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Djaïli Amadou Amal

Une page de Wikiquote, le recueil des citations libres.
Djaili Amadou Amal en 2012
Djaili Amadou Amal en 2012.

Djaïli Amadou Amal, née en 1975 à Maroua, est une militante féministe et romancière camerounaise d'expression française. Elle est l'épouse de l'écrivain Badiadji Horretowdo.

Citations

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Walaande, L'art de partager un mari, 2010

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Rien ne dure dans ce monde cruel ; même pas nos souffrances !
  • Walaandé : l’art de partager un mari, Djaïli Amadou Amal, éd. Ifrikiya, coll. « Proximité », 2010  (ISBN 978-9956-429-77-6), p. 5


L'émotion qui ne peut trouver d'issue dans l'action est un poison pour l'âme.
  • Walaande, l'art de partager un mari, Djaïli Amadou Amal, éd. Ifrikiya, coll. « Proximité », 2010  (ISBN 9789956473359), p. 09


Mistiriijo, la mangeuse d'âmes, 2013

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Munyal, les larmes de la patience, 2017

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Les Impatientes, 2020

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La coutume interdit aux filles d'éconduire un prétendant. Même si l'ont n'est pas intéressée, on doit quand même éviter de froisser un homme.


Patience, mes filles ! Munyal ! Telle est la seule valeur du mariage et de la vie. Telle est la vraie valeur de notre religion, de nos coutumes, du pulaaku. Intégrez-la dans votre vie future. Inscrivez-la dans votre cœur, répétez-la dans votre esprit ! Munyal, vous ne devrez jamais l’oublier !


Depuis notre enfance, ils n’attendent que ce moment où ils pourront enfin se décharger de leurs responsabilités en nous confiant, vierges, à un autre homme.


Jusqu’au dernier moment, naïvement, j’ai espéré un miracle qui m’épargne cette épreuve. Une rage impuissante et muette m’étrangle. Envie de tout casser, de crier, de hurler. Ma sœur ne retient plus ses larmes et sanglote. Elle suffoque.


Malheur à une femme qui met en colère son mari, et heureuse est la femme dont l’époux est content d’elle !
  • Les Impatientes, Djaïli Amadou Amal, éd. Emmanuelle Collas, 2020, p. 53


Alhadji, elle a juré. Laisse-la maintenant. Quand quelqu’un jure sur le Coran, il n’y a plus rien à ajouter. Laisse-la avec Allah. Même si tu l’avais attrapée en flagrant délit, tu ne peux plus rien lui dire et tu dois la croire sur parole.
  • Les Impatientes, Djaïli Amadou Amal, éd. Emmanuelle Collas, 2020, p. 131


Au-delà de l’homme, c’est d’abord le père de tes futurs enfants que tu dois voir en un éventuel époux. Sa noblesse, sa famille, son comportement, sa situation sociale. Essuie donc tes yeux et recouche-toi.
  • Les Impatientes, Djaïli Amadou Amal, éd. Emmanuelle Collas, 2020, p. 23


Dans l'imaginaire populaire, la bonne étoile d'une épouse détermine la prospérité de l'homme. Mais la considération, dont elle bénéficie, ne lui épargne pas les humeurs belliqueuses de son époux et ne lui apporte pas un meilleur traitement. Si elle a su garder sa place, cela tient simplement à sa patience. Elle a l'heureuse faculté de tout accepter, de tout supporter et, surtout, de tout oublier... ou de faire semblant !
  • Les Impatientes, Djaïli Amadou Amal, éd. Emmanuelle Collas, 2020, p. 17


Un peul meurt comme un mouton en se taisant, et non en bêlant comme une chèvre.
  • Les Impatientes, Djaïli Amadou Amal, éd. Emmanuelle Collas, 2020, p. 54


J’ai piétiné mes rêves pour mieux embrasser mes devoirs.
  • Les Impatientes, Djaïli Amadou Amal, éd. Emmanuelle Collas, 2020, p. 69


Cœur du sahel, 2022

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Le cœur d'une mère peut-il avoir ne serait ce qu'un instant de répit ? Mais même avoir peur est un luxe que nous ne pouvons pas nous permettre.
  • Cœur du sahel, Djaïli Amadou Amal, éd. Emmanuelle Collas, 2022  (ISBN 978-2-490-15549-1), partie 1. Le Chemin de l'espoir, chap. 2, p. 22


La grotte antre du devin, qui est aussi le sorcier du village, est connue de tous. Le vieillard refuse de descendre vivre dans la plaine et, comme il est craint de tous, son absence arrange tout le monde. Mais, même s'il inspire la peur, Adaw est très respecté. Aucun villageois ne penserait à prendre une décision importante sans l'avoir préalablement consulté.
  • Cœur du sahel, Djaïli Amadou Amal, éd. Emmanuelle Collas, 2023  (ISBN 978-2-290-37697-3), partie 1. Le Chemin de l'espoir, chap. 3, p. 37


- Faydé ! Quel drôle de nom ! C'est vraiment ton nom ou tu l'as inventé spécialement pour la ville afin d'éviter de te faire rebaptiser ?
- Euh... C'est vraiment mon nom...
- Jamais entendu avant. C'est en quelle langue ?
- Faydé, comme Fayderé. Apparemment, ça signifie «trouvaille» en Fulfuldé.
- Une trouvaille ? c'est original.
[...]
- Faydé, la trouvaille ! Franchement, même les peuls n'ont jamais pensé à donner un nom aussi... original et authentique à leurs rejetons. Non ! Ha ha ha ! C'est trop drôle ! Et ton vrai nom au village alors, c'est quoi ?
- Mais je viens de te le dire. C'est vraiment Faydé.

  • Cœur du sahel, Djaïli Amadou Amal, éd. Emmanuelle Collas /J'ai lu, 2023  (ISBN 978-2-290-37697-3), partie 1. Le Chemin de l'espoir, chap. 5, p. 64


La vie des riches n'intéresse que les riches ! Il faut baisser le regard le jour, fermer les yeux et surtout fermer la bouche.
A chacun son destin et ses histoires.
  • Cœur du sahel, Djaïli Amadou Amal, éd. Emmanuelle Collas, 2022  (ISBN 978-2-490-15549-1), partie 1. Le Chemin de l'espoir, chap. 6, p. 50


Le cœur est indépendant. Il n'en fait qu'à sa tête et reste sourd aux conseils et aux recommandations. Il est rebelle et déraisonnable.
  • Cœur du sahel, Djaïli Amadou Amal, éd. Emmanuelle Collas, 2022  (ISBN 978-2-490-15549-1), partie 1. Le Chemin de l'espoir, p. 78


«L'électricité est coupée à tout bout de champ. Il paraît que c'est à cause du délestage. Avant ça arrivait rarement.
- À quoi c'est dû alors ?
- Eh bien, au changement climatique. Moins il pleut, moins il y a d'eau dans les rivières et moins le barrage fonctionne. C'est simple. Et chez vous Faydé ? Dans ton village, il y a des délestages ?
- Il n'y a pas d'électricité», lâche Faydé.
Leïla ouvre des yeux effarés.
- «Comment ça pas d'électricité ? Comment faîtes vous pour charger vos téléphones ? Et pour regarder la télévision ?»
  • Cœur du sahel, Djaïli Amadou Amal, éd. Emmanuelle Collas / J'ai lu, 2023  (ISBN 978-2-290-37697-3), partie 2. Une vie de domestique, chap. 1, p. 113-114


Oui, c'est barbare de se faire enlever et épousée de force. Mais un mariage forcé reste un mariage forcé, même s'il se passe en ville, entre familles bien comme il faut.
  • Cœur de Sahel, Djaïli Amadou Amal, éd. Emmanuelle Collas / J'ai lu, 2023  (ISBN 978-2-290-37697-3), partie 2. Une vie de domestique, chap. 1, p. 121


Dans l'obscurité de cette nuit sans lune, la montagne semble abriter des fantômes.
  • Cœur de Sahel, Djaïli Amadou Amal, éd. Emmanuelle Collas / J'ai lu, 2023  (ISBN 978-2-290-37697-3), partie 2. Une vie de domestique, p. 160


Ils ont décidé d'attaquer le village cet après-midi. Sans raison particulière. Ils ne sont pas là pour les récoltes ou pour piller. Juste pour semer la terreur et tuer.
  • Cœur de Sahel, Djaïli Amadou Amal, éd. Emmanuelle Collas / J'ai lu, 2023  (ISBN 978-2-290-37697-3), partie 2. Une vie de domestique, chap. 5, p. 163


Se taire, fermer son cœur et continuer à se battre pour survivre n'est pas seulement une option, c'est la réalité à laquelle il faut se conformer ici.
  • Cœur de Sahel, Djaïli Amadou Amal, éd. Emmanuelle Collas / J'ai lu, 2023  (ISBN 978-2-290-37697-3), partie 2. Une vie de domestique, chap. 8, p. 188


Tout le monde fait des efforts pour que ton mariage soit une réussite ! Ton père a déjà fixé la date et tut te marieras à cette date, que tu le veuilles ou non ! Je suis fatiguée de tes caprices. Est-ce que tu te rends compte que des gens ont perdu la vie à cause de ces attentats ? Et que nous aussi nos pourrions en être victimes ? Il suffirait qu'un enfant chargé d'explosif s'approche de la cérémonie[1].
  • Cœur du sahel, Djaïli Amadou Amal, éd. Emmanuelle Collas / J'ai lu, 2023  (ISBN 978-2-290-37697-3), partie 3. Jusqu'au bout du rêve, chap. 1, p. 197


Petite idiote ! Tu veux me créer des problèmes avec Alhadji ou quoi ? Tu imagines ce qui va m'arriver si, à l'heure du dîner le repas n'est pas prêt ? Je peux être répudiée pour moins que ça.
  • Cœur du sahel, Djaïli Amadou Amal, éd. Emmanuelle Collas / J'ai lu, 2023  (ISBN 978-2-290-37697-3), partie 3. Jusqu'au bout du rêve, chap. 1, p. 202


Une kaado[2] qui ne s'est même pas islamisée. C'est ça que tu veux épouser ? C'est ça la future mère de tes enfants ?
  • Cœur du sahel, Djaïli Amadou Amal, éd. Emmanuelle Collas / J'ai lu, 2023  (ISBN 978-2-290-37697-3), partie 3. Jusqu'au bout du rêve, chap. 4, p. 229


Un père n'est pas forcément un géniteur. C'est surtout celui qui aime et qui protège.
  • Cœur du sahel, Djaïli Amadou Amal, éd. Emmanuelle Collas / J'ai lu, 2023  (ISBN 978-2-290-37697-3), partie 3. Jusqu'au bout du rêve, chap. 8, p. 269


«Qu'est-ce qui t'as pris, ma sœur, d'affronter et d'insulter ce type redoutable, dont la méchanceté est connue de tous dans cette ville , Qui es-tu pour vouloir lui causer des problèmes ? Tu n'as pas de jugeotte. Sais-tu que, une fois jeté en prison, on n'en sort jamais ?»
  • Cœur du sahel, Djaïli Amadou Amal, éd. Emmanuelle Collas / J'ai lu, 2023  (ISBN 978-2-290-37697-3), partie 3. Jusqu'au bout du rêve, chap. 8, p. 273


Le Harem du roi

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Interviews

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J’ai vécu le mariage précoce et forcé. J’ai vécu la polygamie. J’ai dû lutter pour pouvoir continuer mes études. Quand on m’a donnée en mariage, j’étais en troisième. Et, pour pouvoir poursuivre mes études, j’ai dû lutter.
  • (fr) « Walaande, l’art de partager un mari: La voix des invisibles », Raphaël Thierry, africultures.com, 2 juillet 2012 (lire en ligne)


On ne sait pas ce qu’elles ressentent, mais ce sont des femmes sensibles, des femmes intelligentes et oppressées. Des femmes qui vivent la discrimination tous les jours, la violence tous les jours.
  • (fr) « Walaande, l’art de partager un mari: La voix des invisibles », Raphaël Thierry, africultures.com, 2 juillet 2012 (lire en ligne)


La problématique des femmes et des filles dans le septentrion camerounais est tellement énorme que j'ai décidé de créer une association.
  • En 2019, à propos de son livre Munyal, les larmes de la patience, où elle tisse l'histoire de trois femmes confrontées à différentes formes de violences.
  • (fr) « Djaïli Amadou Amal : "Munyal, les larmes de la patience " », Ariane Poissonnier, RFI Afrique, 22 mai 2019 (lire en ligne)


On a l'impression lorsqu'on parle de mariage forcé, qu'il s'agit de prendre la femme et l'obliger à se marier.
  • En 2019, à propos de son livre Munyal, les larmes de la patience, où elle tisse l'histoire de trois femmes confrontées à différentes formes de violences .
  • (fr) « Djaïli Amadou Amal : "Munyal, les larmes de la patience " », Ariane Poissonnier, RFI Afrique, 22 mai 2019 (lire en ligne)


Le mariage forcé reste la violence la plus pernicieuse qui soit.
  • En 2021, à propos de son livre Les impatientes, où elle dénonce le mariage forcé et ses conséquences à travers trois portraits de femmes.
  • (fr) « Djaïli Amadou Amal : "Le mariage forcé reste la violence la plus pernicieuse qui soit" », Pauline Paccard, france24.com, 29 juin 2021 (lire en ligne)


Quand je me suis enfuie de mon mariage, je n’avais qu’un seul avantage par rapport aux autres, à savoir ma détermination. Ma détermination de réussir.
  • Propos tenus en 2020 par Djaili Amadou Amal lors d'une interview à Tv5 Monde où elle raconte comment elle a survécu sans moyens financiers après avoir décidé de quitter son mari, à qui elle avait été mariée de force.
  • (fr) « "Les Impatientes" de Djaïli Amadou Amal reçoit le Prix Goncourt des lycéens », Terriennes, Fasséry Kamissoko, lepoint.fr, 22 septembre 2020 (lire en ligne)


Si je n’avais pas ouvert mon premier livre. ... voilà qu’un jour, jouant avec d’autres enfants chez des amies de ma mère, j’ai découvert un livre. Et la lecture est devenue la clé de mon existence.
  • (fr) « Djaïli Amadou Amal, lauréate du prix Goncourt des lycéens : « Avec les livres, une petite graine d’insoumission a germé en moi » », Annick Cojean, lemonde.fr, 07 mars 2021 (lire en ligne)


On m’a surnommée la voix des sans-voix. J’ai atteint mon but [...] Aujourd’hui, mes filles continuent leurs études au plus haut niveau.
  • (fr) « Djaïli Amadou Amal: «J’ai décidé de protéger mes filles» », Eléonore Sulser, letemps.ch, 06 novembre 2020 (lire en ligne)


Tant que les femmes elles-mêmes ne vont pas se serrer les coudes, et ne vont pas se mettre ensemble pour pouvoir trouver des solutions et être plus fortes ensemble, et tant qu’elles vont aller en rangs dispersés et en se faisant la guerre les unes contre les autres, rien ne marchera, rien n’avancera.


L’islam interdit toute forme de mariage non consenti. Si les mariages forcés perdurent, c’est à cause de la tradition ou par intérêt.


Au Cameroun, on ne compte pas le nombre de filles qui sont enlevées par Boko Haram et qui continuent de l'être. On ne compte pas le nombre de personnes qui ont été égorgées, etc. Quelque part, je pense qu'en passant par le roman, surtout qu'à côté il y a une belle histoire d'amour, non seulement on arrive à comprendre le fond du sujet, mais également à voir toutes les conséquences sur des personnes.


Oui, l’un des axes prioritaires des activités opérationnelles de Femmes du Sahel c’est l’éducation, l’instruction. C’est la clé de voûte de l’accomplissement futur de la jeune fille. Le mariage forcé est la plus pernicieuse des violences, qui mène à toutes les formes de violence. Une jeune fille mariée précocement ne fera pas d’études, n’apprendra pas un métier, et la voilà plongée dans une série de violences engagées par sa précarité économique.


Ce que raconte « Cœur du Sahel » – le viol d'une domestique, ou le plaisir que prend une jeune fille en faisant l'amour – a provoqué un scandale sur les réseaux sociaux immédiatement après la publication du livre. Ces conséquences ne me gênent pas : j'écris pour bousculer et provoquer des changements.
  • propos de Djaïli Amadou Amal au sujet de son roman.
  • « « Coeur du Sahel » de Djaïli Amadou Amal : un roman au sujet brûlant délicieusement conté », Virginie Bloch-Lainé, Elle, avril 2022 (lire en ligne)


Dans Cœur du Sahel, il est question de mariage par le rapt. Suivant une tradition qui perdure dans les montagnes du Nord-Cameroun, un homme qui désire une femme peut s’arroger le droit de l’enlever pour l’épouser. Pour s’assurer que rien ne viendra entraver son projet, il la viole parfois publiquement – ce qui en fait d’emblée son épouse –, en toute impunité, au vu et au su de tout le monde, sans que nul ne songe à s’en indigner.
  • « Xénophobie, esclavage moderne, viol : Djaïli Amadou Amal, porte-voix insoumise », Clarisse Juompan-Yakam, Jeune Afrique, 3 août 2022 (lire en ligne)


Liens externes

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Notes et Références

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Notes

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  1. En juillet 2025, deux jeunes femmes munies d'une ceinture d'explosifs ont tué 13 personnes lors d'un attentat suicide à Maroua. La semaine suivante dans la même ville, une autre femme kamikaze est à l'origine de 14 morts dans le quartier de Pont-Vert. (Le Monde du 26 juillet 2015)
  2. Le terme Kaado désigne dans le Nord du Cameroun à majorité musulmane un non-peul ou un peul de classe sociale inférieure qui travaille comme domestique pour une famille plus fortunée. Un kaado non converti à l'islam est en bas de l'échelle sociale.

Bibliographie

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Au sujet du roman Cœur de Sahel (Prix littéraire du Mont Cameroun 2022)

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Ce roman a connu plusieurs éditions :

  1. Cœur de Sahel, Paris, Emmanuelle Colas, 2022, 1re éd., 152 p. (ISBN 978-2-490-15549-1) 
  2. Coeur de Sahel, Paris, J'ai lu, 2023, 288 p. (ISBN 978-2-290-37697-3) 
  3. Coeur de Sahel (édition numérique), Paris, Éditions Emmanuelle Collas (Anne Carrière) - epagine, 2022, 1re éd. (ISBN 978-2-490-15553-8) 

Critique détaillée et présentation du roman dans la presse :

  • Kidi Bebey, « Avec « Cœur du Sahel », Djaïli Amadou Amal scrute à nouveau le sort des femmes dans le nord du Cameroun », Le Monde, 7 mai 2022 [texte intégral (page consultée le 02/09/2025)]