Animal

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Montage de photographies montrant la diversité des espèces animales sur Terre.

Les Animaux (Animalia) (du latin animalis « animé, vivant, animal ») sont en biologie, selon la classification classique, des êtres vivants hétérotrophes (c’est-à-dire qui se nourrissent de substances organiques) et possédant du collagène dans leurs matrices extracellulaires. On réserve aujourd'hui le terme « animal » à des êtres complexes et multicellulaires, bien qu’on ait longtemps considéré les protozoaires comme des animaux unicellulaires. Comme les autres êtres vivants, tout animal a des semblables avec qui il forme un groupe homogène, appelé espèce. La science consacrée à l'étude du règne animal est la zoologie.

Zoologie[modifier]

Jane Goodall[modifier]

Mon Chien Rusti m'avait enseigné que les animaux possèdent une personnalité, une intelligence, des émotions, tandis que pour les chercheurs de l'époque, ces caractéristiques n'appartenaient qu'aux humains. Mais c'était Rusty qui avait raison !
  • Comment pensent les savants ?, Jane Goodall propos traduits par Sophie Lem, éd. Flamarion, coll. « Librio », 2018  (ISBN 978-2-290-39595-0), chap. Agir, un peu, beaucoup, passionnément !, p. 31


Konrad Lorenz[modifier]

Un misanthrope sentimental a forgé cet aphorisme qu'on répète souvent machinalement : "Depuis que je connais les hommes, j'aime les animaux." J'affirme l'inverse : celui qui connaît vraiment les animaux est capable de comprendre le caractère unique de l'homme (...) Si je croyais l'homme l'image définitive de Dieu, je désespérerais de Dieu. Au contraire, en considérant que nos ancêtres étaient encore à une époque récente de simples singes étroitement apparentés au chimpanzé, je garde un faible espoir. Car il ne faut pas trop d'optimisme pour supposer qu'à partir de nous autres humains, pourrait se développer un jour un être meilleur et supérieur.
  • (fr) L'agression : une histoire naturelle du mal (1969), Konrad Lorenz (trad. Vilma Fritsch), éd. Flammarion, coll. « Champs », 1983  (ISBN 978-2-0812-3498-7), chap. XII, p. 221


Philosophie[modifier]

Aristote[modifier]

Il est manifeste, à partir de cela, que la cité fait partie des choses naturelles, et que l'homme est par nature un animal politique, et que celui qui est hors cité, naturellement bien sûr et non par le hasard <des circonstances>, est soit un être dégradé, soit un être surhumain, et il est comme celui qui est injurié <en ces termes> par Homère, « sans lignages, sans loi, sans foyer ». Car un tel homme est du même coup naturellement passionné de guerre, étant comme un pion isolé au jeu de trictrac. C'est pourquoi il est évident que l'homme est un animal politique plus que n'importe quelle abeille et que n'importe quel animal grégaire.
  • Les Politiques, Aristote (trad. Pierre Pellegrin), éd. GF-Flammarion, 1993, 1253a, p. 90-91


Karl Marx et Friedrich Engels, L'Idéologie allemande, 1846[modifier]

On peut distinguer les hommes des animaux par la conscience, par la religion et par tout ce que l'on voudra. Eux-mêmes commencent à se distinguer des animaux dès qu'ils se mettent à produire leurs moyens d'existence [...]. En produisant leurs moyens d'existence les hommes produisent indirectement leur vie matérielle elle-même.
  • « L'Idéologie allemande », Karl Marx, Friedrich Engels (1845), dans Philosophie, Karl Marx et Friedrich Engels (trad. Maximilien Rubel), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1982  (ISBN 2-07-032839-2), p. 338


Robert Hainard, Le Monde plein, 1991[modifier]

Après nous être prévalus pendant des siècles de notre raison pour nous distinguer de l'animal, le temps est venu de nous targuer de nos facultés animales pour nous distinguer du robot et justifier notre existence.


Psychologie[modifier]

Carl Gustav Jung, Psychologie de l'Inconscient, 1942[modifier]

Trop d'animalité défigure l'homme civilisé, trop de civilisation créé des animaux malades.
  • Psychologie de l'inconscient (1942), Carl Gustav Jung, éd. Georg, 1993, p. 61


Peinture[modifier]

August Macke[modifier]

Les sens sont pour nous le pont reliant l’insaisissable au saisissable. Contempler les plantes et les animaux, c’est sentir leur mystère. Entendre le tonnerre, c’est sentir son mystère. Comprendre le langage des formes, c’est être plus proche du mystère, vivre.
  • « Les masques », August Macke, dans L'Almanach du "Blaue Reiter" (Le Cavalier bleu), August Macke, ouvrage dirigé par Vassily Kandinsky et Franz Marc, éd. Klincksieck, 1987  (ISBN 2-252-02567-0), p. 112-113


Littérature[modifier]

Épopée de Gilgamesh, version ninivite, vers 1200 avant J.-C.[modifier]

« Palissade! Ô palissade!
  Paroi! Paroi!
Écoute, palissade!
  Rappelle-toi (ceci), paroi:
Ô roi de Šurupak,
  Fils de UbarTutu,
Démolis ta maison,
  Pour (te) faire un bateau!
Renonce à tes richesses,
  Pour te sauver la vie!
Détourne-toi de (tes) [b]iens,
  Pour te garder sain et sauf!
Mais embarque avec toi
  Des spécimens de tous les animaux!
Le bateau
  Que tu dois fabriquer
Sera une construction
  Équilatérale,
À longueur et largeur
  Identiques.
Tu le toitureras
  [Co]mme l'Apsû! »

  • Le rusé dieu Ea, qui veut la survie de l'humanité, confie le projet secret du Déluge à la palissade de la maison d'Utanapištî afin qu'il construise une embarcation pour sauver sa vie et celle des animaux.
  • L'Épopée de Gilgamesh, Inconnu (trad. Jean Bottéro), éd. Gallimard, coll. « L'aube des peuples », 1972, tablette XI, p. 185, vers 21-31


Jean-Antoine Roucher, Les Mois, 1779[modifier]

… Quel noir penser attriste mon ivresse !
Ces agneaux sous mes yeux folâtrans d’allégresse,
Arrachés à leur mère, aux fleurs de ce côteau,
Iront dans les cités tomber sous le couteau.
Ils servent l’appareil d’un festin sanguinaire,
Où l’homme, s’arrogeant un droit imaginaire,
Tyran des animaux, étale sans remords
Ses meurtres déguisés, et se nourrit de morts.
Arrête, homme vorace, arrête …


Zulma Carraud, Les métamorphoses d’une goutte d’eau, 1865[modifier]

Les hommes sont fous, en vérité, de tant s’agiter pour arriver au même résultat que les animaux : à sustenter ce corps périssable qui bientôt se dissoudra pour rendre aux éléments ce qu’il leur a emprunté !


George Orwell, La Ferme des animaux (Animal Farm), 1945[modifier]

1. Tout deuxpattes est un ennemi.
2. Tout quatrepattes ou tout volatile, un ami.
3. Nul animal ne portera de vêtements
4. Nul animal ne dormira dans un lit.
5. Nul animal ne boira d'alcool.
6. Nul animal ne tuera un autre animal.
7. Tous les animaux sont égaux.
  • (en) 1. Whatever goes upon two legs is an enemy.
    2. Whatever goes upon four legs, or has wings, is a friend.
    3. No animal shall wear clothes.
    4. No animal shall sleep in a bed.
    5. No animal shall drink alcohol.
    6. No animal shall kill any other animal.
    7. All animals are equal.
  • Les Sept Commandements (originaux)
  • (fr) La Ferme des animaux (1945), George Orwell (trad. Jean Queval), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1984  (ISBN 2-07-037516-1), chap. 2, p. 30


Tous les animaux sont égaux mais certains sont plus égaux que d'autres.
  • (en) All animals are equal but some animals are more equal than others.
  • (fr) La Ferme des animaux (1945), George Orwell (trad. Jean Queval), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1984  (ISBN 2-07-037516-1), chap. 10, p. 144


Dehors, les yeux des animaux allaient du cochon à l'homme et de l'homme au cochon, et de nouveau du cochon à l'homme ; mais déjà il était impossible de distinguer l'un de l'autre.
  • (en) The creatures outside looked from pig to man, and from man to pig, and from pig to man again; but already it was impossible to say which was which.
  • (fr) La Ferme des animaux (1945), George Orwell (trad. Jean Queval), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1984  (ISBN 2-07-037516-1), chap. 10, p. 151


Pierre Desproges, Chroniques de la haine ordinaire[modifier]

Les animaux font des crottes, alors que l'homme sème la merde.
  • Le règne animal, Pierre Desproges, album Les chroniques de la haine ordinaire, vol. 3, janvier 2001 chez PMP Productions / INA.


Wajdi Mouawad, Forêts, 2006[modifier]

Les animaux ne regardent qu'avec leurs yeux, nous, les humains, nous regardons avec notre folie.


Dany Laferrière, L'Énigme du retour, 2009[modifier]

C'est si rare que je sois plus pressé qu'un écureuil. Mais aujourd'hui c'est le cas. Le voilà tout étonné qu'un passant ne cherche pas à le nourrir ou à l'amuser. On ne lui a pas appris qu'il n'était qu'un pauvre écureuil d'un minuscule parc de quartier. Les classes sociales n'existent peut-être pas chez les animaux. L'ego, oui.
  • L'énigme du retour, Dany Laferrière, éd. Boréal, 2009, chap. L'exil, p. 31


Bande dessinée[modifier]

Shōtarō Ishinomori, Le Voyage de Ryu, 1970-1971[modifier]

Dans la nature tous les animaux et végétaux, quels qu'ils soient, constituent un maillon indispensable d'une même communauté. Oui, une communauté dont nous faisons tous partie !
  • Le Voyage de Ryu, [Shōtarō Ishinomori]] (trad. Victoria Tomoko Okada et Sébastien Célerin), éd. Glénat, 2011  (ISBN 978-2-7234-7795-6), t. 5, partie 2, chap. Celui qui domine le future, p. 41


Philippe Geluck, Le Meilleur du Chat, 1994[modifier]

Les animaux se lavent en se léchant... sauf les hérissons et les oursins !


Cinéma[modifier]

Créatures féroces, Fred Schepisi et Robert Young, 1997[modifier]

Employée du zoo : Êtes vous sûr de bien connaître les animaux ?
Rollo Lee : Oui, oui, j'en mange régulièrement.


Princesse Mononoké, Hayao Miyazaki, 1997[modifier]

Narrateur : C’était il y a bien longtemps, dans une contrée lointaine, jadis recouverte de forêts.
En ce temps-là, l’esprit de la nature veillait sur le monde sous la forme d’animaux gigantesques.
Hommes et bêtes vivaient en harmonie.
Mais les siècles passants, l’équilibre se modifia, les rares forêts que l’homme n’avait pas saccagé furent alors protégées par des animaux immenses qui obéissaient au grand esprit de la forêt.
C’était le temps des dieux et le temps des démons.


Politique[modifier]

Mohandas Karamchand Gandhi[modifier]

(l') on reconnaît la grandeur d'une nation à la manière dont elle traite ses animaux.
  • Mohandas Karamchand Gandhi (trad. Georges Belmont), date inconnue, dans Autobiographie ou Mes expériences de vérité, paru Presses universitaires de France.


Articles connexes[modifier]

Liens externes[modifier]

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