Germaine Tillion

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Germaine Tillion, née le 30 mai 1907 à Allègre (Haute-Loire) et morte le 19 avril 2008 à Saint-Mandé (Val-de-Marne), est une résistante et une ethnologue française, fille de Lucien Tillion, magistrat et auteur de guides touristiques, et de son épouse, la critique d'art Émilie Tillion (née Cussac).

Citations[modifier]

Notre patrie ne nous est chère qu'à la condition de ne pas devoir lui sacrifier la vérité.
  • (fr) Nous neconnaissons d'emblée qu'une cause qui nous est chère, celle de notre patrie, c'est par amour pour elle que nous nous sommes groupés, c'est pour essayer de maintenir sa foi et son espérance. Mais nous ne voulons pas, nous ne voulons absolument pas lui sacrifier la vérité, car notre patrie ne nous est chère qu'à la condition de ne pas devoir lui sacrifier la vérité. Notre cœur est engagé à fond dans la cause de la patrie, mais notre esprit doit rester vigilant et clair, prêt à juger contre nous-mêmes si c'est nécessaire.
  • Germaine Tillion, 1941, dans La cause de la vérité, paru dans A la recherche du vrai et du juste, Seuil, 2001, p.74, Tzvetan Todorov.


L'humanité se compose de deux minuscules minorités : celle des brutes féroces, des traîtres, des sadiques systématiques d'une part, et de l'autre celle des hommes de grand courage et de grand désintéressement qui mettent leur pouvoir, s'ils en ont, au service du bien. Entre ces deux extrêmes, l'immense majorité d'entre nous est composée de gens ordinaires, inoffensifs en temps de paix et de prospérité, se révélant dangereux à la moindre crise.
  • Germaine Tillion, 1944, dans Le diable est-il libéral?, paru Belles lettres, 2001, p.14-15, Christian Julienne.


Si j’ai survécu, je le dois d’abord et à coup sûr au hasard, ensuite à la colère, à la volonté de dévoiler ces crimes et, enfin, à une coalition de l’amitié, car j’avais perdu le désir viscéral de vivre.
  • Germaine Tillion, 1944, dans Ravensbrück, 1944, paru éd. Le Seuil - coll. Points.


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