Pierre André de Suffren

Une page de Wikiquote, le recueil des citations libres.
Pierre André de Suffren en grand uniforme d’officier général de la Marine. Peinture de Pompeo Batoni.

Pierre André de Suffren (17 juillet 1729 près d’Aix-en-Provence, France - 8 décembre 1788 à Paris) était un vice-amiral français et bailli de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Pour les auteurs anglo-saxons, Suffren serait le seul amiral français digne de figurer parmi les plus grands marins.

Commentaire du début du XIXe siècle sur Suffren[modifier]

« M. de Suffren avait du génie, de la création, beaucoup d’ardeur, une forte ambition, un caractère de fer ; c’était un de ces hommes que la nature a rendu propres à tout. J’ai entendu des gens très sensés et très forts dire que sa mort, en 1789, pouvait avoir été une calamité nationale ; qu’admis au Conseil du roi, dans la crise du moment, il eût été de taille à donner une autre issue aux affaires. M. de Suffren, très dur, très bizarre, extrêmement égoïste, mauvais coucheur, mauvais camarade, n’était aimé de personne, mais était apprécié, admiré de tous. C’était un homme avec qui l’on ne pouvait pas vivre, et il était surtout fort difficile à commander, obéissait peu, critiquait tout, déclamait sans cesse sur l’inutilité de la tactique, par exemple, et se montrait au besoin le meilleur tacticien. Il en était de même pour tout le reste, c’était l’inquiétude et la mauvaise humeur du génie et de l’ambition qui n’a pas ses coudées franches. »
  • Commentaire de Las Casas tiré du Mémorial de Sainte-Hélène (1823) et cité par Rémi Monaque.
  • Suffren : un destin inachevé, Amiral Rémi Monaque, éd. Tallandier, 2009, p. 15.


Vous pouvez également consulter les articles suivants sur les autres projets Wikimédia :