Paupière

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Littérature[modifier]

Poésie[modifier]

Paul Éluard , Capitale de la douleur, 1926[modifier]

Absence

La vertu se fait l'aumône de ses seins
Et la grâce s'est prise dans les filets de ses paupières.

  • Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966  (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, Absence — II, p. 92


Prose poétique[modifier]

Joyce Mansour, Dolman le maléfique, 1961[modifier]

Le monde s'étalait luxurieusement devant Dolman ; il mangeait à sa faim servi par cent villageois terrifiés ; un bon sommeil réparateur labourait chaque nuit ses paupières : son secret, inconnu de lui-même, est qu'il avait la faculté de posséder tout ce qu'il voyait de l' intérieur.
  • « Dolman le maléfique », Joyce Mansour, La Brèche, nº 1, Octobre 1961, p. 46


Roman[modifier]

Gabriele D'Annunzio, Le Feu, 1900[modifier]

La Foscarina regarda la rieuse avec étonnement, car elle l’avait oubliée ; et cette femme, assise là sur ce banc de pierre jauni par les lichens, avec ces mains tordues, avec cette scintillation d’or et d’ivoire entre les lèvres minces, avec ces petits yeux glauques sous les paupières flasques, avec cette voix enrouée et ce rire clair, la fit penser à une de ces vieilles fées palmipèdes qui vont par la forêt suivies d’un crapaud obéissant.
  • Le Feu, Gabriele D'Annunzio, éd. La Revue de Paris, 1900, chap. II. L'empire du silence, p. 733