Gourmandise

Une page de Wikiquote, le recueil des citations libres.
Jacques de l'Ange, Un homme buvant. — La gourmandise, vers 1642.

La gourmandise est un désir d'aliments jugés particulièrement agréables, que certains moralistes et certaines doctrines religieuses peuvent considérer comme un défaut ou une faute.

Littérature[modifier]

Jean Anthelme Brillat-Savarin[modifier]

La gourmandise est un acte de notre jugement, par lequel nous accordons la préférence aux choses qui sont agréables au goût sur celles qui n'ont pas cette qualité.
  • Physiologie du goût, ou Méditations de gastronomie transcendante. Illustrée par Bertall ; précédée d'une notice biographique par Alp. Karr ; dessins à part du texte , gravés sur acier par Ch. Geoffroy, gravures sur bois , intercalées dans le texte par Midderigh (1826), un professeur (Jean Anthelme Brillat-Savarin), éd. Typographie de A. Lacour (rue Saint-Hyacinthe-St-Michel, 33), 1848, t. I, partie Aphorismes, p. IX (lire en ligne)


Honoré de Balzac[modifier]

La gourmandise, le péché des moines vertueux.


Roald Dahl, Charlie et la chocolaterie, 1964[modifier]

Deux fois par jour, sur le chemin de l'école, puis au retour, le petit Charlie Bucket passait devant les portes de la chocolaterie. Et, chaque fois, il se mettait à marcher très très lentement, le nez en l'air, pour mieux respirer cette délicieuse odeur de chocolat qui flottait autour de lui. Oh ! comme il aimait cette odeur ! Et comme il rêvait de faire un tour à l'intérieur de la chocolaterie, pour voir à quoi elle ressemblait !
  • Charlie et la chocolaterie (1964), Roald Dahl (trad. Élisabeth Gaspar), éd. Folio junior édition spéciale, 1987, chap. Voici Charlie, p. 24


Manger, c'est son dada, que voulez-vous ? C'est tout ce qui l'intéresse. Après tout, ça vaut mieux que d'être un blouson noir et de passer son temps à tirer des coups de pistolet, n'est-ce pas ?
  • La mère d'Augustus Gloop.
  • Charlie et la chocolaterie (1964), Roald Dahl (trad. Élisabeth Gaspar), éd. Folio junior édition spéciale, 1987, chap. Les deux premiers gagnants, p. 39


Dominique Fernandez, Porporino ou les mystères de Naples, 1974[modifier]

— C'est bien simple, disait Cimarosa, un même endroit ne peut pas être consacré à la fois à Dieu et au Diable. Startuffo, qui a sa boutique au bas de la place, fait de trop bons gâteaux. Dieu s'est déclaré battu. Il a décidé de tourner le dos à son rival, pour ne pas voir mes amis Porporino et Feliciano en jeunes lévites du temple de la gourmandise.
  • Porporino ou les mystères de Naples (1974), Dominique Fernandez, éd. Grasset, coll. « Les Cahiers Rouges », 1974  (ISBN 978-2-246-01243-6), partie II « Les pauvres de Jésus-Christ », Gourmandise, p. 165


Pauvre Mimmo ! Nous ne pouvions lui rapporter que les gâteaux transportables. Il connaissait par ouï-dire seulement, d'après nos descriptions qu'il écoutait les larmes aux yeux, les extravagantes constructions de meringue et de crème, les Délices au chocolat, les Maries-Carolines fourrées de fruits confits, les Châteaux d'Espagne au café amer, les babas géants imbibés de rhum des Antilles, toutes ces merveilles fondantes, collantes, ruisselantes, dégoulinantes, car le goût en ces années-là était au tendre et au mou, la mode n'allait pas au croustillant. Il y avait aussi les sorbets, sorbets au citron, sorbets aux mûres, sorbets aux myrtilles, une spécialité de Startuffo, que dis-je, une exclusivité, une innovation, les premières glaces jamais faites en Italie, en Europe. Startuffo envoyait chaque hiver des bateaux jusqu'en Suède qui rapportaient de la neige dans les profondeurs de leurs cales. Cette neige était conservée dans une sorte de citerne creusée sous la terre du petit jardin qu'il avait aménagé exprès derrière la pâtisserie.
  • Porporino ou les mystères de Naples (1974), Dominique Fernandez, éd. Grasset, coll. « Les Cahiers Rouges », 1974  (ISBN 978-2-246-01243-6), partie II « Les pauvres de Jésus-Christ », Gourmandise, p. 165


J. M. Coetzee[modifier]

Si les barbares faisaient irruption maintenant, je mourrais dans mon lit, j’en suis sûr, aussi stupide et ignorant qu’un bébé. Il serait encore plus approprié qu’on me surprenne en bas, dans le cellier, une cuiller à la main, la bouche pleine de confiture de figues fauchée dans le dernier bocal de l’étagère : on pourrait alors couper et jeter sur le tas de têtes amoncelées sur la place une tête qui porterait encore une expression coupable, peinée, étonnée de cette irruption de l’Histoire dans le temps immobile de l’oasis.
  • En attendant les barbares, J. M. Coetzee (trad. Sophie Mayoux), éd. Le Seuil, coll. « Points », 1987  (ISBN 2-02-013403-9), p. 230-231


Cinéma[modifier]

Shrek, studio Dreamworks, 2001[modifier]

L'Âne : N'empêche que le clafoutis c'est quand même le truc le plus clafoutant de cette fichue planète.
  • (en) Parfait's gotta be the tastiest thing on the whole damn planet.
  • Eddie Murphy (VO), Med Hondo (VF), Shrek (2001), écrit par William Steig, Ted Elliott, Terry Rossio, Joe Stillman, Roger S. H. Schulman


Articles connexes[modifier]

Liens externes[modifier]

Vous pouvez également consulter les articles suivants sur les autres projets Wikimédia :