Antifascisme

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L'antifascisme désigne au sens large l'opposition organisée au fascisme et à l'extrême droite, et dans une acception plus restreinte une idéologie tendant à s'opposer également à la droite dite « dure ».

Histoire[modifier]

Stéphane Courtois[modifier]

L'antifascisme est devenu, pour le communisme, un label définitif et il lui a été facile, au nom de l'antifascisme, de faire taire les récalcitrants. […] Furent ainsi prestement escamotés les épisodes gênants au regard des valeurs démocratiques, comme les pactes germano-soviétiques de 1939 ou le massacre de Katyń.
  • Le Livre noir du communisme, Stéphane Courtois, éd. Robert Laffont, 2000, partie introduction, p. 32


Pierre-André Taguieff[modifier]

L'antifascisme démocratique fut admirable, le pseudo-antifascisme stalinien effroyable, le néo-antifascisme est pitoyable. Une fois de plus, l'Histoire nous offre le spectacle de la répétition comique d'un épisode tragique. En l'absence de ses justifications historiques, un engagement héroïque est mimé d'une façon à la fois odieuse et burlesque.
  • Les Contre-Réactionnaires : Le Progressisme entre illusion et imposture, Pierre-André Taguieff, éd. Denoël, 2007  (ISBN 978-2-207-25321-2), partie 2. Au nom du Progrès : du progressisme à l’antifascisme, chap. 6. Les avatars de l’antifascisme. Mythologies de la « résistance », p. 484


Politique[modifier]

Daniel Cohn-Bendit[modifier]

La construction européenne repose sur deux valeurs fondamentales : la lutte contre le fascisme et le nazisme et la lutte contre le communisme et le stalinisme. C'est-à-dire l'antitotalitarisme. La construction européenne, c'est la construction d'un espace politique qui veut se protéger contre une partie de l'histoire de l'Europe, celle des totalitarismes et du colonialisme.
  • « Europe : ce qui oppose Daniel Cohn-Bendit et Alain Finkielkraut », Daniel Cohn-Bendit, propos recueillis par Nicolas Truong, Le Monde, 1er février 2014 (lire en ligne)


Littérature[modifier]

Reconnaître le fascisme, 2010 (initialement paru dans Cinque Scritti morali, 1997)[modifier]

Je crois possible d'établir une liste de caractéristiques typiques de ce que je voudrais appeler l’Ur-fascisme c’est-à-dire le fascisme primitif et éternel. Impossible d'incorporer ces caractéristiques dans un système, beaucoup se contredisent réciproquement et sont typiques d'autres formes de despotisme ou de fanatisme. Mais il suffit qu'une seule d'entre elles soit présente pour faire coaguler une nébuleuse fasciste.
  • (fr) Reconnaître le fascisme, Umberto Eco, éd. Grasset, 2017 (première édition française 2010), p. 17 (de la version epub)


Nous devons veiller à ce que le sens de ces mots ne soit pas oublié de nouveau. L’Ur-fascisme est toujours autour de nous, parfois en civil. Ce serait tellement plus confortable si quelqu’un s’avançait sur la scène du monde pour dire “Je veux rouvrir Auschwitz, je veux que les chemises noires reviennent parader dans les rues italiennes !” Hélas, la vie n’est pas aussi simple. L’Ur-fascisme est susceptible de revenir sous les apparences les plus innocentes. Notre devoir est de le démasquer, de montrer du doigt chacune de ses nouvelles formes – chaque jour, dans chaque partie du monde.
  • (fr) Reconnaître le fascisme, Umberto Eco, éd. Grasset, 2017 (première édition française 2010), p. 28 (de la version epub)


Cinéma[modifier]

Porco Rosso, Hayao Miyazaki, 1992[modifier]

Je préfère encore être un cochon décadent qu'un fasciste.
  • Porco Rosso à son ami Fierrali.


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