André Comte-Sponville

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André Comte-Sponville (2014).

André Comte-Sponville, né le 12 mars 1952 à Paris, est un philosophe français.

Le capitalisme est-il moral ?[modifier]

Nous n'avons besoin de morale que faute d'amour.
  • Le capitalisme est-il moral ? (2004), André Comte-Sponville, éd. Albin Michel, coll. « Le livre de poche », 2006  (ISBN 978-2-253-11722-3), partie Questions à André Comte-Sponville, p. 234


Petit traité des grandes vertus, 1995[modifier]

Une pensée n'échappe au néant ou au bavardage que par l'effort, qui la constitue, de résister à l'oubli, à l'inconstance des modes ou des intérêts, aux séductions du moment ou du pouvoir.
  • Petit traité des grandes vertus, André Comte-Sponville, éd. PUF, 1995, p. 33


Pensées sur l'athéisme[modifier]

Je n'ai pas une assez haute idée de l'humanité en général et de moi-même en particulier pour imaginer qu'un Dieu ait pu nous créer. Cela ferait une bien grande cause, pour un si petit effet ! Trop de médiocrité partout, trop de bassesse, trop de misère, comme dit Pascal, et trop peu de grandeur. [...] La simple connaissance de soi, comme l’a vue Bergson, pousse à plaindre ou à mépriser l’homme, davantage qu’à l’admirer. Trop d’égoïsme, de vanité, de peur. Trop peu de courage et de générosité. Trop d’amour propre, trop peu d’amour. L’humanité fait une création tellement dérisoire. Comment un Dieu aurait-il pu vouloir cela ? Il y a du narcissisme dans la religion, dans toute religion (si Dieu m’a créé, c’est que j’en valais la peine!), et c’est une raison d’être athée : croire en Dieu, ce serait un péché d’orgueil.
  • Pensées sur l'athéisme, André Comte-Sponville, éd. Albin Michel, 1999, p. 87-88


Les « amis » sur Facebook[modifier]

Mes enfants avaient créé, sans me consulter, une page Facebook à mon intention. Dans les heures qui ont suivi, j’ai reçu trois messages de gens que je ne connaissais pas me demandant si je voulais être leur ami. Cela m’a paru une invasion insupportable et un contresens sur l’amitié. J’ai supprimé ma page aussitôt ! (...) L’amitié suppose trop de confiance, de sincérité, d’intimité – et de temps ! – pour qu’elle soit partagée avec des dizaines de personnes. Un ami, ce n’est pas seulement quelqu’un avec qui je parle ou j’écris, mais une personne avec qui je pratique certaines activités communes, une promenade, un sport, un jeu, un repas. Comment imaginer qu’un écran puisse y suffire, ou en tenir lieu ? (...) Il vaut certes mieux avoir des amis virtuels que pas d’amis, mais il serait dangereux et triste de s’en contenter. Mieux vaut avoir quelques amis réels que des centaines d’amis virtuels sur Facebook…
  • Frédéric Joignot a fait le choix, pour son long article (pages 1, 4 et 5 du supplément culturel qui en compte 8) d'attaquer le sujet en se référant à la pensée d'un philosophe « qui a beaucoup écrit sur l'amitié » et se réfère par exemple, même si la teneur du propos n'est pas rapportée ici, à celle ayant existé entre Montaigne et La Boétie, pendant les quatre années qui ont précédé la mort précoce de ce dernier.
  • (fr) « L'amitié à l'épreuve de Facebook », Frédéric Joignot, Le Monde (supplément culture&idées), nº 21450, 4 janvier 2014, p. 1


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