Jean-Baptiste Bidegain

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Jean-Baptiste Bidegain, né en 1870 et mort en 1926, était une personnalité française du Grand Orient de France impliquée dans l'affaire des fiches, il devient par la suite un militant et essayiste antimaçonnique.

Citations[modifier]

Tous ces gens, politiciens pillards, fonctionnaires arrivistes, ont mis la France en coupe réglée. Ils estiment que tout va bien et ils éprouvent, vis-à-vis du citoyen malencontreux dont le pied heurte leur écuelle, la colère farouche du chien à qui l'on veut enlever son os.
  • Le Grand-Orient de France. Sa Doctrine et ses Actes, Jean-Baptiste Bidegain, éd. Librairie antisémite, Paris, 1905, chap. Comment et Pourquoi j'ai remis les fiches, p. 11


Chaque Loge groupe autour d'elle une multitude de groupes, de sociétés, qui sont ses succédanés. Le citoyen qui est Franc-Maçon à dix heures du soir, organisera demain matin, à huit heures, l'Université populaire, délibérera, à 11 heures, à la section de la Ligue des droits de l'homme, et tonitruera à 2 heures de l'après-midi au groupe de Libre Pensée. Les Francs-Maçons sont les Maîtres Jacques de la démocratie. Les 50,000 individus qui constituent l'effectif global de ces diverses associations, plus nuisibles les unes que les autres, se réduisent, en réalité, à 25,000. Ce sont toujours les mêmes qui figurent au premier rang dans chacune d'elles mais le public ne s'en aperçoit pas et les journaux radicaux et socialistes publiant religieusement chaque matin des ordres du jour réclamant la séparation des églises et de l'État, par exemple, le lecteur est persuadé que le vote de cette loi est réclamé par la majorité du pays. Comme vous le voyez, on peut faire une opinion publique à très peu de frais et sans un nombreux personnel.
  • Le Grand-Orient de France. Sa Doctrine et ses Actes, Jean-Baptiste Bidegain, éd. Librairie antisémite, Paris, 1905, chap. Conclusions, p. 281


Une des plus grandes forces du « bon Maçon », c'est le mensonge. Il ment comme il respire, sans le moindre effort et c'est là, encore, un des fruits de l'éducation maçonnique. Prenons, comme exemple, un Vénérable. En Loge, il doit représenter les plus hautes vertus de l'humanité. Les grands mots, vides de sens réel, dont les rituels symboliques sont farcis, fnissent par devenir, pour lui, des entités vivantes; il cohabite incessamment avec la Liberté, tape sur le ventre de l'Egalité, prend des apéritifs avec la Justice et tutoie le Droit, le Devoir, la Raison et la Fraternité. Or, dans la vie de chaque Jour, notre Vénérable est marchand de bestiaux, conducteur des ponts-et-chaussées, instituteur ou épicier et, en exerçant son métier, il participe aux défaillances et aux erreurs de ceux qui n'ont pas « reçu la Lumière». Le jour de la tenue de sa Loge, assis dans son fauteuil, sous le delta lumineux, il est tolérant, généreux, humain, tandis que, rentré près de sa femme, il redevient ce que la nature le fit : un vilain monsieur. Cette dualité morale crée, chez le « bon Maçon», une aptitude prodigieuse à la dissimulation. Après quelques années de Maçonnerie, il est capable de faire prendre à ses contemporains des vessies hors d'usage pour des lampes électriques.
  • Le Grand-Orient de France. Sa Doctrine et ses Actes, Jean-Baptiste Bidegain, éd. Librairie antisémite, Paris, 1905, chap. Francs-Maçons et Juifs, p. 184, 185


Le Convent de 1904 émit, à l'unanimité, un vœu dans ce sens car, sachez-le, un vœu est, pour nos « bons Maçons », — comme le signe de croix pour le chrétien, — une espèce d'invocation qui conjure tous les fléaux, abolit le passé ou hâte l'avènement des choses futures. Il suffit que le Conseil de l'Ordre le transmette pour que le cours de l'histoire soit changé. C'est vous dire dans quelle perpétuelle illusion vivent les adeptes du Grand-Orient.
  • Le Grand-Orient de France. Sa Doctrine et ses Actes, Jean-Baptiste Bidegain, éd. Librairie antisémite, Paris, 1905, chap. Francs-Maçons et Juifs, p. 182


il est incontestable que l'Ordre maçonnique, malgré son mauvais recrutement, possède une très grande influence dont les causes sont le fanatisme politique et le prosélytisme que détermine chez les siens l'éducation particulière qui leur est donnée. Cette éducation a pour conséquence de substituer, à l'âme passive d'un homme quelconque, une âme de haine et de combat. Dans les Loges, à côté des arrivistes, de plus en plus nombreux, se pressent, en une foule compacte, ces gens, incomplètement affranchis, qui, refusant d'accepter les dogmes des religions, éprouvent cependant, l'impérieuse nécessité de croire en des mots vagues et trompeurs ou en la signification mystérieuse des symboles. Ceux-là deviennent vite des cléricaux, les pires des cléricaux. Dès qu'un citoyen est devenu un « bon Maçon », il subordonne tout au but que la Maçonnerie lui enjoignit d'atteindre. Il devient un exalté, un assoiffé d'absolu, un dangereux fou politique, un futur pourvoyeur de guillotines.
  • Le Grand-Orient de France. Sa Doctrine et ses Actes, Jean-Baptiste Bidegain, éd. Librairie antisémite, Paris, 1905, chap. Présentations, p. 12, 13


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