : Les Vahinés, Bora Bora.


Joss : T'aurais pu au moins indiquer l'étage, je viens de m'en farcir trois. J'espère que le prochain rancard tu ne me le fileras pas à la Tour Eiffel.
Ernest : Je m'attendais pas à des remerciements, mais tout de même !
Le commissaire Joss : Alors, ton olympiade du hold-up, où t'en es ?
Ernest : Je vous l'ai déjà dit : un fourgon postal, l'influence anglaise, comme dans tout, quoi !
Joss : D'ici à ce que vous achetiez vos cagoules chez Old England, y'a pas loin !


Ernest : Ce que je fais pour vous, je le ferais pour personne d'autre, hein.
Joss : Dis donc Ernest, entendons-nous bien hein, t'as besoin de moi, j'ai besoin de toi, on traite, mais un casseur doublé d'une donneuse, tu voudrais tout de même pas que je t'embrasse, hein ?


Joss : Si je l'expédie dans le genre de trou dans lequel il a envoyé Albert, ça m'étonnerait qu'il en sorte !
Le Directeur : Écoute moi, Louis !
Joss : Oh écoute Paul, moi, Le mitan j'en ai jusque là ! Cela fait quarante ans que le truand me charrie. Je l'ai digéré à toutes les sauces et à toutes les modes : en costard bien taillé et en blouson noir. Ça tue, ça viole, mais ça fait rêver le bourgeois et reluire les bonnes femmes. Elles trouvent peut-être ça romantique, mais moi pas ! Alors, j'ai pris une décision. Moi, les peaux-rouges je vais plus les envoyer devant les jurés de la Seine, comme ça il n'y aura plus de non-lieu ni de remise de peine : je veux organiser la Saint Barthélémy du mitan ! Tu m'a compris ?
Le Directeur : Bravo ! Et tu comptes sur moi pour te couvrir ?
Joss : Sur personne ! Puis, tu sais, hein, je m'en fous, dans six mois je décroche ! Je sais que vous avez préparé les allocutions et commandé les petits fours. Alors, qu'est ce qu'il peut m'arriver ? D'être privé de gâteaux ? Et après ?
Le Directeur : Tu simplifies un peu !
Joss : Bon, ben, alors, simplifions : Paul, j'ai besoin de dix gars.
Le Directeur : Pour quand ?
Joss : Lundi ! Tu vois, ça tombe bien, c'est le jour de la lessive !


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