Personnalité

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La personnalité est une combinaison de caractéristiques émotionnelles, d'attitudes et de comportements d'une personne. Elle suit un parcours déterminé par les idées des siècles qu'elle traverse et encore aujourd'hui il est difficile de trouver un concept plus solidaire des écoles et des attitudes des auteurs qui en font usage

Lev Vygotski[modifier]

Nous sommes enclins à mettre un signe d'égalité entre la personnalité de l'enfant et son développement culturel.
  • Histoire du développement des fonctions psychiques supérieures (1928-1931), Lev Vygotski (trad. Françoise Sève), éd. La Dispute, 2014, p. 523


Personnalité est donc un concept social, il embrasse ce qu'il y a de supranaturel, d'historique chez l'être humain.
  • Histoire du développement des fonctions psychiques supérieures (1928-1931), Lev Vygotski (trad. Françoise Sève), éd. La Dispute, 2014, p. 523


Elle n'est pas native mais résulte du développement culturel, c'est en quoi personnalité est un concept historique. Elle recouvre l'unité du comportement, laquelle se reconnaît à l'indice de maîtrise (cf. Le chapitre sur la volonté). En ce sens le corrélat de la personnalité sera le rapport entre réactions primitives et réactions supérieures,…
  • Histoire du développement des fonctions psychiques supérieures (1928-1931), Lev Vygotski (trad. Françoise Sève), éd. La Dispute, 2014, p. 523


… le langage — ce moyen majeur du développement de la personnalité — nous conduit à la forme fondamentale qu'est la mémoire mnémotechnique, il ne devient donc clair qu'à la lumière de la fonction indicatrice des signes de l'attention.
  • Histoire du développement des fonctions psychiques supérieures (1928-1931), Lev Vygotski (trad. Françoise Sève), éd. La Dispute, 2014, p. 525


Henri Wallon[modifier]

[Les mesures] ne peuvent circonscrire toute son intelligence et l'intelligence, la personnalité, la société, le milieu sont des réalités qui s'emboîtent les unes dans les autres et qui se débordent, entre elles.
  • Préface du livre de H. Luccioni, les tests mentaux à l'école. In Œuvre 4 (1938-1950) (1950), Henri Wallon, éd. L'Harmattan, 2015, p. 436


Armand Cuvillier[modifier]

… la personnalité se développe en antithèse avec lui par toute une série de différenciations. Comme on l'a déjà vu, l'enfant part d'un état de syncrétisme, c'est-à-dire de confusion primitive, qui se manifeste ici : 1° comme une confusion du moi avec le non-moi (égocentrisme de Piaget)) … ; . 2° comme une confusion du moi avec autrui (« monologue ») … ; 3° comme une confusion du moi « avec le sujet » au sens philosophique (fabulation) … ; 4° une confusion du moi, en tant que pure existence psychique, avec le « je » (instabilité affective et intellectuelle) … .
  • Cours de philosophie tome 2 (1956), Armand Cuvillier, éd. Livre de Poche, 1995, p. 141-142


Émile Jalley[modifier]

Personnalité : caractère et intelligence. Le caractère s'enracine dans le système tonico-postural réglé par les sensibilités intéro-propioceptives (stade 1). Sa matière est l'affectivité, modulée par l'ambiance humaine (stades 2 et 4) et contrôlée par l'intelligence (stades 3 et 5). L'intelligence, qui dote la conduite de représentations, trouve ses origines dans l'interaction des sensibilités extéroceptives et de l'activité clonique (stade 3). Mais l'imitation ne devient représentation par le biais des attitudes et postures, des expressions émotionnelles, produits des interactions de l'affectivité et de l'entourage (stade 2). D'autre part la représentation ne s'achève que grâce au langage, dont la racine archaïque est l'émotion.
  • Wallon lecteur de Freud et Piaget, Émile Jalley, éd. Édition sociale, 1981, p. 295