André Frédérique
Apparence
André Frédérique est un pharmacien et poète français, dramaturge et homme de lettres, né le . Il se suicide le . Amateur de jeux de mots, il est parfois qualifié d'humoriste dans la presse.
Citations
[modifier]- « sans titre », André Frédérique, dans Poésie 1, Marcel Julian, Jean Orizet, éd. Autre Sud, 2002 (ISBN 978-2-749-10050-0), t. 32, chap. Dossier, p. 11
Comme il venait d'être élu pape, une grande fierté, l'envahit. Il oublia ses amis du petit café : les joueurs de manille, les joueurs de boule, les garçons et même la fille à l'ombrelle.
- « Honneurs », André Frédérique, dans Poésie 1, Marcel Julian, Jean Orizet, éd. Autre Sud, 2002 (ISBN 978-2-749-10050-0), t. 32, chap. Inédits, p. 27
- « Exercices de logique », André Frédérique, dans Poésie 1, Marcel Julian, Jean Orizet, éd. Autre Sud, 2002 (ISBN 978-2-749-10050-0), t. 32, chap. Inédits, p. 69
Citation choisie pour le 17 mai 2025 date anniversaire de sa mort.
Non non je n'aime pas les alexandrins non
Mais vers très ordinaires combien je vous préfère
Vers à la flan vers de travers
Vers mal foutus et vers moulus
Vers sans verve tous nus

- « Lard poétique », André Frédérique, dans Poésie 1, Marcel Julian, Jean Orizet, éd. Autre Sud, 2002 (ISBN 978-2-749-10050-0), t. 32, chap. Inédits, p. 76
Citations rapportée
[modifier]Sur la mort
[modifier]D'apparence, le sujet de la mort ne l'intéressait guère. Lorsqu'on évoquait devant lui cette ultime liberté accordée à l'homme, et qui est de se tuer lui-même (c'était là de ces questions que l'époque agitait), Frédérique répondait, non sans quelque intime bouffonnerie :
Se suicider ? Après les vacances...
- « André Frédérique (1915-1957) », Hubert Juin, Le Monde, 17 mars 1972 (lire en ligne)
Sur son humour
[modifier]Voici un récit de l'humoriste André Frédérique: «Deux parallèles s'aimaient. Hélas !...»
- « L'Esprit du monde », La rédaction, Valais demain, 2 septembre 1977, p. 3 (lire en ligne)
En 1956, son père meurt. À Géo L'Hoir qui lui propose à la sortie du cimetière, d'aller au cinéma pour se changer les idées, il répond :
«D'accord mais pas de film en couleur, aujourd'hui je suis en deuil».
«D'accord mais pas de film en couleur, aujourd'hui je suis en deuil».
- « Lard poétique », André Frédérique, dans Poésie 1, Marcel Julian, Jean Orizet, éd. Autre Sud, 2002 (ISBN 978-2-749-10050-0), t. 9, chap. Dossier, p. 76
Sur la mort
[modifier]D'apparence, le sujet de la mort ne l'intéressait guère. Lorsqu'on évoquait devant lui cette ultime liberté accordée à l'homme, et qui est de se tuer lui-même (c'était là de ces questions que l'époque agitait), Frédérique répondait, non sans quelque intime bouffonnerie :
Se suicider ? Après les vacances...
- « André Frédérique (1915-1957) », Hubert Juin, Le Monde, 17 mars 1972 (lire en ligne)
Citation sur
[modifier]Un de ces «petits auteurs» qui, de Bertrand à Rodanski, de Nerval à Hardellet, pourraient bien être ce qu'il y a de plus grand dans la littérature française moderne ! Frédérique est parfois classé comme humoriste - ce qui, pour certains, ne fait que davantage l'occulter, car il n'est pas plus humoriste que Michaux ou Vian, voire, à la limite, que tout poète véritable. Le choix de ces deux derniers noms n'a certes rien de gratuit s'il faut à tout prix situer Frédérique par rapport à d'autres, sa place est bien quelque part entre Vian et Michaux.
- « Entre le désir et le dégoût », Petr Král, Le Monde, 14 novembre 1980 (lire en ligne)
Il faut se méfier des gens qui ont trop d'humour, c'est le signe qu'il sont vraiment désespérés.
- « L'humour tragique d'André Frédérique », François Bott, Le Monde, 14 novembre 1980 (lire en ligne)
Drôle de pharmacien, comme Maurice Fourré était un drôle de quincaillier. En guise de remède, Frédérique offrait à ses contemporains les poisons d'un humour ravageur. On voit rarement un tel irrespect à l'égard de l'étroitesse, de la pesanteur, et de la bêtise.
- « L'humour tragique d'André Frédérique », François Bott, Le Monde, 14 novembre 1980 (lire en ligne)