Henri Thomas

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Henri Thomas est écrivain, romancier et traducteur français, né en 1912 et mort en 1993, ayant reçu le Grand Prix de la Société des Gens de Lettres en 1992 pour l'ensemble de son œuvre.

Le Promontoire, 1961[modifier]

Il aimait les histoires drôles, lisait des romans, menait une existence un peu étrange, - je crois qu'il était de ces hommes qui aiment la conversation et s'y sentent revivre, parce qu'elle les distrait d'eux-mêmes, les jetant dans l'imprévu de tout ce qui n'est pas eux, où ils redeviennent des hommes amusés de vivre, libres comme si rien n'était de leur préoccupation profonde.


Je n'ai jamais rien deviné, pas davantage ce qui menace, que ce qui est favorable. Peut-être même n'ai-je jamais rien compris dans les situations de la vie.


Je suis quelqu'un à qui il arrive quelque chose qu'il ne comprend pas. C'est le cas de tout le monde quand les gens meurent, et bien souvent dans la vie. C'est le cas de tout le monde, et personne ne le dit, comme si personne ne le savait.


Il y a bien autre chose que l'intérêt pour nous obliger.


En traversant le village, l'électricité étant revenue, j'entendais les radios un peu partout ; ils sont contents de retrouver le bruit ; à la fin de l'été, l'an dernier, quand les trois bals du village se sont arrêtés faute de touristes, les gens étaient tristes comme si un malheur public était arrivé.


Ils ne se sentent pas disparaître, eux. Moi, c'est comme si je voyais de temps en temps tout dans une glace, une glace piquée, fêlée, craquée, mais je vois quand même bien que tout se brouille et fiche le camp et ce n'est pas la faute de la glace.


Celui qui est aveugle pour tous les détails auxquels les mots correspondent si bien, il ressent ce qui vient de plus loin, ce qui est arrivé et qui continue toujours à arriver.


Le Goût de l’éternel , 1990[modifier]

Voir le recueil de citations : Le Goût de l’éternel

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