John Cowper Powys

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John Cowper Powys.

John Cowper Powys (8 octobre 1872 - 17 juin 1963) est un écrivain, conférencier et philosophe britannique.

Comme je l'entends, 1919[modifier]

La guerre n'a jamais vraiment de fin.
  • Comme je l'entends, John Cowper Powys (trad. Robert Pépin), éd. du Seuil, 1988, p. 24


On a tous parfois besoin de se faire gifler.
  • Comme je l'entends, John Cowper Powys (trad. Robert Pépin), éd. du Seuil, 1988, p. 48


Personne ne peut entraver l'amour ou lui ordonner de demeurer sur place lorsqu'il entend s'envoler.
  • Comme je l'entends, John Cowper Powys (trad. Robert Pépin), éd. du Seuil, 1988, p. 52


Il vaut mieux couper avec les amours d'antan avant d'en prendre de nouvelles.
  • Comme je l'entends, John Cowper Powys (trad. Robert Pépin), éd. du Seuil, 1988, p. 97-98


Toujours obéir à sa conscience. Toujours aller son chemin à soi.
  • Comme je l'entends, John Cowper Powys (trad. Robert Pépin), éd. du Seuil, 1988, p. 176


En avant, en arrière, la vie n'est qu'un balancier. Tout a un commencement et une fin.
  • Comme je l'entends, John Cowper Powys (trad. Robert Pépin), éd. du Seuil, 1988, p. 284


L'art est une émotion, pas une sensation.
  • Comme je l'entends, John Cowper Powys (trad. Robert Pépin), éd. du Seuil, 1988, p. 308


C'est bien à la force qu'il faut recourir pour émonder un arbre, mais, au bout de l'opération, c'est un fruit qui naît.
  • Comme je l'entends, John Cowper Powys (trad. Robert Pépin), éd. du Seuil, 1988, p. 354


Mettre le chaos dans une bouteille ne fait rien avancer. Le chaos, il faut le chevaucher, lui passer le mors, et enfin la bride.
  • Comme je l'entends, John Cowper Powys (trad. Robert Pépin), éd. du Seuil, 1988, p. 358


Givre et sang, 1925[modifier]

Plus que tout au monde, la pluie ramène la pensée aux premiers souvenirs.
  • Givre et sang, John Cowper Powys (trad. Diane de Margerie et François Xavier Jaujard), éd. Éditions du Seuil, 1973, p. 43


L'univers est d'une étoffe plus changeante qu'on ne le croit.
  • Givre et sang, John Cowper Powys (trad. Diane de Margerie et François Xavier Jaujard), éd. Éditions du Seuil, 1973, p. 82


Le temps avance à un rythme différent pour des esprits différents.
  • Givre et sang, John Cowper Powys (trad. Diane de Margerie et François Xavier Jaujard), éd. Éditions du Seuil, 1973, p. 174


Rien n'est plus dur à supporter que de trahir son idéal quand cette défaillance est mal interprétée : un côté de soi est complice du juge tandis que l'autre se débat sous une honte redoublée.
  • Givre et sang, John Cowper Powys (trad. Diane de Margerie et François Xavier Jaujard), éd. Éditions du Seuil, 1973, p. 264


Ce n'est pas avec la raison que l'on peut expliquer les femmes !
  • Givre et sang, John Cowper Powys (trad. Diane de Margerie et François Xavier Jaujard), éd. Éditions du Seuil, 1973, p. 268


On ne déteste personne quand on est d'accord avec soi-même.
  • Givre et sang, John Cowper Powys (trad. Diane de Margerie et François Xavier Jaujard), éd. Éditions du Seuil, 1973, p. 271


Le désir de fuir n'est que l'envers du désir de jouir des choses.
  • Givre et sang, John Cowper Powys (trad. Diane de Margerie et François Xavier Jaujard), éd. Éditions du Seuil, 1973, p. 300


Aucun être qui s'analyse ne peut échapper à ce puissant courant de fond où se rencontrent ces deux marées contraires, la force de vie et la force de mort.
  • Givre et sang, John Cowper Powys (trad. Diane de Margerie et François Xavier Jaujard), éd. Éditions du Seuil, 1973, p. 303


Il vaut mieux parfois se réveiller le matin comme si on venait de naître.
  • Givre et sang, John Cowper Powys (trad. Diane de Margerie et François Xavier Jaujard), éd. Éditions du Seuil, 1973, p. 311


Rien ne donne au paysage sa valeur inestimable comme d'en connaître chaque branche et chaque pierre.
  • Givre et sang, John Cowper Powys (trad. Diane de Margerie et François Xavier Jaujard), éd. Éditions du Seuil, 1973, p. 406


Le Sens de la culture, 1929[modifier]

La vraie culture allie presque toujours une subtilité infinie à la naïveté de l'enfant.
  • Le Sens de la culture, John Cowper Powys (trad. Marie-Odile Fortier-Masek), éd. l'Âge d'Homme, 1981, p. 21


La réalité est beaucoup plus subtile et complexe, beaucoup plus labyrinthine dans ses retraites et dans ses évasions que le monde de rêve du plus mystérieux des idéalistes.
  • Le Sens de la culture, John Cowper Powys (trad. Marie-Odile Fortier-Masek), éd. l'Âge d'Homme, 1981, p. 45


La culture a pour but de produire un esprit libre.
  • Le Sens de la culture, John Cowper Powys (trad. Marie-Odile Fortier-Masek), éd. l'Âge d'Homme, 1981, p. 81


Les gens non cultivés vivent dans le monde sans se rendre compte que le simple fait d'être en vie représente déjà un mystère.
  • Le Sens de las culture, John Cowper Powys (trad. Marie-Odile Fortier-Masek), éd. l'Âge d'Homme, 1981, p. 121


Oui, ce que nous appelons culture est en réalité une ruse intellectuelle élaborée en vue d'arracher le bonheur à la gueule du loup.
  • Le Sens de la culture, John Cowper Powys (trad. Marie-Odile Fortier-Masek), éd. l'Âge d'Homme, 1981, p. 151


Ce n'est rien pour la vraie culture de savoir qui aura le dernier mot dans un argument banal ou qui se montrera le plus brillant devant la foule.
  • Le Sens de la culture, John Cowper Powys (trad. Marie-Odile Fortier-Masek), éd. l'Âge d'homme, 1981, p. 183


La véritable culture, est, et sera toujours personnelle, individuelle, anarchiste.
  • Le Sens de la culture, John Cowper Powys (trad. Marie-Odile Fortier-Masek), éd. l'Âge d'Homme, 1981, p. 227


Apologie des sens, 1930[modifier]

Le premier-né de la Vie, c'est la solitude; et la tâche la plus malaisée de la vie, c'est d'arriver à un juste compromis entre elle et son frère puiné l'Amour.
  • Apologie des sens, John Cowper Powys (trad. Michelle Tran Van Khai), éd. Jean-Jacques Pauvert, 1974, p. 27


La réalité est toujours plus rude, plus stridente, plus anguleuse, aveuglante et appuyée, qu'aucune image mentale n'est capable de représenter.
  • Apologie des sens, John Cowper Powys (trad. Michelle Tran Van Khai), éd. Jean-Jacques Pauvert, 1974, p. 51


La pauvreté est collée aux membres de la vie humaine comme la bernique sur la quille d'un navire en partance pour des pays lointains. La destinée est hostile aux pauvres dans toutes les circonstances extérieures de l'existence.
  • Apologie des sens, John Cowper Powys (trad. Michelle Tran Van Khai), éd. Jean-Jacques Pauvert, 1974, p. 103


Mieux vaut faire mal en sachant qu'on fait mal, en se disant que c'est mal, plutôt que de s'enfermer dans sa mauvaise conduite sans se départir de la conviction que tout est pour le mieux !
  • Apologie des sens, John Cowper Powys (trad. Michelle Tran Van Khai), éd. Jean-Jacques Pauvert, 1974, p. 107


La plus grande illusion du monde naît du culte tribal de l'activité sociale, qui remonte aux hordes de chasseurs et de guerriers des temps préhistoriques. Le seul résultat bénéfique de la mécanisation du monde moderne, c'est d'avoir libéré l'individu de cette barbarie tribale qui consiste à accorder aux tâches effectués par la tribu plus d'importance qu'elles n'en ont en réalité.
  • Apologie des sens, John Cowper Powys (trad. Michelle Tran Van Khai), éd. Jean-Jacques Pauvert, 1974, p. 116


Ce n'est pas parce qu'il y a eu changement que nous avons le droit d'en déduire qu'il y a nécessairement eu progrès.
  • Apologie des sens, John Cowper Powys (trad. Michelle Tran Van Khai), éd. Jean-Jacques Pauvert, 1974, p. 125


Dormir sept heures ou dormir sept millions d'années, c'est tout un à l'instant où l'on s'éveille.
  • Apologie des sens, John Cowper Powys (trad. Michelle Tran Van Khai), éd. Jean-jacques Pauvert, 1974, p. 132


Le but de la vie est entièrement individuel et personnel : c'est une façon de nous adapter secrètement en tant qu'unité de conscience organique et solitaire, à l'impondérable multivers qui nous entoure.
  • Apologie des sens, John Cowper Powys (trad. Michelle Tran Van Khai), éd. Jean-Jacques Pauvert, 1974, p. 236


La philosophie n'est rien si elle n'est pas une clé, un talisman, une formule magique qui peut permettre à l'individu de conjurer le sort.
  • Apologie et sens, John Cowper Powys (trad. Michelle Tran Van Khai), éd. Jean-Jacques Pauvert, 1974, p. 314


Toute âme humaine est infiniment plus seule que ses stupides instincts grégaires ne lui laisse le loisir de le concevoir.
  • Apologie des sens, John Cowper Powys (trad. Michelle Tran Van Khai), éd. Jean-Jacques Pauvert, 1974, p. 334


Les Sables de la mer, 1934[modifier]

Tout le temps qu'on passe à penser c'est du temps perdu pour agir.
  • Les Sables de la mer, John Cowper Powys (trad. Marie Canavaggia), éd. Plon, 1972, p. 74


Nous savons ce que nous sommes, mais nous ne savons pas ce que nous pourrions êtres.
  • Les Sables de la mer, John cowper Powys (trad. Marie Canavaggia), éd. Plon, 1972, p. 198


Nous sommes tous à moitié morts et à moitié vivants.
  • Les Sables de la mer, John Cowper Powys (trad. Marie Canavaggia), éd. Plon, 1972, p. 284


Ce n'est pas plus la vie que le bruit que nous entendons n'est le port.
  • Les Sables de la mer, John Cowper Powys (trad. Marie Canavaggia), éd. Plon, 1972, p. 382


La raillerie est notre seul recours puisque nous n'avons pas le courage de fausser compagnie à l'existence.
  • Les Sables de la mer, John Cowper Powys (trad. Marie Canavaggia), éd. Plon, 1972, p. 383


Sur toute la surface de la terre, à ces heures où le pouls de la vie bat le plus lentement, le moindre mouvement de la matière prend une importance impressionnante, devient significatif, s'apparente à la fatalité - tel un pas solitaire en un univers vaste et vide.
  • Les Sables de la mer, John Cowper Powys (trad. Marie Canavaggia), éd. Plon, 1972, p. 427


Tout a toujours changé et changera toujours. En dehors de Moi qui suis Tout il n'y a rien.
  • Les Sables de la mer, John Cowper Powys (trad. Marie Canavaggia), éd. Plon, 1972, p. 483


L'homme est un animal répugnant, prodigieux par sa faculté d'exercer, sous le couvert de l'idéal, une variété de cruautés dégoûtantes.
  • Les Sables de la mer, John Cowper Powys (trad. Marie Canavaggia), éd. Plon, 1972, p. 513


La vérité n'a rien de grand. Elle est effrayante.
  • Les Sables de la mer, John Cowper Powys (trad. Marie Canavaggia), éd. Plon, 1972, p. 514


Tout ce qui passe n'est que symbole.
  • Les Sables de la mer, John Cowper Powys (trad. Marie Canavaggia), éd. Plon, 1972, p. 557


La Fosse aux chiens, 1952[modifier]

Pour les femmes et le pain, les hommes donneraient leur tête.
  • La Fosse aux chiens, John Cowper Powys (trad. Daniel Mauroc), éd. Éditions du Seuil, 1976, p. 31


Tout le monde le sait, amour et haine sont pile et face.
  • La Fosse aux chiens, John Cowper Powys (trad. Daniel Mauroc), éd. Éditions du Seuil, 1976, p. 36


Quand on connaît les ficelles, plus de problèmes.
  • La Fosse aux chiens, John Cowper Powys (trad. Daniel Mauroc), éd. Éditions du Seuil, 1976, p. 82


Il n'y a qu'une chose qui change la nature de la matière, c'est quand elle est pénétré par l'esprit.
  • La Fosse aux chiens, John Cowper Powys (trad. Daniel Mauroc), éd. Éditions du Seuil, 1976, p. 173


Les morts sont les seules créatures qui soient totalement libérés.
  • La Fosse aux chiens, John Cowper Powys (trad. Daniel Mauroc), éd. Éditions du Seuil, 1976, p. 208


Les pensées sont une chose. Les mots en sont une autre.
  • La Fosse aux chiens, John Cowper Powys (trad. Daniel Mauroc), éd. Éditions de Seuil, 1976, p. 222


Aucune preuve de l'étonnante ingéniosité de la Nature n'est plus difficile à admettre pour l'agile esprit d'un diplomate : les plus grandes émotions sont souvent et spontanément engendrées par le barbotage du hasard dans le chaos qu'il féconde.
  • La Fosse aux chiens, John Cowper Powys (trad. Daniel Mauroc), éd. Éditions du Seuil, 1976, p. 263


Le grand plaisir de la vie est dans l'attente.
  • La Fosse aux chiens, John Cowper Powys (trad. Daniel Mauroc), éd. Éditions du Seuil, 1976, p. 288


La nature n'est pas un paysage statique sur une toile tendue. C'est un visage vivant marqué par toutes nos sensations, nos larmes et nos cris, et qui nous tire une galaxie de langues !
  • La Fosse aux chiens, John Cowper Powys (trad. Daniel Mauroc), éd. Éditions du Seuil, 1976, p. 292


La Vie, dans cette partie de billard avec le Destin, à un partenaire : le Hasard. Un Hasard pur, un Hasard aveugle, un Hasard malheureux, ou heureux, selon les circonstances.
  • La Fosse aux chiens, John Cowper Powys (trad. Daniel Mauroc), éd. Éditions du Seuil, 1976, p. 369


Camp retranché, 1967[modifier]

Les hommes qui ne cherchent que la beauté n'ont pas la moindre idée de l'ineffable mystère.
  • Camp retranché, John Cowper (trad. Marie Canavaggia), éd. Grasset, 1988, p. 101


Des gens satisfaits font des serviteurs dociles.
  • Camp retranché, John Cowper Powys (trad. Marie Canavaggia), éd. Grasset, 1988, p. 128


C'est la parthénogenèse qui est naturelle ! Voilà pourquoi l'acte d'amour est monstrueux et ridicule. La luxure n'est pas comique. Elle est grave. Elle est sacrée. Et il n'y a rien que de poétique dans la conception.
  • Camp retranché, John Cowper Powys (trad. Marie Canavaggia), éd. Grasset, 1988, p. 172


La souffrance physique est le mal suprême de la vie, le seul mal intolérable ! La souffrance de l'esprit peut-être surmontée par l'esprit ; mais la souffrance du corps est la souffrance de la Matière même. Elle s'enfonce jusqu'aux racines de la nature, jusqu'à la pâte dont est faite la vie.
  • Camp retranché, John Cowper Powys (trad. Marie Canavaggia), éd. Grasset, 1988, p. 246


Rien comme une conversation au sujet de la souffrance pour faire jaillir la vérité.
  • Camp retranché, John Cowper Powys (trad. Marie Canavaggia), éd. Grasset, 1988, p. 247


Qu'on est donc amèrement seul quand on en vient à scruter l'essentiel de sa vie.
  • Camp retranché, John Cowper Powys (trad. Marie Canavaggia), éd. Grasset, 1988, p. 256


La véritable conscience ne serait-elle pas alertée que par des égarements qui réduisent par comparaison tous les plaisirs de la vie à l'état de vieilles cendres humides et froides ?
  • Camp Retranché, John Cowper Powys (trad. Marie Canavaggia), éd. Grasset, 1988, p. 489