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Homme de Vitruve

Une page de Wikiquote, le recueil des citations libres.

L’Homme de Vitruve est un dessin réalisé par des architectes italiens au XVe siècle, d'après une étude du traité d'architecture antique De architectura (au sujet de l’architecture) rédigé par le romain Vitruve et dédié à l’empereur romain Auguste. La version la plus célèbre est celle de Léonard de Vinci qui a été reprise dans différents domaines.

Les précurseurs

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Mariano di Jacopo, dit il Taccola, 1e moitié du XVe siècle

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Homme et carrés inscrits dans un cercle
Version de Mariano di Jacopo
Il [Ce dessin] est sans doute moins joli que celui de Léonard, parce que Léonard était peintre en plus d'être ingénieur comme Mariano di Jacopo mais, néanmoins, ce dessin est très intéressant car il présente toutes les caractéristiques de l'Homme de Vitruve, mais aussi les deux outils fondamentaux du géomètre et de l'architecte que sont le compas et la règle.
  • (fr) Antoine Houlou Garcia, Arithm'Antique n°47 - L'Homme de Vitruve, Vidéo sur Youtube, 12 février 2020 (accéder en ligne)


Francesco di Giorgio Martini, Tratatto di architecturara civile e Militare, 1470-1480

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Un homme nu tient une coiffe en forme de tour sur sa tête, sur son sternum le plan d'une nef d'église, un cercle est dessiné autour de son nombril.
Illustration du traité d'architecture (vers 1470)
J'ai puisé, pour mon propos, aux meilleures sources et en particulier chez Vitruve, surtout pour ce qui est de la proportion des colonnes, des bases et des chapiteaux, des architraves et des autres proportions des temples et des palais ; bref, j'ai tiré des anciens et mis en lumière les règles que je présente dans les livres I, II et IV, non sans peine et application.
  • texte publié initialement dans le Tratatto di architecturara civile e Militare au livre II.
  • Vitruve et le vitruviansime, Georg German (trad. Michèle Zaug et Jacque Gubler), éd. Presses Polytechniques Romandes, coll. « P u polytec rom », 1992  (ISBN 2-880-74210-2), partie Les débuts du vitruvianisme, chap. Francesco di Giorgio Martini, p. 78 (lire en ligne)


il faut savoir que, le corps humain étant mieux organisé que tout autre, car plus parfait, comme on l'a dit maintes fois, il convient que tout ce qui peut lui être assimilé le soit, et non seulement tout l'ouvrage à tout le corps, mais aussi partie à partie, comme on le voit expressément dans la proportion des colonnes, ainsi qu'il est dit dans le chapitre des colonnes.
  • (it) è da sapere che essendo il corpo dell' uomo meglio organizzato che alcun altro , come più perfetto , siccome più volte è detto , è cosa conveniente che qualunque edifizio ad esso si può assimigliare , ad esso si assimigli, e non solo tutta l'opera a tutto il corpo, ma ancora parte a parte, come espressamente si vede essere usato nella proporzione delle colonne, come appare nel capitolo di quelle.
  • Tratatto di architecturara civile e Militare, Francesco di Giorgio Martini (trad. Wikiquote), éd. Chiro e Mina, 1841, partie Livre III, chap. Prologo, p. 71 (lire en ligne)


vers 1480
Il faut considérer que beaucoup d'esprits diligents et spéculatifs se sont efforcés d'imiter la nature dans tous ses exercices, et en ont tiré les raisons comme ils imitent les parties et les membres du corps humain, d'où l'on trouve le nombre parfait, comme le décrit Platon ; et Vitruve parle des mesures et des proportions des temples et des colonnes, sans la symétrie desquelles, dit-il, aucun artisan ne peut avec raison bien réaliser quoi que ce soit.
  • (it) è da considerare che molti solerti e speculativi ingegni si siano affaticati ad imitare la natura in tutti gli esercizi, e da quella hanno tratto le ragioni siccome imitondo i partimenti e membri del corpo umano, dal quale il numero perfetto, come Platone (0 ne descrive, si trova esser tratto; e Vitruvio narra delle misure e proporzioni de' templi e colonne , senza la cui simetria dice nessuno artefice poter nissuna cosa con ragione bene operare.
  • Tratatto di architecturara civile e Militare, Francesco di Giorgio Martini (trad. Wikiquote), éd. Chiro e Mina, 1841, partie Livre IV, chap. Che le proporzioni de templi sono dedotte da da quelle dell' uomo. [Que les proporotions des temples sont déduites de celles de l'Homme.], p. 109 (lire en ligne)


Giacomo Andrea da Ferrara, avant 1490

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Le premier modèle d'homme inscrit dans un cercle et un carré a été composé par Giacomo Andrea da Ferrara, grand ami de Léonard, décapité le pour ses activités anti-françaises.
  • (it) Il primo modello di un uomo iscritto in un cerchio e in un quadrato lo compose Giacomo Andrea da Ferrara, grande amico di Leonardo, decapitato il 12 maggio 1500 per le sue attività anti francesi.
  • « L'uomo vitruviano di Giacomo Andrea da Ferrara », Enrica Battifoglia et Elisa Buson, Scienzainrete, 10 octobre 2019 (lire en ligne)


Léonard de Vinci, vers 1490

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Homme de Vitruve (Les proportions du corps humain selon Vitruve), Gallerie dell'Accademia), Venise, inv. 228 (Zöllner et Nathan 2019, 246, p. 398)

Carnets

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Dans son ouvrage sur l'architecture, l'architecte Vitruve déclare que la nature a agencé les dimensions de l'homme de la façon suivante : quatre doigts font une paume, et quatre paumes un pied; six paumes font une coudée, quatre coudées une hauteur d'homme, et quatre coudées font aussi une enjambée; vingt-quatre paumes font une hauteur d'homme, et ces mesures se retrouvent dans ses édifices. Si tu écartes les jambes au point de réduire ta taille d'un quatorzième, et que tu ouvres les bras et les lèvres, jusqu'à toucher le sommet de ta tête, avec tes doigts médians, sache que le nombril sera au centre du cercle formé par les extrémités des membres étendus, et l'espace entre les jambes formera un triangle équilatéral.

La taille d'un homme est égale à l'espace compris entre ses deux bras étendus. De la naissance des cheveux au bas du menton, il y a la dixième partie d'une hauteur d'homme; du bas du menton au sommet de la tête, le huitième de la hauteur d'un homme; du sommet de la poitrine au haut de la tête, le sixième ; du haut de la poitrine à la naissance des cheveux, il y a le septième de l'homme entier; des mamelons au sommet de la tête, le quart. La largeur extrême des épaules représente en soi le quart de l'homme; du coude à la pointe du médius il y a un cinquième ; du coude à l'extrémité de l'épaule, un huitième ; la main entière constituera un dixième. Le pénis commence au milieu du corps. Le pied est la septième partie de l'homme. De la plante du pied au point qui est juste au-dessous du genou, il y a le quart de l'homme. De ce point à la naissance du pénis, également le quart.

Les parties qui se trouvent entre le menton et le nez, et entre les points de départ de la chevelure et des sourcils, équivalent à la superficie de l'oreille, et représentent un tiers de la face.
  • Carnets, Léonard de Vinci [édition présentée et annotée par Pascal Brioist / Texte établi par Edward MacCurdy, traduit de l’italien par Louise Servicen, préface de Paul Valéry], éd. Gallimard, coll. « Quarto », 2019  (ISBN 978-2-07-284486-7), chap. VII. Proportions de l’homme, p. 287


Traité de peinture

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L'architecte Vitruve écrit dans son livre sur l'architecture que les mesures de l'homme sont ordonnées par la nature comme suit: quatre doigts font une palme, quatre palmes un pied, six palmes une coudée, et quatre coudées font un (double) pas, et vingt-quatre palmes une longueur d'homme; et ces mesures ont été utilisées dans ses édifices. Si tu écartes les jambes assez pour que ta hauteur diminue de un quatorzième, et si tu ouvres et lèves tes bras de sorte que les médius arrivent au niveau du sommet de la tête, sache que le nombril se trouvera au milieu entre les extrémités un membres écartés; et que l'espace entre les jambes sera un triangle équilatéral.

L'ouverture des bras de l'homme est égale à sa hauteur. De la racine des cheveux à la base du menton, on a le dixième de la hauteur de l'homme; de la base du menton au sommet du crâne, c'est le huitième de la hauteur de l'homme; du haut de la poitrine au sommet de la tête, c'est le sixième de l'homme; du haut de la poitrine à la naissance des cheveux, la septième partie de la hauteur totale; des reins au sommet du crâne, c'est le quart de l'homme. La largeur maxima des épaules mesure le quart de l'homme; du coude au bout de la main, c'est la cinquième partie de l'homme; du même coude à l'angle de l'épaule, c'est la huitième partie de cet homme; la main étendue mesure la dixième partie de l'homme. Le membre viril naît au milieu de l'homme. Le pied est la septième partie de l'homme; de la plante du pied à la limite inférieure du genou, c'est la quatrième partie de l'homme; de la limite inférieure du genou à la naissance du membre, ce sera la quatrième partie de l'homme.

Les distances du menton au nez et de la racine des cheveux aux sourcils sont égales chacune à l'oreille et au tiers du visage.
  • Traité de la Peinture (1987), Léonard de Vinci (trad. André Chastel), éd. Calmann-Levy, 2003  (ISBN 2-7021-3378-9), partie Les problèmes du peintre, chap. L’anatomie, p. 154


Citations sur

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Je me suis parfois demandé si l'homme de Vitruve n'était pas en réalité un autoportrait. Au sens littéral, peut-être pas [...] et ainsi cet homme à l'air sévère dans le cercle semble donc être quelqu'un, plutôt qu'un personnage lambda - quelqu'un avec des yeux pénétrants et profondément sombres, et une épaisse crinière de cheveux bouclés avec une raie au milieu. Je dirais, qu'à minima, il y a des éléments d'autoportrait dans l'Homme de Vitruve : cette figure qui représente les harmonies naturelles représente aussi l'homme seul capable de les comprendre - l'artiste-anatomiste-architecte Léonard de Vinci.
  • (en) I have sometimes wondered if the Vitruvian Man is actually a self-portrait. In a literal sense perhaps not [...] and so the stern-looking man in the circle seems to be someone, rather than a cipher - someone with penetrating, deeply shadowed eyes, and a thick mane of curly hair parted in the middle. At the least I would say that there are elements of self-portraiture in the Vitruvian Man: that this figure which represents natural harmonies also represents the man uniquely capable of understanding them - the artist-anatomist-architect Leonardo da Vinci.


Le maître toscan a sacrifié une petite part de la rigueur euclidienne au profit de l’esthétique et de la force de son dessin.
  • « Léonard de Vinci l’homme de Vitruve ou l’homme du quatorzième », Jacques Lubczanski, Le Journal de la Renaissance, 2008, p. 122 (lire en ligne)


Dans quelle mesure cet Homme de Vitruve est-il un autoportrait ? Léonard enjoint à ses lecteurs de se garder de croire que « tout peintre se peint lui-même ». Pourtant, dans une partie de son traité sur la peinture intitulée « Comment les figures ressemblent souvent à leurs maîtres », il affirme que c'est une tendance bien naturelle. Le regard de l'Homme de Vitruve est intense, comme s'il s'observait dans un miroir. Toby Lester, auteur d'un livre consacré au dessin, a son avis sur la question. « Il s'agit d'un autoportrait idéalisé de Léonard dans lequel le maître, réduit à sa plus simple essence, prend ses propres mesures et en vient ainsi à incarner un espoir humain sans âge, celui de pouvoir, par la puissance de l'esprit, découvrir sa place parmi toutes choses. Il faut voir ce dessin comme un acte spéculatif, une sorte d'autoportrait métaphysique dans lequel Léonard – en tant qu'artiste, philosophe de la nature et représentant de l'humanité – s'observe, les sourcils froncés, et tente de pénétrer les secrets de sa propre nature. »
  • Toby Lester, Da Vinci's ghost, 2012
  • Léonard de Vinci : La biographie, Walter Isaacson, éd. Presses polytechniques et universitaires romandes, 2019  (ISBN 978-2-88915-263-6), chap. 8. Homme de Vitruve, p. 162-163


Mais, franchement, est-ce qu’il est si beau ? Je me permets de poser la question. Personne ne la pose, mais vu avez vu sa tête ? Il fait la gueule, l’homme de Vitruve ! Il a la bouche qui tombe et le regard noir. On dirait qu’il est en colère… C’est peut-être d’avoir les bras en l’air et les jambes écartées, je n’en sais rien, mais ce type-là, je le croise dans la rue, moi, je change de trottoir… Il fait un peu peur.
  • chronique humoristique
  • Frédéric Pommier, "L’homme de Vitruve" est-il vraiment la perfection au masculin ?, France Inter, 25 octobre 2019 (accéder en ligne)


Sa minutieuse étude de l’anatomie l’aide à peindre avec précision les membres de ses personnages et leurs mouvements, comme dans les incontournables tableaux La Cène ou L’Homme de Vitruve, ses planches d’anatomie bénéficient de ses talents de dessinateur avisé, où il applique les méthodes de perspective pour représenter les membres en trois dimensions.
  • « Exposition « Léonard de Vinci et l’anatomie » : la mécanique de la vie au château du Clos-Lucé », Axelle Auvray, Le Monde, 29 juin 2023 (lire en ligne)


Successeurs et contemporains, (XVIe siècle)

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Albrecht Dürer, 1507

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Extrait du traité des proportions du corps humaine de Dürer (1594)
Dürer dédie effectivement une pleine page à la théorie de l'homme de Vitruve, tout comme Léonard, mais sur la page de l'artiste allemand, le texte prévaut : les deux personnages ont été ajoutées en dernier, dans l'espace restant du bas de page, comme s'il s'agissait d'une annexe. Dans la version de Léonard, le procédé est juste à l'opposé : le personnage est la pièce centrale, et le texte un complément.
  • (en) Dürer does dedicate the whole sheet to the Vitruvian man theory just like Leonardo, but in the page by the German artist he text prevails: the two figures have been added last, in the remaining space at the bottom, as if they were part of an appendix. In Leonardo's version, on the contrary, the relation is just the opposite: the figure is the central piece, with the text serving it like a complimentary element.
  • « The Vitruvian Man by Leonardo: Image and Text », Domenico Laurenza, Quaderni d'italianistica, 2006, p. 39 (lire en ligne)


Fra Giovani Giocondo, 1511

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Il se pourrait que pendant que le rédacteur assimilait le premier paragraphe du livre III, deux images complémentaires mais opposées se soient formées dans son esprit : l'une d'un homme vivant et en mouvement, avec un pénis en érection, et l'autre d'un homme aux yeux fermés, peut-être mort, crucifié et figé dans une perfection trinitaire.
  • (en) It is possible that while the compiler digested the firts paragraph of book III, two complementary but polarised images formed in his mind:one of a moving living man, with an erect penis and the other of a man with his eyes closed, possibly dead, crucified and fixed in tripartite perfection.
  • « A Newly Discovered Corpus of Vitruvian Images », Claudio Sgarbi, Res: Anthropology and Aesthetics, 1993, p. 43 (lire en ligne)


Époque contemporaine : réinterprétations et réutilisations

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Par l'entreprise Manpower

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Il suffit qu'un ouvrier, bras écartés, s'inscrive dans la pièce manquante d'un puzzle métallique, comme le nu de Léonard de Vinci dans le logo de Manpower, pour que soit réhabilitée, en plein chômage, l'image de marque du travail temporaire.
  • Au sujet d'un spot publicitaire de Manpower de 1984
  • « Apologie du spot », Jean-François Lacan, Le Monde, 2 janvier 1984 (lire en ligne)


Homme amélioré, homme idéal ; dans l’imaginaire du grand public, la représentation de Léonard de Vinci a d’abord été associée au logo retenu par Manpower, entreprise connue pour sa capacité à proposer des compétences variées, notamment dans le cadre de missions intérimaires. L’utilisation de l’homme de Vitruve a pendant longtemps représenté l’entreprise et ses buts. Les campagnes publicitaires le mettant en scène avaient comme dessein de conforter l’identité de Manpower, à travers sa capacité à disposer et déployer des compétences, des talents multiples, inscrits dans un cadre universel.
  • « Léonard de Vinci, les ingénieurs français et « l’apothéose mécanique » », Jean-Philippe Passaqui, e-phaïstos, nº IX-1 2021, 2021 (lire en ligne)


Dans le Da Vinci Code, 2003

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À sa grande surprise, Langdon distingua un cercle rudimentaire tracé à l'encre fluorescente, qui entourait tout le corps.Une fois allongé sur le sol, Saunière avait dessiné autour de lui une série d'arcs de cercle maladroitement reliés , mais presque parfaitement orientés vers le même centre.

Brusquement tout s'éclairait.
- L'Homme de Vitruve ! lâcha-t-il dans un souffle.

Saunière avait reproduit de son corps le plus célèbre dessin de Léonard de Vinci.
  • (en) Da Vinci Code, Dan Brown (trad. Daniel Roche), éd. JC Lattès, 2004  (ISBN 978-2-709-62493-0), p. 61


Harmonia Rosales, Virtuous Woman, 2017

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Une jeune femme cubaine vêtue de blanc pose entre un homme et une femmes pls âgés qu'elle devant une réinterprétation afro-féminine de la création de l'Homme de Michel Ange.
Harmonia Rosales (au centre) pose face à sa reprise d'une autre célèbre toile de la Renaissance.
Rosales conserve la présentation d'une personne humaine nue dans un carré et un cercle imbriqués sur un fond couvert d'écriture. Pourtant, l'écriture de Rosales est encore moins lisible que les paraphrases italiennes et les développements du latin de Vitruve, que le gaucher Léonard avait écrits, en écriture miroir, autour de son esquisse. En outre, la peinture de Rosales ne remplit pas la page d'un livre, mais une grande toile endommagée sur les bords et marquée par des taches rouge-orange. Plus important encore, la personne au centre n'est plus l'homme blanc sévère, qui a fait la renommée de De Vinci pour le spectateur moderne. Il s'agit d'une femme noire.
  • (en) Rosales retains the presentation of a nude human figure in an interlocking square and circle on a background covered in handwriting. Yet Rosales’ rendition of the lettering is even less easily legible than the Italian paraphrases of, and expansions upon, Vitruvius’ Latin that the left-handed Leonardo had written in mirrored script around his sketch. Moreover, Rosales’ painting fills not the page of a book, but a large canvas damaged at the edges and marked by red-orange blemishes. Most importantly, the person at the center is no longer the stern and, to a modern viewer, White-presenting man of da Vincian fame. Instead, she is a Black woman.
  • « Conclusion : Vitruvian Man and Virtuous Woman a retrospective on the Homo Bene Figuratus through Leonardo Da vinci and Harmonia Rosales. », Mathias Hanses, Ramus, nº 2, 2023, p. 220 (lire en ligne)


Voir aussi

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