Jonathan Swift

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Jonathan Swift (Dublin, 30 novembre 166719 octobre 1745) est un écrivain irlandais d'origine anglaise connu pour ses satires et ses pamphlets humoristiques. Il fut membre du Scriblerus Club.

Les Voyages de Gulliver, 1726[modifier]

Jonathan Swift en 1710
Les caprices de l'espèce femelle ne sont pas limités à une seule partie du monde ni à un seul climat, [ils] sont bien plus généraux qu'on ne pourrait l'imaginer.
  • (en) But he may please to consider, that the caprices of womankind are not limited to any climate or nation, and that they are much more uniform than can be easily imagined.
  • Les Voyages de Gulliver, Jonathan Swift, éd. Garnier, 1856, partie 3 (« Voyage à Laputa »), chap. II, p. 246 (texte intégral sur Wikisource)
  • (en) Gulliver's Travels, Jonathan Swift, éd. Derby & Jackson, 1856, partie 3 (« A Voyage to Laputa »), chap. II, p. 280 (texte intégral sur Wikisource)


Vous avez fort bien prouvé que l'ignorance, la paresse et le vice peuvent être quelquefois les seules qualités d'un homme d'État ; que les lois sont expliquées, interprétées et appliquées le mieux possible par des gens que l'intérêt et la rapacité portent à les dénaturer, à les embrouiller et à les éluder.
  • (en) You have clearly proved, that ignorance, idleness, and vice, are the proper ingredients for qualifying a legislator; that laws are best explained, interpreted, and applied, by those whose interest and abilities lie in perverting, confounding, and eluding them.
  • Les Voyages de Gulliver, Jonathan Swift, éd. Garnier, 1856, partie 2 (« Voyage à Brobdingnag »), chap. VI, p. 196 (texte intégral sur Wikisource)
  • (en) Gulliver's Travels, Jonathan Swift, éd. Derby & Jackson, 1856, partie 2 (« A Voyage to Brobdingnag »), chap. VI, p. 153 (texte intégral sur Wikisource)


Je ne puis tirer qu'une conclusion : c'est que les gens de votre race forment, dans leur ensemble, la plus odieuse petite vermine à qui la Nature ait jamais permis de ramper à la surface de la terre.
  • Voyages de Gulliver, Jonathan Swift, éd. Gallimard, 1976, partie 2 (« Voyage à Brobdingnag »), chap. VI, p. 171 (texte intégral sur Wikisource)


Pensées[modifier]

Quand un vrai génie apparaît en ce monde, on peut le reconnaître à ce signe, que les imbéciles sont tous ligués contre lui.
  • (en) When a true genius appears in this world, you may know him by this sign, that the dunces[1] are all in confederacy[2] against him.
  • (en) « Thoughts On Various Subjects », dans The Works of Jonathan Swift, Jonathan Swift (trad. Wikiquote), éd. Derby & Jackson, 1861, t. 5, p. 609


Cette méthode stoïque de subvenir à nos besoins en supprimant nos désirs, équivaut à se couper les pieds pour n’avoir plus besoin de chaussure.
  • (fr) « Pensées sur divers sujets moraux et divertissants - Thoughts On Various Subjects », dans Instructions aux domestiques suivi de Pensées, Jonathan Swift (trad. Léon de Wailly), éd. À l’enseigne du pot cassé, 1929, p. 152 (texte intégral sur Wikisource)


La vision est l'art de voir les choses invisibles.
  • (fr) « Pensées sur divers sujets moraux et divertissants - Thoughts On Various Subjects », dans Œuvres, Jonathan Swift (trad. Émile Pons), éd. Gallimard, coll. « Pléiade », 1965, p. 590 (texte intégral sur Wikisource)


Divers[modifier]

Le mensonge vole, et la vérité boitille après lui, de sorte que quand les hommes viennent à être détrompés, il est trop tard ; la plaisanterie est finie, et le récit a eu son effet : comme un homme qui a pensé à une bonne répartie lorsque le discours est passé, ou que la compagnie s'est séparée ; ou comme un médecin, qui a découvert un médicament infaillible, après la mort du malade.
  • (en) Falsehood flies, and truth comes limping after it, so that when men come to be undeceived, it is too late; the jest is over, and the tale hath had its effect: like a man, who hath thought of a good repartee when the discourse is changed, or the company parted; or like a physician, who hath found out an infallible medicine, after the patient is dead.
  • (en) « THURSDAY, NOVEMBER 9, 1710 », Jonathan Swift (trad. Wikiquote), The Examiner, nº XIV, jeudi 9 novembre 1710, p. 15 (texte intégral sur Wikisource)


Notes[modifier]

  1. Litt. cancres.
  2. Litt. conspiration.

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