Pascal Lamy

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Pascal Lamy

Pascal Lamy (1947-) est un homme politique français. Il a été directeur général de l'Organisation mondiale du commerce de 2005 à 2013.

Citations[modifier]

[Avec Bilderberg,] on est chez Hermès.


Il est donc urgent de réfléchir aux modalités de construction d'un pouvoir démocratique mondial. Si les formes de la démocratie représentative nationale sont désormais un piège, il nous faut aujourd'hui penser une démocratie alternationale. Sans modèle ? Sans expérience ? Pas tout à fait. Car, depuis cinquante ans, dans un coin de la planète, se déroule un processus dont les fondateurs avaient mesuré la possible portée pour le monde : la construction européenne.
  • La démocratie-monde : pour une autre gouvernance globale, Pascal Lamy, éd. Seuil et la république des idées, 2004, p. 33


La question que pose de façon brutale l'observation de l'archipel de la gouvernance inter-nationale pourrait donc être la suivante : la légitimité et l'efficacité y forment-elles un couple irréconciliable ? Peut-on finalement imaginer un système de gouvernance démocratique qui conjugue ces deux dimensions, ou bien doit-on se résoudre à l'alternative suivante : une gouvernance déclamatoire mais incapable de prendre ses responsabilités politiques vis-à-vis des citoyens et d'influer sur le cours du monde, ou bien une forme de despotisme plus ou moins éclairé qui, au nom de l'efficacité, de l'expertise et de la compétence, gérerait les questions mondiales sans l'aval des citoyens ?
  • La démocratie-monde : pour une autre gouvernance globale, Pascal Lamy, éd. Seuil et la république des idées, 2004, p. 29-30


[...] ONG, lobbies de toutes sortes, coordinations politiques, organisations syndicales... viennent occuper un espace vide : celui d'une opinion publique mondiale émergente, parcellaire, non représentative mais capable d'une certaine efficacité indirecte. Ce troisième mode de gouvernance se développe donc dans la sphère privée, principalement par le développement de campagnes d'information et de pression ayant pour objectif de peser sur le choix des États ou des autres acteurs privés – les entreprises multinationales, mais aussi les consommateurs ou les actionnaires... Autre type de campagne, le système du name and shame (« désigner et dénoncer »), d'inspiration anglo-saxonne, confie à des ONG ou à des agences indépendantes le soin d'évaluer les performances sociales ou environnementales d'entreprises multinatinonales ou le degré de corruption des États au moyen d'une notation rendue publique.
  • La démocratie-monde : pour une autre gouvernance globale, Pascal Lamy, éd. Seuil et la république des idées, 2004, p. 24-25


Ce qui a été possible en Europe, en créant la Commission, à une échelle régionale, est difficile à mettre en place, en l'état actuel, pour l'ensemble des États de la planète : nous ne sommes pas à l'aube d'une intégration mondiale aussi poussée que celle de l'Union européenne. Il faut donc avancer pas à pas, par exemple en plaçant dans chaque organisation internationale un « tiers de confiance », susceptible de proposer des initiatives, de dégager des compromis, de suggérer des solutions. Le secrétaire général de l'ONU peut jouer ce rôle tant que les membres permanents du Conseil de sécurité le veulent bien. De même, le directeur général du FMI ou le président de la Banque mondiale ont le pouvoir de mettre leur institution en mouvement. Le directeur général de l'OIT ou de l'OMS aussi, dans une moindre mesure. En revanche, le directeur général de l'OMC ne dispose pas d'une telle capacité, empêtré qu'il est dans le principe du consensus qui lui interdit toute initiative réelle.
  • La démocratie-monde : pour une autre gouvernance globale, Pascal Lamy, éd. Seuil et la république des idées, 2004, p. 78


La mondialisation est une transformation gigantesque des économies et des sociétés, dont on avait sous-estimé l'ampleur et qui frappe des pays en tête du classement de la richesse mondiale. Mais la démondialisation est un concept réactionnaire. [...] Parce que le phénomène est parti pour durer. Les moteurs de la mondialisation sont le porte-conteneurs et Internet et la technologie ne reviendra pas en arrière !
  • « Pascal Lamy : « La démondialisation est un concept réactionnaire » », Pascal Lamy, Le Monde, 30 juin 2011 (lire en ligne)


À propos de Pascal Lamy[modifier]

Régulièrement la Commission des Affaires étrangères, à laquelle j’appartiens, reçoit des personnalités afin d’éclairer les députés sur la marche du monde. Aujourd’hui nous avons reçu l’un de ceux qui fait marcher le monde sur la tête. J’ai nommé Pascal Lamy alias le docteur Folamour de la mondialisation. Il faut écouter son audition pour comprendre pourquoi le monde va si mal. L’arrogance de M. Lamy, ses certitudes, son idéologie dépassent l’entendement. Mais pour lui tout est logique. Quand on est un technocrate hors-sol coupé des réalités, il est si simple de défendre l’indéfendable.


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