Leconte de Lisle

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Leconte de Lisle.

Leconte de Lisle est un poète français, né le 22 octobre 1818 à Saint-Paul sur l'île de la Réunion et mort le 17 juillet 1894 à Voisins. C'est l'un des principaux représentants du courant littéraire du Parnasse. Ses principaux recueils sont les Poèmes antiques, les Poèmes barbares et les Poèmes tragiques.

Poèmes antiques[modifier]

Ramayana ! L'esprit puissant qui t'a changé
Suit ton vol au ciel bleu de la félicité,
Et, dans l'enivrement des saintes harmonies,
Se mêle au tourbillon des âmes infinies.

  • Éloge du Ramayana, épopée hindoue antique à sujet mythologique, composée par le poète semi-légendaire Valmiki.
  • Poèmes antiques, Leconte de Lisle, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1994 (1852), La mort de Valmiki (vers 53-56), p. 59


Le vil Galiléen t'a frappée et maudite,
Mais tu tombas plus grande ! Et maintenant, hélas !
Le souffle de Platon et le corps d'Aphrodite
Sont partis à jamais pour les beaux cieux d'Hellas !

  • À propos de la mort d'Hypatie d'Alexandrie, mathématicienne et astronome grecque antique.
  • Poèmes antiques, Leconte de Lisle, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1994 (1852), Hypatie (vers 61-65), p. 92


Et sur la hauteur sainte, où brûle votre feu,
Vous consumez un homme et vous faites un Dieu !

  • À propos de la mort d'Héraclès.
  • Poèmes antiques, Leconte de Lisle, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1994 (1852), La Robe du centaure (vers 31-32), p. 143


Cyclope, que fais-tu ? Tresse en paix tes corbeilles,
Recueille en leur saison le miel de tes abeilles,
Coupe pour tes brebis les feuillages nouveaux,
Et le temps, qui peut tout, emportera tes maux !

  • Poèmes antiques, Leconte de Lisle, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1994 (1852), Les plaintes du Cyclope (vers 53-56), p. 183


Poèmes barbares[modifier]

On voyait, au travers du rideau de batiste,
   Tes boucles dorer l'oreiller,
Et, sous leurs cils mi-clos, feignant de sommeiller,
   Tes beaux yeux de sombre améthyste.

  • Poèmes barbares, Leconte de Lisle, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1985 (1862), Le manchy (vers 33-36), p. 170


L'envergure pendante et rouge par endroits,
Le vaste Oiseau, tout plein d'une morne indolence,
Regarde l'Amérique et l'espace en silence,
Et le sombre soleil qui meurt dans ses yeux froids.

  • Poèmes barbares, Leconte de Lisle, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1985 (1862), Le sommeil du condor (vers 5-8), p. 171


Il lève, l'illustre Ouvrier,
Ses bras dans la rouge fumée,
Et bat sur l'enclume enflammée
Le fer souple et le dur acier.

  • Poèmes barbares (1862), Leconte de Lisle, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1985, Médailles antiques, IV, p. 225


Et Kypris, assise à l’écart,
Rit de ces armes meurtrières,
Moins puissantes que ses prières,
Moins terribles que son regard.

  • Poèmes barbares (1862), Leconte de Lisle, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1985, Médailles antiques, IV, p. 225-226


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