Jules Verne

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Portrait de Jules Verne par Félix Nadar

Jules Verne, né le 8 février 1828 à Nantes, mort le 24 mars 1905 à Amiens, est un écrivain français, dont une grande partie de l'œuvre est consacrée à des romans d'aventures et de science-fiction.

Citations[modifier]

Cinq Semaines en Ballon, 1863[modifier]

Je ne poursuis pas mon chemin, […] c’est mon chemin qui me poursuit.
  • Phrase que dit souvent Samuel Fergusson.
  • Cinq Semaines en Ballon (1863), Jules Verne, éd. Hetzel, coll. « Les Mondes Connus et Inconnus », 1867, chap. premier, p. 6


[…] L’amitié ne saurait exister entre deux êtres parfaitement identiques.
  • Cinq Semaines en Ballon (1863), Jules Verne, éd. Hetzel, coll. « Les Mondes Connus et Inconnus », 1867, chap. III, p. 10


— Les obstacles […] sont inventés pour être vaincus ; quant aux dangers, qui peut se flatter de les fuir ? Tout est danger dans la vie ; il peut être très dangereux de s’asseoir devant sa table ou de mettre son chapeau sur sa tête ; il faut d’ailleurs considérer ce qui doit arriver comme arrivé déjà, et ne voir que le présent dans l’avenir, car l’avenir n’est qu’un présent un peu plus éloigné.
  • Cinq Semaines en Ballon (1863), Jules Verne, éd. Hetzel, coll. « Les Mondes Connus et Inconnus », 1867, chap. III, p. 15


Paris au XXe siècle, 1863[modifier]

On ne goûte plus la musique, on l'avale !
  • Paris au XXe siècle (1863), Jules Verne, éd. Le Livre de Poche, coll. « Le livre de poche », 2002  (ISBN 2-253-13941-6), chap. VIII : Où il est traité de la musique ancienne et moderne et de l'utilisation pratique de quelques instruments, p. 84 (texte intégral sur Wikisource)


On ne s'introduit pas impunément pendant un siècle du Verdi ou du Wagner dans les oreilles sans que l'organe auditif ne s'en ressente.
  • Paris au XXe siècle (1863), Jules Verne, éd. Le Livre de Poche, coll. « Le livre de poche », 2002  (ISBN 2-253-13941-6), chap. VIII : Où il est traité de la musique ancienne et moderne et de l'utilisation pratique de quelques instruments, p. 85 (texte intégral sur Wikisource)


La belle langue française est perdue.


Voyage au centre de la Terre, 1864[modifier]

Voir le recueil de citations : Voyage au centre de la Terre

De la Terre à la Lune, 1865[modifier]

Voir le recueil de citations : De la Terre à la Lune

Les Forceurs de blocus, 1865[modifier]

Un prisonnier est plus possédé de l'idée de s'enfuir que son gardien n'est possédé de l'idée de le garder. Donc un prisonnier doit toujours réussir à se sauver.
  • Dans la bouche de Crockston, alors qu'ils réfléchissent à la façon de faire évader Mr. Halliburtt, abolitionniste, prisonnier des Sudistes, pendant la Guerre de Sécession.
  • Les Forceurs de blocus (1865), Jules Verne, éd. Hetzel, 1884, chap. 7 (« Un général sudiste »), p. 263


Les Enfants du capitaine Grant, 1868[modifier]

Voir le recueil de citations : Les Enfants du capitaine Grant

Autour de la Lune, 1869[modifier]

Voir le recueil de citations : Autour de la Lune

Vingt Mille Lieues sous les mers, 1870[modifier]

Voir le recueil de citations : Vingt Mille Lieues sous les mers

Le Tour du monde en quatre-vingts jours, 1872[modifier]

Phileas Fogg avait donné congé à James Forster - ce garçon s'étant rendu coupable de lui avoir apporté pour sa barbe de l'eau à quatre-vingt-quatre degrés Fahrenheit au lieu de quatre-vingt-six.


Un bon Anglais ne plaisante jamais, quand il s’agit d’une chose aussi sérieuse qu’un pari.


Les passeports ne servent jamais qu'à gêner les honnêtes gens et à favoriser la fuite des coquins.


Un grand fumeur peut fumer jusqu’à huit pipes par jour, mais il meurt en cinq ans.


L'Île mystérieuse, 1875[modifier]

Voir le recueil de citations : L'Île mystérieuse

Michel Strogoff, 1876[modifier]

Avec la police russe, qui est très péremptoire, il est absolument inutile de vouloir raisonner.
  • Michel Strogoff (1876), Jules Verne, éd. Lidis, 1960, p. 58


Les tsiganes sont généralement attrayantes, et plus d'un de ces grands seigneurs russes, qui font profession de lutter d'excentricité avec les Anglais, n'a pas hésité à choisir sa femme parmi ces bohémiennes.
  • Michel Strogoff (1876), Jules Verne, éd. Lidis, 1960, p. 108


Télègue, voiture russe à quatre roues, quand elle part, -- et à deux roues, quand elle arrive.
  • Michel Strogoff (1876), Jules Verne, éd. Lidis, 1960, p. 157


Regarde de tous tes yeux ! regarde !
  • Féofar-Khan, à Michel Strogoff, à qui il s'apprête à faire brûler les yeux.
  • Michel Strogoff, Jules Verne, éd. Hetzel, coll. « Voyages extraordinaires », 1876, partie II, chapitre V, p. 228 (lire en ligne)


Hector Servadac, 1877[modifier]

Petit, malingre, les yeux vifs mais faux, le nez busqué, la barbiche jaunâtre, la chevelure inculte, les pieds grands, les mains longues et crochues, il offrait ce type si connu du juif allemand, reconnaissable entre tous. C’était l’usurier souple d’échine, plat de cœur, rogneur d’écus et tondeur d’œuf. L’argent devait attirer un pareil être comme l’aimant attire le fer, et, si ce Shylock fut parvenu à se faire payer de son débiteur il en eût certainement revendu la chair au détail. D’ailleurs, quoiqu’il fût juif d’origine, il se faisait mahométan dans les provinces mahométanes, lorsque son profit l’exigeait, chrétien au besoin en face d’un catholique, et il se fût fait païen pour gagner davantage. Ce juif se nommait Isac Hakhabut.
  • Hector Servadac (1877), Jules Verne, éd. Hetzel, 1877, p. 221


Les Tribulations d’un Chinois en Chine, 1879[modifier]

Qui peut apprécier le bonheur, si le malheur ne l’a jamais touché, ne fût-ce qu’un instant !
  • Les Tribulations d’un Chinois en Chine, Jules Verne, éd. J. Hetzel et Compagnie, 1879, chap. Où la personnalité et la nationalité des personnages se dégagent peu à peu, p. 3 (texte intégral sur Wikisource)


Un proverbe chinois dit :
« Quand les sabres sont rouillés et les bêches luisantes,
« Quand les prisons sont vides et les greniers pleins,
« Quand les degrés des temples sont usés par les pas des fidèles et les cours de tribunaux couvertes d’herbe,
« Quand les médecins vont à pied et les boulangers à cheval,
« L’Empire est bien gouverné. »

  • Les Tribulations d’un Chinois en Chine, Jules Verne, éd. J. Hetzel et Compagnie, 1879, chap. Où le lecteur pourra, sans fatigue, jeter un coup d’œil sur la ville de Shang-Haï, p. 19 (texte intégral sur Wikisource)


Robur-le-Conquérant, 1886[modifier]

Voir le recueil de citations : Robur-le-Conquérant

Le Château des Carpathes, 1889[modifier]

D'ailleurs, il ne se crée plus de légendes au déclin de ce pratique et positif XIXe siècle, ni en Bretagne, la contrée des farouches korrigans, ni en Écosse, la terre des brownies et des gnomes, ni en Norvège, la patrie des ases, des elfes, des sylphes et des valkyries, ni même en Transylvanie, où le cadre des Carpathes se prête si naturellement à toutes les évocations psychagogiques.
  • Le Château des Carpathes (1889), Jules Verne, éd. Le Livre de Poche, 1978  (ISBN 2-253-01329-3), chap. I, p. 2


La civilisation est comme l'air ou l'eau. Partout où un passage — ne fût-ce qu'une fissure — lui est ouvert, elle pénètre et modifie les conditions d'un pays.
  • Le Château des Carpathes (1889), Jules Verne, éd. Rencontre Lausanne, 1966, chap. III, p. 28


Que des murs aient des oreilles, passe encore, puisque c'est une locution qui a cours dans le langage usuel… mais une bouche !…
  • Le Château des Carpathes (1889), Jules Verne, éd. Rencontre Lausanne, 1966, chap. VII, p. 76


Mistress Branican, 1891[modifier]

Elle l'aimait, ce navire dont son mari allait être l'âme, le maître après Dieu !... Et, parfois, elle se demandait pourquoi elle ne partait pas avec le capitaine, pourquoi il ne l'emmenait pas, pourquoi elle ne partageait pas les périls de sa campagne, pourquoi le Franklin ne la ramènerait pas en même temps que lui au port de San-Diégo ? Oui ! elle eût voulu ne point se séparer de son mari !... Et l'existence de ces ménages de marins, qui naviguent ensemble pendant ce longues années, n'est-elle point depuis longtemps entrée dans les coutumes des populations du Nord, sur l'ancien comme sur le nouveau continent ?...
  • Mistress Branican (1891), Jules Verne, éd. Librairie générale française, coll. « Le Livre de poche », 2020  (ISBN 978-2-253-24035-8), chap. 3, Première partie, p. 38-39


On y verra enfin ce dont une femme est capable, quand elle se consacre à l'accomplissement d'un devoir.
  • Mistress Branican (1891), Jules Verne, éd. Librairie générale française, coll. « Le Livre de poche », 2020  (ISBN 978-2-253-24035-8), chap. 9, Deuxième partie, p. 362


Citations à son sujet[modifier]

A Jules Verne - Lorsque j'étais enfant, vos merveilleux récits me transportaient; arrivé à l'âge d'homme, je les ai relus, admirant avec quel art vous vulgarisez tous les problèmes de sciences naturelles, avec quelles richesses de description vous racontez des voyages imaginaires, simplifiant les questions les plus ardues, rendant attrayante l'étude de la géographie, sachant faire jaillir les situations dramatiques et les émotions généreuses, amusant pour instruire, instruisant pour être utile. Si bien qu'un jour, piqué de la tarentule d'écrire, j'essayai d'appliquer, aux sciences qui dérivent de la guerre, votre merveilleux procédé.
  • L'Invasion noire, Capitaine Danrit (Emile Driant), éd. Fayard, 1894, p. Préface


Jules Verne est d'ailleurs à mon sens, la grande injustice de nos programmes scolaires. N'est-il pas invraisemblable de penser que l'écrivain français le plus lu dans le monde est tellement dédaigné ? Il suffit de comparer la description des chutes du Niagara par Jules Verne, dans Une ville flottante , et par Chateaubriand, dans Atala, pour se rendre compte que l'avantage va indiscutablement à l'auteur des Voyages extraordinaires.
  • (fr) La Foire aux cancres (1962), Jean-Charles, éd. Calmann-Lévy, coll. « Labiche », 1963, p. 99


Signature

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