Adolfo Bioy Casares

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Adolfo Bioy Casares (1968).

Adolfo Bioy Casares (15 septembre 19148 mars 1999) est un écrivain argentin.

Citations[modifier]

Même le loup a ses moments de faiblesse, auxquels il se met du côté de l'agneau et pense : j´espère qu´il me fuit.
  • (es) El mismo lobo tiene momentos de debilidad, en que se pone del lado del cordero y piensa: Ojalá que huya.
  • (es) Guirnalda con amores, Adolfo Bioy Casares (trad. Wikiquote), éd. Émece, 2004  (ISBN 9500425793), p. 45


Toute machine est en voie d´extinction.
  • (es) Toda máquina está en proceso de extinción.
  • (es) Guirnalda con amores, Adolfo Bioy Casares (trad. Wikiquote), éd. Émece, 2004  (ISBN 9500425793), p. 89


Les femmes désirées et les idéaux, hélas, on les atteint.
  • (es) Las mujeres deseadas y los ideales, ay, se alcanzan.
  • (es) Guirnalda con amores, Adolfo Bioy Casares (trad. Wikiquote), éd. Émece, 2004  (ISBN 9500425793), p. 125


Que ce que nous désirons arrive, et désirer ce qui arrive, n´est-ce pas la même chose ? Ce qui importe, c´est que notre volonté et les faits soient d´accord.
  • (es) ¿No es lo mismo que suceda lo que deseamos, que desear lo que suceda? Lo que importa es que nuestra voluntad y los sucesos estén de acuerdo.
  • (es) La otra aventura, Adolfo Bioy Casares (trad. Wikiquote), éd. Émece, 2004  (ISBN 9500426013), p. 75


L´imagination de la vieillesse pour inventer des laideurs !
  • (es) ¡La imaginación de la vejez para inventar fealdades!
  • (es) Diario de la guerra del cerdo, Adolfo Bioy Casares (trad. Wikiquote), éd. Émece, 2003  (ISBN 9500424452), p. 11


Dans la vieillesse, tout est triste et ridicule : même la peur de mourir.
  • (es) En la vejez todo es triste y ridículo: hasta el miedo de morir.
  • (es) Diario de la guerra del cerdo, Adolfo Bioy Casares (trad. Wikiquote), éd. Émece, 2003  (ISBN 9500424452), p. 69


Le monde attribue ses infortunes aux conspirations et machinations des grands méchants. Je pense qu´on sous-estime la stupidité.
  • (es) El mundo atribuye sus infortunios a las conspiraciones y maquinaciones de grandes malvados. Entiendo que se subestima la estupidez.
  • (es) Breve diccionario del argentino exquisito, Adolfo Bioy Casares (trad. Wikiquote), éd. Émece, 1990  (ISBN 9500409569), p. 5


Les femmes sont l´impôt que nous payons pour le plaisir.
  • (es) Las mujeres son el impuesto que pagamos por el placer.
  • (es) Una muñeca rusa, Adolfo Bioy Casares (trad. Wikiquote), éd. Émece, 2008  (ISBN 9789500430449), p. 91


La vie est une partie d´échecs et on ne sait jamais tout à fait si on est en train de gagner ou de perdre.
  • (es) La vida es una partida de ajedrez y nunca sabe uno a ciencia cierta cuándo está ganando o perdiendo.
  • (es) Una muñeca rusa, Adolfo Bioy Casares (trad. Wikiquote), éd. Émece, 2008  (ISBN 9789500430449), p. 136


Révolution : Mouvement politique qui illusionne beaucoup de personnes, en désillusionne encore plus, incommode presque tout le monde et enrichit extraordinairement quelques individus. Elle jouit d´un grand prestige.
  • (es) Revolución: Movimiento político que ilusiona a muchos, desiluciona a más, incomoda a casi todos y enriquece extraordinariamente a unos pocos. Goza de firme prestigio.
  • (es) Descanso de caminantes, Adolfo Bioy Casares (trad. Wikiquote), éd. Émece, 2001  (ISBN 9500720280), p. 39


Elle vient sûrement de recevoir une bonne nouvelle, parce que hier elle avait tous ses cheveux blancs et aujourd´hui elle est tout à fait blonde.
  • (es) Debió de recibir una buena noticia, porque ayer tenía el pelo blanco y hoy apareció completamente rubia."
  • (es) Descanso de caminantes, Adolfo Bioy Casares (trad. Wikiquote), éd. Émece, 2001  (ISBN 9500720280), p. 147


La vie est difficile. Pour être quitte avec soi-même, on doit dire la vérité. Pour être quitte avec les autres, on doit mentir.
  • (es) La vida es difícil. Para estar en paz con uno mismo hay que decir la verdad. Para estar en paz con el prójimo hay que mentir.
  • (es) Descanso de caminantes, Adolfo Bioy Casares (trad. Wikiquote), éd. Émece, 2001  (ISBN 9500720280), p. 176


Un médecin, c´est la conjonction d´une blouse blanche, d´un stéthoscope et d´un jargon.
  • (es) Un médico es la conjunción de un guardapolvo, un estetoscópio y una jerga.
  • (es) Descanso de caminantes, Adolfo Bioy Casares (trad. Wikiquote), éd. Émece, 2001  (ISBN 9500720280), p. 356


Personne ne réunit autant de gens que celui auquel on rend hommage et que tout le monde hait.
  • (es) Nadie congrega tanta gente como un homenajeado a quien todo el mundo odia.
  • (es) Borges, Adolfo Bioy Casares (trad. Wikiquote), éd. Destino, 2006  (ISBN 8423338738), p. 818


L'invention de Morel[modifier]

je considère qu'aucune autre époque ne possède de romans de sujet aussi admirable que Le Tour d'écrou, Le Procès ou Le Voyageur sur la Terre ; ou que ce roman qu'a réussi, à Buenos Aires, Adolfo Bioy Casares. (préface de Jorge Luis Borges)
  • L'invention de Morel (1940), Adolfo Bioy Casares (trad. Armand Pierhal), éd. Robert Laffont, coll. « 10/18 », 1973  (ISBN 978-2-264-01693-5), p. 9


je crois que nous perdons l'immortalité parce que la résistance à la mort n'a pas évolué ; nous insistons sur l'idée première, rudimentaire, qui est de retenir vivant le corps tout entier. Il suffirait de chercher à conserver seulement ce qui intéresse la conscience
  • L'invention de Morel (1940), Adolfo Bioy Casares (trad. Armand Pierhal), éd. Robert Laffont, coll. « 10/18 », 1973  (ISBN 978-2-264-01693-5), p. 17


J'ai travaillé comme un exécutant prodigieux ; l'ouvrage est hors de toute relation avec les mouvements qui lui ont donné naissance.
  • L'invention de Morel (1940), Adolfo Bioy Casares (trad. Armand Pierhal), éd. Robert Laffont, coll. « 10/18 », 1973  (ISBN 978-2-264-01693-5), p. 36


Je crois, en toute équanimité, que l'ouvrage ne devrait pas me perdre, puisque je puis le critiquer. Au regard d'un être omniscient, je ne suis pas l'homme que ce jardin fait craindre. Et pourtant, je l'ai créé. J'allais dire que là se manifestaient les dangers de la création, la difficulté qu'il y a de porter en soi, avec équilibre, et simultanément, plusieurs consciences. Mais, à quoi bon ? Ces consolations sont futiles.
  • L'invention de Morel (1940), Adolfo Bioy Casares (trad. Armand Pierhal), éd. Robert Laffont, coll. « 10/18 », 1973  (ISBN 978-2-264-01693-5), p. 38


les conversations sont des échanges de nouvelles (exemple : météorologiques), d'indignations ou de joies (exemple : intellectuelles) déjà connues ou approuvées par les interlocuteurs. Le moteur est toujours le goût de parler, d'exprimer des accords ou des désaccords.
  • L'invention de Morel (1940), Adolfo Bioy Casares (trad. Armand Pierhal), éd. Robert Laffont, coll. « 10/18 », 1973  (ISBN 978-2-264-01693-5), p. 44


Sur le moment, je me sentis content de moi. Je crus avoir fait cette découverte : il doit y avoir dans nos activités des répétitions constantes et inattendues. Une occasion favorable m'avait permis de l'observer. Il nous est rarement donné d'être le témoin clandestin de plusieurs entrevues entre les mêmes personnes. Dans la vie, comme au théâtre, les scènes se répètent.
  • L'invention de Morel (1940), Adolfo Bioy Casares (trad. Armand Pierhal), éd. Robert Laffont, coll. « 10/18 », 1973  (ISBN 978-2-264-01693-5), p. 45


Nos habitudes impliquent un certain ordre dans la succession des choses, une vague cohérence de l'Univers. Or, voici que la réalité se propose à moi changée, irréelle. Quand un homme se réveille ou meurt, il met un certain temps à se défaire des terreurs du rêve, des préoccupations et des manies de la vie.
  • L'invention de Morel (1940), Adolfo Bioy Casares (trad. Armand Pierhal), éd. Robert Laffont, coll. « 10/18 », 1973  (ISBN 978-2-264-01693-5), p. 72


il s'agit de ma dernière invention, nous serons vivants, sur cette photographie, à jamais. Imaginez une scène sur laquelle serait représentée toute notre vie durant ces sept jours. C'est nous qui jouons.
  • L'invention de Morel (1940), Adolfo Bioy Casares (trad. Armand Pierhal), éd. Robert Laffont, coll. « 10/18 », 1973  (ISBN 978-2-264-01693-5), p. 73


J'éprouvai de la répulsion, presque du dégoût, pour ces gens et leur inlassable activité répétée. Ils se montrèrent plusieurs foi, là-haut, sur la crête. Vivre dans une île habitée par des fantômes artificiels était le plus insupportable des cauchemars ; être amoureux d'une de ces images était encore pire qu'être amoureux d'un fantôme (mais peut-être avons-nous toujours désiré que la personne aimée ait une existence de fantôme).
  • L'invention de Morel (1940), Adolfo Bioy Casares (trad. Armand Pierhal), éd. Robert Laffont, coll. « 10/18 », 1973  (ISBN 978-2-264-01693-5), p. 84


comme ce marin japonais à l'agonie vertueuse et bureaucratique, qui asphyxiait dans un sous-marin couché au fond de la mer.
  • L'invention de Morel (1940), Adolfo Bioy Casares (trad. Armand Pierhal), éd. Robert Laffont, coll. « 10/18 », 1973  (ISBN 978-2-264-01693-5), p. 101


les moribonds qui font de vastes projets d'avenir ou qui revoient, sur le point de se noyer, une image minutieuse de toute leur vie.
  • L'invention de Morel (1940), Adolfo Bioy Casares (trad. Armand Pierhal), éd. Robert Laffont, coll. « 10/18 », 1973  (ISBN 978-2-264-01693-5), p. 101


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