Esclavage dans le monde arabo-musulman

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L'islam prend naissance dans un monde dont l'esclavage est une composante, et Mahomet accorde un statut aux esclaves différent de celui accordé aux esclaves chez les Grecs et les Romains avant lui.

Napoléon Bonaparte[modifier]

L’esclavage de l’Orient est celui que l’on voit dans l’écriture sainte; l’esclave hérite de son maître, il épouse sa fille. La plupart des pachas ont été esclaves; grand nombre de grands vizirs, tous les Mameluks, Ali-Bey, Mourad-Bey, l’ont été et ont commencé par remplir les plus bas offices dans la maison de leur maître, et se sont élevés par leur mérite ou la faveur. En Occident, au contraire, l’esclave fut toujours au-dessous du domestique; il occupait le dernier rang. Les Romains affranchissaient leurs esclaves; mais l’affranchi ne fut jamais considéré l’égal d’un citoyen né libre.
  • Campagnes d'Égypte et de Syrie 1798-1799 (dictées par lui-même à Saint-Hélène au gal Bertrand), Napoléon Bonaparte, éd. Comon et cie, 1847, t. 1, Affaires religieuses, p. 234


Gustave Le Bon[modifier]

L'esclavage chez les mahométans est fort différent de ce qu'il était chez les chrétiens. La situation des esclaves en Orient est bien préférable en effet à celle des domestiques en Europe. Ils font partie de la famille, et peuvent parfois s'élever aux plus hauts emplois. Aucune idée humiliante ne s'attache en Orient à l'esclavage, et on a dit avec raison que l'esclave y est plus près de son maître qu'un domestique chez nous.
  • La Civilisation des Arabes (1884), Gustave Le Bon, éd. La Fontaine au Roy, 1990, Livre quatrième, chapitre deuxième, Mœurs et coutumes, p. 284


Tidiane N'Diaye[modifier]

(…) si la plupart des africains déportés dans le monde arabo-musulman - à l'inverse du Nouveau Monde où la diaspora demeure active sur la question- ont presque tous disparus du fait de la généralisation de la castration, les bourreaux d'hier sont aujourd'hui identifiés et ont des noms, parce que les faits sont têtus.
  • Le Génocide voilé, Tidiane N'Diaye, éd. Gallimard, 2008, p. 226


S'il y eut en Occident tous ces mouvements abolitionnistes pour mettre fin à la traite transatlantique et plus tard contre le crime transsaharien et oriental, on ne trouve nulle trace d'initiatives équivalentes dans le monde arabo-musulman, ni aucune repentance jusqu'à ce jour.
  • Le Génocide voilé, Tidiane N'Diaye, éd. Gallimard, 2008, p. 209


Mais bien qu'il n'existe pas de degré dans l'horreur ni de monopole de la cruauté, on peut soutenir sans risque de se tromper que le commerce négrier et les expéditions guerrières provoquées par les Arabo-Musulmans furent, pour l'Afrique noire et tout au long des siècles, bien plus dévastateurs que la traite atlantique.
  • Le Génocide voilé, Tidiane N'Diaye, éd. Gallimard, 2008, p. 206


(...) en castrant la plupart de ces millions de malheureux, l'entreprise ne fut ni plus ni moins qu'un véritable génocide, programmé pour la disparition totale des Noirs du monde arabo-musulman, après qu'ils furent utilisés, usés, assassinés. Le mot n'est pas trop fort, car non seulement l'horrible opération pour transformer les esclaves en eunuques provoquait la mort de 80% des "patients", mais les rares survivants voyaient leur possibilité d'assurer une descendance annihilée, ce qui, à terme, aboutit bien à une extinction ethnique.
  • Le Génocide voilé, Tidiane N'Diaye, éd. Gallimard, 2008, p. 185


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