Le Crabe-tambour

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Le Crabe-tambour est un film français de Pierre Schoendoerffer sorti en 1977, adapté du roman éponyme du même auteur. Les dialogues sont de Jean-François Chauvel et Pierre Schoendoerffer.

Citations[modifier]

Pierre, le médecin : Je m'appelle Pierre, j'ai cinquante ans, j'avais choisi ma vie, et puis qu'importe... j'ai lâché prise, j'ai peur de moi, je rentre dans le rang.
  • Voix intérieure
  • Claude Rich, Le Crabe-tambour (1977), écrit par Jean-François Chauvel et Pierre Schoendoerffer


Le commandant : Vous n'avez pas à vous excuser et à dire merci devant un supérieur. C'est un de nos privilèges.
  • Jean Rochefort, Le Crabe-tambour (1977), écrit par Jean-François Chauvel et Pierre Schoendoerffer


Pierre, le médecin : J'ai autrefois participé à une charge au clairon, en... 48, sur le fleuve. On entendait brailler un blessé à la radio, un français ; les vietnamiens, eux, meurent en silence dans leur trou, comme les chats. Willsdorf, vous connaissez ? On l'appelait le Crabe-Tambour.
  • Claude Rich, Le Crabe-tambour (1977), écrit par Jean-François Chauvel et Pierre Schoendoerffer


Willsdorf, le Crabe-tambour : J'ai bien peur qu'on ne boive plus jamais son pastis dégueulasse.
  • Jacques Perrin, Le Crabe-tambour (1977), écrit par Jean-François Chauvel et Pierre Schoendoerffer


Pierre, le médecin : Vieux crabe, on ne parle pas sur ta passerelle. Bien ! Il n'y aura plus de Crabe-tambour avec son chat, de trompe de chasse sur le fleuve.
  • Le personnage parle tout seul
  • Claude Rich, Le Crabe-tambour (1977), écrit par Jean-François Chauvel et Pierre Schoendoerffer


Pierre, le médecin : J'aurais dû être là-bas avec lui. Il m'avait dit : « Il faudra un jour quitter l'Indochine, on achètera une jonque et on rentrera à la voile, quatre mois de mer. Après ça ira mieux. »
  • Claude Rich, Le Crabe-tambour (1977), écrit par Jean-François Chauvel et Pierre Schoendoerffer


Pierre, le médecin : Il a acheté la jonque, et je ne suis pas parti.
Le commandant : Pourquoi ?
Pierre, le médecin : « Adieu vieille Europe, que le diable t'emporte », comme nous disions à l'époque. Je ne savais pas ce que j'allais faire. Quitter la marine évidemment. Mais ce que je savais, c'est que... je ne voulais pas partir.

  • Claude Rich, Jean Rochefort, Le Crabe-tambour (1977), écrit par Jean-François Chauvel et Pierre Schoendoerffer


Willsdorf, le Crabe-tambour : Faites-moi débarbouiller tous ces...
[Il montre des dessins de têtes de vietnamiens barrées de croix]
Willsdorf, le Crabe-tambour : Nous ne sommes pas des chasseurs de têtes, non plus.

  • Jacques Perrin, Le Crabe-tambour (1977), écrit par Jean-François Chauvel et Pierre Schoendoerffer


Le commandant : Aux Maldives Willsdorf disait qu'il avait deux amis, vous et son chat... Sale bête.
  • Jean Rochefort, Le Crabe-tambour (1977), écrit par Jean-François Chauvel et Pierre Schoendoerffer


Le chef : Qu'est-ce qu'il y a donc là-haut pour agiter ainsi le cœur de l'homme... Rien... bien moins que dans ce verre.
  • Jacques Dufilho, Le Crabe-tambour (1977), écrit par Jean-François Chauvel et Pierre Schoendoerffer


Le chef : Le pays Bigouden c'est le menton de la France.
  • Jacques Dufilho, Le Crabe-tambour (1977), écrit par Jean-François Chauvel et Pierre Schoendoerffer


Le chef : Nous, on croit à l'ankou. L'ankou, c'est l'ange de la mort, homme de peu de foi.
  • Jacques Dufilho, Le Crabe-tambour (1977), écrit par Jean-François Chauvel et Pierre Schoendoerffer


Le chef : Vous le lieutenant d'infanterie, vous feriez mieux d'apprendre à conduire proprement ce bateau au lieu de dire des âneries.
  • Jacques Dufilho, Le Crabe-tambour (1977), écrit par Jean-François Chauvel et Pierre Schoendoerffer


Le chef : Tous les jours de temps clair ils virent le signe. Mais le seigneur voulait certainement les éprouver, car si le matin il leur désignait l'est, l'après-midi c'était l'ouest, et ils rebroussaient chemin.
  • Jacques Dufilho, Le Crabe-tambour (1977), écrit par Jean-François Chauvel et Pierre Schoendoerffer


Willsdorf, le Crabe-tambour : Une bouteille pleine de vin, c'est déjà du rêve. Mais avec un bateau dedans, toutes voiles dehors...
  • Jacques Perrin, Le Crabe-tambour (1977), écrit par Jean-François Chauvel et Pierre Schoendoerffer


Le commandant : Le choix de l'homme n'est pas entre ce qu'il croit le bien et le mal, mais entre un bien et un autre bien.
  • Jean Rochefort, Le Crabe-tambour (1977), écrit par Jean-François Chauvel et Pierre Schoendoerffer


Willsdorf, le Crabe-tambour : Il y a un moment pour tout. Un temps pour enfanter, et un temps pour mourir. Un temps pour planter, et un temps pour arracher les plants. Un temps pour tuer, et un temps pour guérir. Un temps pour pleurer, un temps pour rire, un temps pour gémir, un temps pour lancer des pierres, et un temps pour en ramasser. Un temps pour aimer et un temps pour haïr. Un temps pour la guerre, et un temps pour la paix.
  • Jacques Perrin, Le Crabe-tambour (1977), écrit par Jean-François Chauvel et Pierre Schoendoerffer


Le commandant : Docteur, faites-moi une intraveineuse.
Pierre, le médecin : Vous êtes en train de vous tuer.
Le commandant : Je vous demande seulement de me faire une piqûre.
Pierre, le médecin : Pour ça, il y a un infirmier à bord, commandant.
Le commandant : Tout ça n'a aucune importance, docteur. Le second prendra ma place. Ce qui compte, c'est le bateau.
Pierre, le médecin : Le bateau ?
Le commandant : Le bateau. Les hommes, vous savez… sans un bateau nous ne valons pas cher.

  • Jean Rochefort, Claude Rich, Le Crabe-tambour (1977), écrit par Jean-François Chauvel et Pierre Schoendoerffer


Le commandant : La mort n'est pas si terrible. Je le sais parce que je suis déjà mort une fois. Enfin presque.
  • Jean Rochefort, Le Crabe-tambour (1977), écrit par Jean-François Chauvel et Pierre Schoendoerffer


Le commandant : J'ai fait ce que j'ai cru être bien. Une fois seulement, j'ai… Mais dites-vous bien une chose, docteur : rien n'est jamais acquis, jamais. Pas de garde-fou. À chaque instant on peut trébucher et tomber.
  • Jean Rochefort, Le Crabe-tambour (1977), écrit par Jean-François Chauvel et Pierre Schoendoerffer


Willsdorf, le Crabe-tambour : Un soldat prisonnier n'a qu'à fermer sa gueule un point c'est tout.
  • Jacques Perrin, Le Crabe-tambour (1977), écrit par Jean-François Chauvel et Pierre Schoendoerffer


Willsdorf, le Crabe-tambour : Que peut-on lire dans des yeux noirs ?
  • Jacques Perrin, Le Crabe-tambour (1977), écrit par Jean-François Chauvel et Pierre Schoendoerffer


Le chef : Vous avez entendu ? Six ! Six ordres, pas un de plus, je les ai comptés. ça c'est le vieux. Y'a que le vieux pour manœuvrer comme ça. Six.
  • Jacques Dufilho, Le Crabe-tambour (1977), écrit par Jean-François Chauvel et Pierre Schoendoerffer


Le commandant : Ne faites pas cette tête, docteur, vous n'êtes que le messager.
  • Jean Rochefort, Le Crabe-tambour (1977), écrit par Jean-François Chauvel et Pierre Schoendoerffer


Le commandant : Avant d'être tué Archimède dessinait des figures géométriques sur le sable. Quand le soldat est venu le chercher, il a seulement dit : « Ne dérange pas mes cercles. »
  • Jean Rochefort, Le Crabe-tambour (1977), écrit par Jean-François Chauvel et Pierre Schoendoerffer


Le commandant : Vous n'êtes que le messager, mais en attendant ne dérangez pas mes cercles.
  • Jean Rochefort, Le Crabe-tambour (1977), écrit par Jean-François Chauvel et Pierre Schoendoerffer


Le commandant : Je voulais seulement vous dire adieu, c'est tout. Je n'ai rien d'autre à dire.
Willsdorf, le Crabe-tambour : Je sais que... Non. Vous avez raison. Il n'y a rien à dire.

  • Jean Rochefort, Jacques Perrin, Le Crabe-tambour (1977), écrit par Jean-François Chauvel et Pierre Schoendoerffer


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