Jean-Louis Tixier-Vignancour

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Jean-Louis Tixier-Vignancour (1938).

Jean-Louis Tixier-Vignancour (1907-1989) était un avocat et homme politique français nationaliste.

Citations de Jean-Louis Tixier-Vignancour[modifier]

« Nous répondrons à l'illégalité par l'illégalité », dit le conseiller d'État, premier ministre devenu anarchiste.
  • J'ai choisi la défense, Jean-Louis Tixier-Vignancour, éd. Éditions de la Table ronde, 1964, chap. Le procès de l'attentat du Petit-Clamart, p. 242


L'armée, les pieds-noirs, les musulmans, les élus, étaient unis par une certaine conception qu'ils avaient de la France. […] C'était cela l'O.A.S., ni ultras, ni fascistes, ni hitlériens. Qu'étaient-ils donc, je vous en prie, pour le pouvoir ? Ils étaient un obstacle sur la route qui conduisait à l'indépendance de l'Algérie.
  • J'ai choisi la défense, Jean-Louis Tixier-Vignancour, éd. Éditions de la Table ronde, 1964, chap. Le procès de l'attentat du Petit-Clamart, p. 240


Notez que, lorsqu'on parle du bien-être matériel, on a toujours la plus grande chance d'être entendu d'un peuple qui marche entre une haie de frigidaires, qui s'adosse à une forêt de téléviseurs, mais qui oublie qu'à vouloir épargner l'effort, un jour arrive où l'on rencontre le malheur.
  • J'ai choisi la défense, Jean-Louis Tixier-Vignancour, éd. Éditions de la Table ronde, 1964, chap. Le procès des barricades, p. 130


C'est le cas, insoutenable en équité, et en humanité, et probablement très défendable sur le plan de la raison d'État, qui a consisté à laisser les armes dans les mains du F.L.N. et à les retirer dans les mains de nos amis. C'est le fait qui a consisté à démobiliser, donc à désarmer les harkis et les moghaznis et à retirer les armes au groupe d'autodéfense pour permettre le massacre de ceux-ci.
  • J'ai choisi la défense, Jean-Louis Tixier-Vignancour, éd. Éditions de la Table ronde, 1964, chap. Le procès de l'attentat du Petit-Clamart, p. 254


Il est, Messieurs, très possible que le sens de l'Histoire l'ait voulu ainsi. Il est possible que le général de Gaulle, dans une vue panoramique du monde, ait estimé qu'il était superflu de ramener en France plus de trois mille harkis. Le Conseil des Ministres avait en effet déclaré: on en ramènera trente mille. Et au Conseil des Ministres suivant on s'est aperçu que trente mille harkis ou maghaznis, cela faisait trois cent mille personnes, parce qu'il fallait compter avec la femme, la mère et les enfants ! À peu près dix personnes par harki ou par moghazni. Alors M. Louis Joxe a tranché, et avec son air toujours un peu excédé, et sa courtoisie lassée, il a dit : « Réduisons à trois mille. » Il en est revenu quatre mille cinq cents, parce que la marine présente cette particularité exceptionnelle d'avoir des bateaux pour transporter et des traditions à respecter.
  • J'ai choisi la défense, Jean-Louis Tixier-Vignancour, éd. Éditions de la Table ronde, 1964, chap. Le procès de l'attentat du Petit-Clamart, p. 254


Mais ce qu'il y avait de commun entre ceux qui étaient à Dunkerque et ceux qui étaient sur les routes de France, c'était l'incoercible pression de l'armée allemande, alors que je ne sache pas qu'en Algérie nous avons eu à faire face à l'incoercible pression des fellagha pour replier en bon ordre tout ceux qui nous étaient fidèles, tous vos soldats, tous vos harkis, tous vos moghaznis, toutes vos autodéfenses et tous nos compatriotes.
  • J'ai choisi la défense, Jean-Louis Tixier-Vignancour, éd. Éditions de la Table ronde, 1964, chap. Le procès de l'attentat du Petit-Clamart, p. 256


Il fut un temps où les communistes recouvraient de croix gammées les affiches du R.P.F. Pourquoi pas ? Dans ce malheureux pays, qui n'est pas de l'avis des communiste se voit immédiatement qualifié de ce qu'il n'est pas et de ce qu'il n'a jamais été.
  • J'ai choisi la défense, Jean-Louis Tixier-Vignancour, éd. Éditions de la Table ronde, 1964, chap. Le procès de l'attentat du Petit-Clamart, p. 256


Mais à ces violences contre les gens d'Alger répondent d'autres violences. Proportionnées à l'attaque ? Je n'en sais rien. Il ne faut jamais que le pouvoir commence, c'est tout ce que j'ai à dire sur ce sujet. Quand vous n'avez pas de camp de Djorf, vous n'avez pas de plastiquages. Et quand vous ne torturez pas à la caserne des Tagarins, on ne tire pas sur les forces de l'ordre. C'est un enchaînement.
  • J'ai choisi la défense, Jean-Louis Tixier-Vignancour, éd. Éditions de la Table ronde, 1964, chap. Pour le général Raoul Salan, p. 177


Citations sur Jean-Louis Tixier-Vignancour[modifier]

Jean Madiran[modifier]

On recouvre la voix. Mais on ne supprime pas ses résonances. Quand Tixier-Vignancour est au poste de la défense, une onde de choc fait trembler sur leurs bases les juridictions répressives et les pouvoirs établis. il arrive même que la condamnation d'avance la plus inéluctable, la plus certainement acquise, hésite, bafouille, renonce. Il a fallu changer la procédure. Même condamnés à mort, les condamnés auront été exemplairement défendus, c'est-à-dire compris, expliqués, manifestés dans leur vérité.


On ne laisse guère sortir de la salle d'audience cette manifestation. On brouille l'explication. On ne peut annuler l'extraordinaire puissance de percussion d'une défense assurée par Tixier-Vignancour ; on ne peut en dissimuler tout à l'opinion. Alors on maquille ; on la caricature. On ameute contre elle les réflexes conditionnés de l'opinion de masse. On y dénonce des procédés « dilatoires » et des arguments « politiques ». Des ministres en exercice « flétrissent » officiellement, en cours de procès, le « scandale » de l'avocat. Ce faisant, ils ne peuvent que porter témoignage de la force sans précédent d'un tel avocat, puisqu'il faut en venir à de tels moyens pour contrebalancer le poids de sa parole. Et surtout pour en cacher la signification.


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