Érotisme

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L'érotisme est la propriété de dires, gestes, comportements ou tenues qui suggérer l’amour physique afin de susciter, accompagner ou augmenter le désir sexuel.

Littérature[modifier]

Paul Verlaine[modifier]

Mais un, entre autres, me troubla.

  • Fêtes galantes, La Bonne Chanson, précédées des Amies (1869), Paul Verlaine, éd. Librairie générale française (Le Livre de poche), coll. « Classiques de poche », 2000, partie Fêtes galantes, Les coquillages, p. 81, vers 13 (texte intégral sur Wikisource)


Un pavillon à claires-voies
Abrite doucement nos joies

  • Fêtes galantes, La Bonne Chanson, précédées des Amies (1869), Paul Verlaine, éd. Librairie générale française (Le Livre de poche), coll. « Classiques de poche », 2000, partie Fêtes galantes, Cythère, p. 91, vers 1-2 (texte intégral sur Wikisource)


Et l’Amour comblant tout, hormis
La faim, sorbets et confitures
Nous préservent des courbatures.

  • Fêtes galantes, La Bonne Chanson, précédées des Amies (1869), Paul Verlaine, éd. Librairie générale française (Le Livre de poche), coll. « Classiques de poche », 2000, partie Fêtes galantes, Cythère, p. 91, vers 10-12 (texte intégral sur Wikisource)


André Breton, L'Amour fou, 1937[modifier]

La beauté convulsive sera érotique-voilée, explosante-fixe, magique-circonstancielle ou ne sera pas.


Virginia Woolf, Les Vagues, 1952[modifier]

Le reflet pourpre, dit Rhoda, dans l'anneau de Miss Lambert va et vient sur la tache noire de la page blanche du missel. C'est un reflet lie-de-vin, c'est un reflet érotique.


Dominique Fernandez, Porporino ou les mystères de Naples, 1974[modifier]

L'instinct sexuel, dont il ne méconnaissait pas la force, devait rester quelque chose d'obscur et d'anonyme, sans nom et sans figure — comme une aspiration confuse à se fondre dans la grandeur de l'univers — à l'exclusion de tout choix et de toute volonté sélective. En somme, dans sa vision des rapports érotiques, il n'y avait presque plus rien de ce qui fait qu'un homme et une femme se regardent face à face et s'affrontent. Il concevait l'amour comme l'occasion qui permet à deux être opposés par la nature d'abolir leurs différences et de reformer ensemble une totalité indivise.
  • Porporino ou les mystères de Naples (1974), Dominique Fernandez, éd. Grasset, coll. « Les Cahiers Rouges », 1974  (ISBN 978-2-246-01243-6), partie I « San Donato », Une rue est une rue, p. 52


Feliciano, avec un talent musical plutôt moyen, était l'incarnation du chant érotisé. Dans sa voix, je sentais comme le contact d'une main, comme le frôlement d'une bouche — Dieu me pardonne, je sentais comme le don de sa chair, trouble et juteuse émanation de ce qu'il y avait de plus charmant dans son corps. Je finis par me taire, engourdi par cet épanchement liquoreux.
  • Porporino ou les mystères de Naples (1974), Dominique Fernandez, éd. Grasset, coll. « Les Cahiers Rouges », 1974  (ISBN 978-2-246-01243-6), partie II « Les pauvres de Jésus-Christ », Gourmandise, p. 171


Musique[modifier]

Jacques Higelin[modifier]

Viens, ma lionne, te faire les griffes sur ma peau,
Ployer ta nuque tendre, offrande au bourreau,
Sous l'orage anthropophage de mes crocs

  • Chambre sous les toits, Jacques Higelin, Jacques Higelin, album Paradis païen (1998 chez Warner Music France).


Viens ma fleur, mon bel arbre de vie
Plonger tes racines au cœur
De ma terre assoiffée d'ombre
De silence et d'infini

  • Y a pas de mots, Jacques Higelin, Jacques Higelin, album Paradis païen (1998 chez Warner Music France).


Psychologie[modifier]

Gérard Pirlot/Jean-Louis Pedinielli, Les Perversions sexuelles et narcissiques, 2005[modifier]

Pour R.J Stoller (1975), la perversion est une forme érotique de la haine. Elle est liée à un trouble de l'identité sexuelle (du développement de la masculinité) issu de trois formes d'hostilité : la colère de devoir abandonner le bien-être primordial (dyade mère-enfant, prime enfance), la peur de ne pas arriver à échapper à l'emprise maternelle, et le besoin de vengeance vis-à-vis de la mère qui a provoqué cette situation.
  • Les Perversions sexuelles et narcissiques, Gérard Pirlot/Jean-Louis Pedinielli, éd. Armand Colin, coll. « 128 Psychologie », 2005  (ISBN 2-200-34042-7), partie II. Caractéristiques des perversions, chap. 3. Invariants psychopathologiques, 3.1 L'Œdipe et la castration b) Problématiques pré-œdipiennes du pervers, p. 51


On désigne par [le terme de perversion transitoire] des pratiques perverses qui apparaissent pendant des périodes comme l'adolescence, lors de réorganisations ou de moments pathologiques : après des phases délirantes ou dissociatives, des moments d'errances et de passages, voire d'une thérapie... A l'adolescence, par exemple, la pulsion sexuelle, qui s'accompagne d'une quête objectale, représente un réel enjeu anti-narcissique : après la puberté, l'érotisme passe en effet de l'auto-érotisme à l'amour d'objet (sexuel), ce qui oblige l'adolescent à certaines « négociations » avec son narcissisme. De ce fait, la « perversion transitoire » peut représenter une régression à partir de points de fixation permettant de retrouver une omnipotence (déni de castration) (Ladame, 1992).
  • Les Perversions sexuelles et narcissiques, Gérard Pirlot/Jean-Louis Pedinielli, éd. Armand Colin, coll. « 128 Psychologie », 2005  (ISBN 2-200-34042-7), partie IV. Perversions narcissiques, chap. 1. Pourquoi l'extension du terme ?, 1.1 Perversion « transitoire », p. 101


Médias[modifier]

Presse[modifier]

H. R. Lenormand[modifier]

Les atrocités sans frein des ouvrages du Marquis de Sade peuvent s'expliquer par le fait qu'il écrivit surtout en prison. L'outrance de ses inventions me ferait plutôt croire à la non-réalisation de ses tendances érotiques. C'est une revanche du rêve sur la réalité.
  • « Notre enquête — Pourquoi écrivez-vous ? », H. R. Lenormand, Littérature, nº 11, Décembre 1920, p. 24


Jacques Abeille, Premières réponses à l'enquête sur les représentations érotiques, 1964[modifier]

Les représentations érotiques sont l'image de l'acte d'amour (en même temps elles en constituent le nerf), c'est-à-dire la transmutation de deux éléments en une unité par le rythme. Il va de soi que ce rythme demeure enfoui en moi pour affleurer à chaque occasion favorable, c'est-à-dire à l'occasion de toute représentation imaginaire. Il structure entièrement le spectacle intérieur. Je n'ai jusqu'à présent pas pu trouver d'autre fondement à ce rythme que celui du désir, de l'érotique, de l'amour. Au reste il m'a toujours semblé difficile de trouver une séquence du spectacle intérieur qui puisse prétendre échapper totalement à l'érotisme.
  • Réponse de Jacques Abeille à l'interrogation suivante : Le spectacle intérieur conserve-t-il dans la vie quotidienne la trace des représentations qui s'offrent à vous dans l'acte d'amour ? — Il est clairement question d'une enquête initiée par la revue surréaliste La Brèche en décembre 1964.
  • « Premières réponses à l'enquête sur les représentations érotiques », Jacques Abeille, La Brèche, nº 7, Décembre 1964, p. 84


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