Franz Liszt

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Franz liszt en 1842

Franz Liszt (Liszt Ferenc en hongrois) est un compositeur et pianiste hongrois, sujet des Habsbourg, né à Doborján (all. Raiding, aujourd’hui en Autriche) le 22 octobre 1811 et mort à Bayreuth (Allemagne) le 31 juillet 1886.

Lettres d'un bachelier ès musique[modifier]

L'art social n'est plus et n'est pas encore. Aussi que voyons-nous le plus habituellement de nos jours? Des statuaires? non, des fabricants de statues. Des peintres? non, des fabricants de tableaux. Des musiciens? non, des fabricants de musique; partout des artisans enfin, nulle part des artistes.
  • Lettres d'un bachelier ès musique, Franz Liszt, éd. Le Castor Astral, 1991, p. 33, Lettre II: A un poète voyageur - A M.George Sand, le 30 avril 1837


Les larmes amères qui tombent parfois de nos paupières, ce sont celles de l'adorateur du vrai Dieu qui voit son temple envahi par les idoles, et le peuple stupide, pliant les genoux devant ces divinités de boue et de pierre, abandonner pour elles...le culte du Dieu vivant.
  • Lettres d'un bachelier ès musique, Franz Liszt, éd. Le Castor Astral, 1991, p. 33, Lettre II: A un poète voyageur - A M.George Sand, le 30 avril 1837


Tous les arts reposent sur deux principes, la réalité et l'idéalité.
  • Lettres d'un bachelier ès musique, Franz Liszt, éd. Le Castor Astral, 1991, p. 134, Lettre IX: Le Persée de Benvenuto Cellini, Florence le 30 nov.1838


La musique n'a pour ainsi dire point de réalité ; elle n'imite pas, elle exprime. La musique est à la fois une science comme l'algèbre, et un langage psychologique auquel les habitudes poétiques peuvent seules faire trouver un sens.
  • Lettres d'un bachelier ès musique, Franz Liszt, éd. Le Castor Astral, 1991, p. 134, Lettre IX: Le Persée de Benvenuto Cellini, Florence le 30 nov.1838


Or, comme science et comme art, elle reste presque entièrement inaccessible à la foule. Les passions et les sentiments qu'elle doit rendre sont bien dans le cœur de l'homme, mais non dans le cœur de tous les hommes, tandis que tout homme se retrouve matériellement dans une statue. De là les malentendus beaucoup plus fréquents entre le public et le musicien qu'entre le public et le statuaire.
  • Lettres d'un bachelier ès musique, Franz Liszt, éd. Le Castor Astral, 1991, p. 134, Lettre IX: Le Persée de Benvenuto Cellini, Florence le 30 nov.1838


Frédéric Chopin[modifier]

Les jeunes générations d'artistes auront beau protester contre les retardataires, dont la coutume invariable est d'assommer les vivants avec les morts, pour les œuvres musicales comme pour celles d'autres arts, il est quelquefois réservé au temps seul d'en révéler toute la beauté et tout le mérite.
  • Frédéric Chopin, Franz Liszt, éd. Buchet/Chastel, 1977, p. 75


Citations sur Liszt[modifier]

[Franz Liszt] se laissa influencer par le style mélodique très ordinaire de Berlioz, par le sentimentalisme de Chopin et, plus encore, par la routine et le conformisme italien : leurs traces affleurent partout dans son œuvre; et ce sont eux qui lui donnent l'apparence du trivial. Plus tard encore, alors qu'il apprit à connaître les pots-pourris tsiganes, il 'y fit que très peu la différence entre l'inhabituel et le routinier ; la musique tsigane opérait en lui par son primitivisme. Où qu'l allât, il trouvait toujours des impulsions musicales qui amollissaient son style, qui le faisaient fondre en quelque sorte. Mais cette trivialité est presque partout accompagnée d'une étonnante audace, tant dans la forme que dans l'intention. Cette audace n'est autre qu'une tendance fanatique au nouveau, à l'inhabituel.
  • Béla Bartỏk. Musique de la vie, Philippe A. Autexier (éditeur), éd. Stock, 1981, p. 102-103


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