Olivier Rey

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Olivier Rey

Olivier Donatien Rey est un mathématicien et philosophe français né à Nantes en 1964.

Citations d'Olivier Rey[modifier]

Une chose très désagréable chez Malthus, c'est qu'il conseillait d'abord aux pauvres de limiter leur descendance. Or, ce sont les riches qui font le plus de dégâts ! L'objectif n'est pas d'être très peu nombreux pour pouvoir, individuellement, gaspiller à tout-va (quand bien même les ressources seraient infinies, le gaspillage est un mal). Certes, le nombre d'humains sur terre doit lui-même rencontrer, à un moment donné, une limite. A l'heure actuelle cependant, le plus urgent serait que les riches vivent plus sobrement.
  • « C'est la taille qui compte, entretien avec Olivier Rey », Gaultier Bès, Limite, nº 1, Septembre 2015, p. 75


L'idée de coloniser d'autres planètes est parfaitement fantaisiste. [...]

C'est grotesque. La complaisance de certains, y compris dans les milieux scientifiques, à diffuser de telles idées, malgré leur total irréalisme, tient au fait qu'ainsi on peut continuer à bercer le public de l'illusion que quoi qu'il arrive, la technique saura nous tirer d'affaire, et faire mieux consentir les populations à la poubellisation galopante de la terre. Mais la vérité est qu'aucun vaisseau spatial ne viendra nous arracher à notre condition de créatures terrestres.

  • « C'est la taille qui compte, entretien avec Olivier Rey », Gaultier Bès, Limite, nº 1, Septembre 2015, p. 75


L'eugénisme et le transhumanisme sont les produits d'un profond désarroi. La foi moderne voulait que grâce à la puissance des sciences et des techniques, les humains façonnent le monde pour rendre celui-ci plus accueillant, plus agréable à vivre — un Eden retrouvé. Mais les faits démentent cette mirifique prévision : ce sont plutôt les êtres humains qui, aujourd'hui, ont un mal croissant à s'adapter au monde.
  • « C'est la taille qui compte, entretien avec Olivier Rey », Gaultier Bès, Limite, nº 1, Septembre 2015, p. 75


Je ne crois pas à leurs prodigieuses prévisions. Pour autant, je ne sous-estime pas leur pouvoir de nuisance, qui est immense. Ils viennent relancer des fantasmes de superpuissance au moment même où il faudrait accepter de mettre des limites à la puissance, diviser l'humanité en castes au moment où il faudrait accepter une communauté de destin, bercer de chimères quand il faudrait se confronter à la réalité, promettre aux hommes une échappée hors d'eux-mêmes quand ils devraient avant tout se réformer pour continuer à vivre, et mieux vivre.
  • L'analyse se rapporte aux eugénistes et transhumanistes.
  • « C'est la taille qui compte, entretien avec Olivier Rey », Gaultier Bès, Limite, nº 1, Septembre 2015, p. 75


Fondamentalement, on se trouve placé devant une alternative : ou bien le vivant en tant que tel peut être appréhendé par la science — mais alors le vivant, en tant qu'être capable de finalité, se dissout, ce n'est plus le vivant ; ou bien le vivant en tant que tel ne peut pas être appréhendé par la science (en son sens moderne), et... non, ce serait trop dur à admettre, cela obligerait à trop de remises en cause. Mieux vaut ne pas y penser.

  • « La vie n'est plus ce qu'elle était », Olivier Rey, Revue Limite, nº 5, Janvier 2017, p. 89


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