Iegor Gran

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Iegor Gran, né le 23 décembre 1964 à Moscou est un écrivain français dont le nom de naissance est Iegor Andreïevitch Siniavski

Citations[modifier]

La nature ici est luxuriante. Il y a des insectes que je n'ai jamais vus de ma vie. Vers le lac Okeechobee, alors que l'on traversait un marécage, on a tiré des crocodiles. Une sorte de scarabée gros comme le poing a mordu le deuxième classe Richier à la cuisse. L'air est chargé de miasmes. La nuit, on entend des cris de jungle qui nous glacent les os alors que le thermomètre ne descend pas en dessous de trente-cinq. Tout me conforte dans l'opinion que l'homme européen n'a rien à faire ici.


Au contraire, se ramifiant tous les jours, rodant son discours, jouant de l'effet de masse, l'idéologie conquiert de nouveau horizons. Autour de vous, dans votre immeuble, chez vos amis, dans la rue, observez attentivement ses effets: untel se gratouille, un autre envisage de se gratter si une opportunité se présente, tandis que le troisième, futé, investit dans une usine à grattoirs.
  • L'écologie en bas de chez moi, Iegor Gran, éd. P.O.L/folio, 2011, p. 161


Car le b.a.-ba de l'humanisme, c'est de voir en chaque être humain une richesse pour le monde et non un bouche à nourrir, un tube qui produit du CO2, un ver intestinal de la nature.
  • L'écologie en bas de chez moi, Iegor Gran, éd. P.O.L/folio, 2011, p. 161


Je fais semblant de les écouter: on peut tout à fait avoir des opinions différentes des miennes - je suis un tyran qui sait se tenir, comme ces roitelets africains sortis d'Oxford.
  • L'écologie en bas de chez moi, Iegor Gran, éd. P.O.L/folio, 2011, p. 130


Faut-il que l'Histoire soit bizarrement enseignée dans nos écoles pour que l'on puisse trouver une crotte de crédibilité aux projections à vingt, cinquante, voire cent ans du GIEC ou de tout organisme n'ayant pas de relations privilégiées avec l'au-delà.
  • L'écologie en bas de chez moi, Iegor Gran, éd. P.O.L/folio, 2011, p. 121


Dans l'univers des jeux, à la roulette ou à pile ou face - tout dépende de votre standing -, 66% est un avantage énorme, décisif. Si Dieu m'appelait pour m'apprendre qu'il est probable que le rouge sorte au prochain lancer, je miserais, c'est certain. Et que dire de 90%? L'ennui avec les probas, le terrible ennui, cher polytechniciens, c'est qu'elles ne sont pas adaptées pour mesurer le vivant, le changeant, l'instable. Le climat n'est pas le casino, ni le poker. Les courants marins, les vents et les taches solaires ne sont pas des sacs avec des jetons blancs et noirs que l'on tire au hasard.
  • L'écologie en bas de chez moi, Iegor Gran, éd. P.O.L/folio, 2011, p. 118


Le Groenland, qui veut dire "pays vert" en viking, green land, on voit bien l'origine étymologique, le Groenland, s'ils l'ont appelé ainsi et s'ils sont allés y vivre au Xe siècle, c'est qu'il y faisait bien meilleur qu'aujourd'hui, alors quand on nous bassine avec la fonte de la calotte...
  • L'écologie en bas de chez moi, Iegor Gran, éd. P.O.L/folio, 2011, p. 118


La raison d'être du groupe-groupe, sa colonne vertébrale, sa libido, est ce Résumé à l'intention des décideurs, 56 pages où viennent s'abreuver les hommes et femmes d'influence, les fameux "décideurs", terme qui dégouline un peu en suintant bon les années 1990. L'existence même de ce résumé, son titre alliant pédagogie et condescendance, la manière de présenter les résultats, très "pour les nuls", le tout calibré pour nos stupides têtes gouvernantes, montrent assez que toute la machinerie des 2500 experts a travaillé sur un texte dont la philosophie in fine est une engagement politique. Logiquement, la troisième partie du Résumé, la plus longue, est un catalogue de mesures où nos cancres dirigeants peuvent piocher des idées toutes faites. On stabilobosse ainsi la taxe carbone (...)
  • L'écologie en bas de chez moi, Iegor Gran, éd. P.O.L/folio, 2011, p. 93-94


Lorsque, puceau de tout, j'ai entendu parler pour la première fois du groupe-groupe, je me suis dit que c'était un organisme scientifique, un peu comme un CNRS de dimension internationale. C'est l'image qu'en a le grand public, c'est aussi l'idée que donnent les journalistes (...) Le GIEC serait un formidable laboratoire où foisonnent les ressources scientifiques. En réalité, j'en suis désolé, aucune recherche n'est conduite au groupe-groupe et il n'emploie aucun chercheur. (...) Je le répète, pour les sourds et les malentendants de mauvaise foi: sa mission est de réunir les articles parus dans la presse scientifique, et c'est tout.
  • L'écologie en bas de chez moi, Iegor Gran, éd. P.O.L/folio, 2011, p. 91-92


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